C'est sans grande motivation qu'on se dirige vers les Marquises. Les rumeurs disent qu'il y a trop de bateaux, trop de moustiques et de nonos et des mouillages pas confortables. Pourtant cette étape restera pour moi un véritable coup de coeur ...
La remontée vers les Marquises
En mode régate
Il y a 800 milles nautiques (1600 km) entre Les Gambiers et Les Marquises.
Nous prenons le départ avec Vamazoli et Essentiel et chacun a bien l'intention d'en remontrer aux autres. C'est donc en mode régate que nous effectuons le parcours.
Le vent est bien soutenu. Les grains se succèdent. Mais ça fait rien tant qu'il fait jour on envoie un max de toile. Résultat on ne mettra que 4 jours pour relier les deux archipels.
Et avec une arrivée quasiment groupée des trois concurrents.
Nous mouillons dans la Baie des Vierges à Fatu Hiva. Le cadre est somptueux. Petit apéro en soirée pour fêter notre arrivée. Mais pendant la nuit de fortes rafales de vent font déraper notre ancre.
Après plusieurs tentatives de re-mouillage à la lampe de poche (puisqu'il est près de minuit), nous renonçons.
Commence alors une longue nuit de veille à faire des aller retours devant la baie en attendant le jour.
Le temps se dégrade, il pleut et en fonction du relief devant lequel nous sommes le vent passe de 5 à 35 noeuds. Enfin 6 heures du matin, le jour pointe son nez.
Nous revenons vers la baie pour tenter de mouiller à nouveau. Mais rien à faire, le mouillage est bondé et dans les rares espaces libre l'ancre n'accroche pas.
Pour couronner le tout, on se fait cueillir par un grain bien costaud.
C'est bon on a compris, Fatu Hiva ne veut pas de nous et on jette l'éponge. On abandonne les copains et on part pour 50 MN supplémentaires pour l'île de Hiva Oa.
L'archipel des Marquises est composé de plusieurs îles. Les visiter en bateau est parfaitement adapté.
Sur Tahuata, on a trouvé des plages de cartes postales, des habitants généreux, pittoresques et accueillants prénommés Gabrielle, Joseph, Teki ou Jeanne-Marie.
Les Marquisiens sont d'une gentillesse hors norme. Mais pour nous c'est à Ua Pou que nous avons vécu nos plus beaux moments avec les marquisiens et les marquisiennes.
Nous avons mouillé en face du village de Hakahetau. En fin d'après midi après l'école, enfants et parents se retrouvent sur le quai au bord de la cale de mise à l'eau des Va'as. Comme elle sert rarement, elle est pleine d'algues et fait une formidable rampe de glissade. Grands et petits, locaux et plaisanciers de toutes les nationalités glissent et se jettent en riant dans la vague qui vient casser au pied de la rampe. Un parc Wallibi nature quoi !
C'est la plus grande île des Marquises. On y retrouve des supermarchés, des boutiques touristiques et des voitures. Après quelques jours de réapprovisionnement et de rachat d'un téléphone portable, nous repartons dans des coins un peu plus reculé pour retrouver plus de calme.
