10h du matin, dernières bises à nos super hôtes et départ du chalet d'alpage. La piste tant redoutée passe sans problème : ce van se conduit définitivement très bien. Ça freine, ça braque, le tout bien assis. Les Kings of the Road, c'est nous.
Beaufort : 1er stop pour acheter du... Beaufort, à la coopérative. Pas de place pour le van, évidemment. Double file warning à la marseillaise, Caro part en commando. Retour rapide avec 500g bien emballé : « y avait trop la queue dans le magasin, j'ai utilisé le distributeur automatique. Trop pratique ! ». Problème : j'avais oublié de lui raconter la mésaventure de Stéphane 48h plus tôt, qui avait fait le même choix et appris ensuite que la rapidité se paye. Cher. Prix au kg au comptoir : 19€. Au distributeur : 28€. 50% d'inflation sur 10m... Sachez-le !
C'est parti pour la longue route. Petit arrêt pique-nique au lac d'Aiguebelette. On le connait depuis toujours de par le panneau sur l'autoroute, sans jamais s'y arrêter. C'est l'occasion. Et bien... n'y allez pas ! Impossible de se garer (barrière bois) tout le tour sauf de rares parkings desservant soit des accès privés, soit des plages payantes bondées et sans intérêt ☹️ Sachez-le aussi.
On continue. On roule. 4 émissions de radio. On roule. 10 épisodes de podcast On roule. On n'en finit plus de rouler. C'est confortable, mais c'est long. Ça endort. Ça rend un peu fou. C'est aussi ça la VanLife.
La VanLife c'est donc aussi la lenteur. On va moins vite qu'en voiture, il faut le savoir. Comptons 20% de plus.
Il y a quelque chose de vraiment magique, Le temps restant au GPS diminue beaucoup beaucoup moins vite qu'en voiture... On en est sûrs. Bizarre. Impossible. Où bien relativiste ? Peut-être vieillit-on moins vite en camion ??
On finit par arriver à notre sortie, on arrête la route rapide. Reste 13km. « Grosse » ville du coin : Guéret. Vous connaissiez ? Nous non...
Après une improbable énorme zone commerciale farcies de Bricorama et autres grosses enseignes, le tour vide à cette heure-ci, on rentre dans le vif du sujet. Des champs, de l'espace, des panneaux avec des noms de bleds improbables. Pas un feu rouge. Des meules de foins. Par centaines. Encore des champs. Des petits routes. Qui montent, tournent et descendent mollement. Personne. Nulle part... Belle lumière de soleil couchant. On dirait le début d'un film qui va mal tourner. Problème : les héros qui vont se faire démembrer par un disciple de leatherface sur son tracteur, c'est nous 😱
Bon, finalement, on en réchappe et on arrive chez nos hôtes Marie-Amal et Arnaud. Il est 20h. La lumière est magique. On est content de se voir. Leur terrain est immense. On gare le camion ensemble. Arnaud dégage un passage à la faux (oui oui...) pour qu'on puisse prendre le virage. On s'installe.
On mange ensemble les pâtes au pistou de Marie-Amal sous une lumière crépusculaire, avec quelques verres de vin. On est bien. Demain sera creusois.
À suivre ! 🙂