Après une petite nuit mais bien confortable dans des simili-lits, nous voilà à Huaraz où le but de cette journée est d’acheter quelques bombes sucrées et de voir pour les différentes randos du parc national autour et comment s’organiser.
Après un petit déjeuner à l’hôtel, direction la laguna Radian grâce à un collectivo avec 80% de locaux. Arrivés au "village", nous nous mettons en route avec de légères montées. Le chemin est bordé par des pâturages. On croise une bergère avec ses moutons, autant utilisés pour leur viande que pour leur lainage. Les chiens suivent plus le troupeau qu’ils ne le guident.
On arrive après un peu plus de 2h de marche à la petite lagune. On peut admirer la cordillère blanche se refléter dans l’eau. Nous sommes ébahi par ce premier panorama que nous offre le Pérou. On rencontre vite un groupe de 4 jeunes femmes belges avec qui on discute en mangeant notre plâtrée de pâtes.
C’est l'heure ensuite de reprendre le chemin du retour. Cette première rando facile aura remis nos jambes en marche tout en nous permettant de commencer l’acclimatation avec de légers efforts. Sur le chemin du retour, nous passons à côté du site archéologique qu’on regarde de l’extérieur avant de reprendre le combi qui passe pile à ce moment-là.
Deuxième rando mais celle-ci est beaucoup plus populaire. Le collectivo est rempli uniquement de touristes en partant de Huaraz. En arrivant, on comprend vite que ça ne sera pas une partie de plaisir avec un chemin composé de beaucoup de marches hautes. Sur la droite s’enchaînent les montagnes que nous admirons lors de nos nombreuses pauses pour prendre le temps de nous réoxygéner.
Après une petite partie de plat, une petite surprise nous attend : un passage escarpé nécessitant l’aide de chaînes. Finalement, il se passe assez facilement puis on reprend la montée. Deux chemins s’offrent à nous : à gauche le mirador et à droite le chemin principal. On prend à droite et on se rapproche peu à peu du bruit de l’eau qui coule.
Sauf qu’arrivés à moins de 200m de la lagune, nous sommes face à un passage très escarpés avec chaînes mais assez long par rapport à l’autre… On le passe doucement mais sûrement car hors de question pour Agathe de faire demi-tour aussi proche du but. Par contre, on se questionne sur la faisabilité du retour avec Agathe et son vertige.
Puis nous arrivons à notre objectif du jour : la laguna Churup ! Le lieu est idyllique avec une lagune vraiment grande et les montagnes tout autour. Un bel endroit pour une autre plâtrée de pâtes ! Par contre, Agathe n’a plus aucune énergie après le passage des dernières chaînes alors on prend notre temps pour qu’elle reprenne ses esprits.
En discutant avec les gens sur place, il ne semble pas y avoir de passage escarpé avec des chaînes par le mirador donc on choisit cette option pour le retour. Bien nous en fait car on profite bien plus du paysage en étant un peu plus en hauteur. Par contre, on a juste une crainte : que le dernier bus parte sans nous ! Finalement, on est loin d'être les derniers sur les sentiers donc on repart tranquillement en dormant dans le collectivo. Avec les marches combinés à l’altitude et les passages avec chaînes, cette rando nous aura donné bien plus de fil à retordre mais ça en valait le coup. Ça nous aura aussi servi d'entraînement pour notre trek à venir.
Aujourd’hui direction le glacier Pastoruri avec un tour organisé. On part vers 9h dans un bus confort mais c’est tant mieux car le trajet est relativement long.
Après une route asphaltée, on rejoint une route de terre à travers les montagnes. On voit quelques rares huttes en pierres. Les montagnes se succèdent avec les sommets enneigés au loin. On longe la lagune Patacocha de couleur marron dû aux sédiments.
On fait ensuite un premier arrêt à une source d’eau gazeuse (non potable). On commence à croiser nos premiers "lamas touristiques". On est vraiment pas pour l’accoutrement mais on comprend que les femmes les utilisent comme ça car tout le monde se presse pour une photo.
On s’arrête ensuite à un point de vue où se trouvent également une plante spécifique du Pérou et de la Bolivie : la Puya Raimondi. C’est impressionnant de voir leur taille…
On reprend ensuite la route jusqu'à atteindre 4800m d’altitude et c’est parti pour 40 minutes de marche jusqu’à 5250m d’altitude pour admirer le glacier. L'admirer oui mais avec une certaine tristesse. En effet, le glacier a considérablement diminué. La lagune accolée a vu son volume augmenter 44 fois en douze ans. Ils pensent que d’ici 5 ans, le glacier n’existera plus…
La montée malgré l’altitude aura été sans difficulté, ce qui nous rassure pour les prochains jours.
Puis on repart par le même chemin pour arriver à Huaraz à 17h40, ce qui nous laisse le temps pour aller retirer de l’argent et payer le trek que nous allons faire.
Sur les conseils de l’agence du trek, nous ne faisons rien de sportif aujourd’hui pour être en forme. Par contre, on se dit que c’est l’occasion pour un bon restau avec viande.