Après 22 jours de mer, la verdure de Mangareva (Ile principale de l'archipel) nous ravie. Nous sommes étonnés de voir des pins dans la forêt et tant de plantes et d'arbres que nous ne trouvons chez nous que dans les jardins. (Ficus de plusieurs mètres de haut, hibiscus, pamplemoussiers, citronniers ...)
Nous grimpons en haut du Mont Mokoto (400 m d'altitude) où les virages en lacets sont parfaitement inconnus ...
Autre particularité du coin : les noms de lie, us. Ils sont très difficiles à retenir. Et j'appréhende toujours la question : où êtes vous allés ? Car je suis incapable de les imprimer dans mon petit cerveau, la stupidité la plus profonde doit se lire sur mon visage.
En revanche, la gentillesse des habitants est au-delà de la légende. Ainsi en finissant une des randos, nous rencontrons Teetoo qui nettoie son jardin. Il nous invite à entrer puis nous cueille des fruits dans son jardin. Nous repartirons avec nos sacs à dos remplis de pamplemousses, de goyaves et de piments oiseaux.
Le dimanche qui suit nous nous retrouvons chez Hervé et Valérie sur l'île de Taravaï (une autre île de l'archipel - 7 habitants).
Après trois semaines aux Gambiers, nous sommes rejoints par nos bateaux copains Vamazoli et Essentiel. Ils amènent aussi un autre copain Toucan.
Sur le retour les adultes de grande taille et les enfants sont mis à contribution pour ramasser les citrons tout en haut des arbres.
L'économie de la perle représente 80 % des emplois aux Gambiers. Une eau plus fraîche que dans le reste de la Polynésie leur permet de produire les plus belles perles du monde.
Il arrive que certaines huîtres rejettent le greffon. On obtient alors un keshi : sorte d'amas de nacre informe. Paradoxalement, les keshi sont très recherchés et sont vendus autour de 75 € le gramme.
Bien que nous soyons en Polynésie, aux Gambiers nous sommes très sud en latitude et le mois d'avril annonce l'hiver pour l'hémisphère sud et la saison froide pour les Gambiers. (Il peut faire 14°c seulement au coeur de la saison). Aussi le temps étant instable, nous nous mettons à l'abri pour 2 jours sous l'île de Agakauitaï.
Quand on est 4 bateaux et qu'on veut déjeuner ensemble on est toujours à la recherche d'une plage pour faire un BBQ.
Il vit tout seul et nous explique qu'il n'arrive pas à garder une femme plus de trois jours sur son île.
Je comprends que même si le lieu est idyllique c'est très isolé. Du coup Mano est ravi de se joindre à nous et d'avoir de la compagnie. Il nous fait visiter son jardin qu'il a défriché lui-même.
Changement de décor à l'île Akamaru où nous zigzaguons entre les patates de corail pour aller mouiller dans une eau translucide par 2 m de fond.
En bordure du lagon, cet endroit permet de rejoindre l'océan en annexe car il y a peu d'eau. Nous y découvrons un spot de snorkelling fabuleux. Coraux, poissons, requins et raies.
Un aperçu de ce qu'il y a dessous ...
Pour nous métropolitains, Polynésie rime avec été permanent et eau à 30°C. En fait, il y a deux saisons. aux Gambiers. Une saison dite chaude et une saison dite froide (d'avril à septembre). Nous voici donc en début de saison froide et la température de l'eau a bien baissé d'au moins 5°C depuis notre arrivée fin mars.