Des analyses de sang obligatoires sont à réaliser sur les chevaux ; nous profitons donc du week-end pour une petite escapade à Cafayate, vers laquelle nous faisons route avec Facu qui s'y rend pour un mariage. La route perce au travers de montagnes très semblables à ceux de Tupiza, des terres ferrugineuses erodées de toutes parts. Elle debouche sur Cafayate, petite ville paisible posée sur le lit de la rivière qui descend de la vallée Calchaqui. Entourée de vignobles réputés, elle prodigue des vins fort sympathiques, qui ne nous laisseront pas complètement nets après un dîner en ville en ville en amoureux, qui se transforme, contre toute attente en discussion hautement philosophique. Nous faisons un petit détour vers les contreforts des montagnes où une guide d'origine diaguita nous décrypte des peintures rupestres du peuple préinca du même nom, vieilles de 3500 ans. Au retour, nous scrutons la route que nous avions imaginée comme itinéraire avec les chevaux. D'apparence verte sur les vues satellites, le lit de la rivière n'est en fait rodé que d'arbustes et de buissons épineux, adaptés à la secheresse. Pas un brin d'herbe et très peu de villages sur ce chemin. A moins de disposer de fourrages, d'eau et de contacts dans des points de chute qu'il nous faudrait planifier et avertir à l'avance, il serait très risqué de nous aventurer dans cette vallée, à la beauté néanmoins indiscutable. Nous écartons donc sans hésitation cette option d'itinéraire...