Nous atterrissons à l'aube de ce lundi 28 mars dans la ville qui nous a accueillis pendant presque 3 ans, La Paz, perchée sur ses contreforts andins à 360o m d'altitude. Complètement desacclimatés après 6 mois passés en France, mais heureux de nous faire à nouveau cramer la peau par les UV de ce ciel d'un azur pur, et surtout de retrouver nos copains. Accueillis à l'aéroport par notre ami Juan Pablo, nous arpentons, à bout de souffle, les rues pentues et inchangées de l'Illampu et de la Sagarnaga, où nous faisons quelques emplètes complémentaires : marteau, pince coupante, fil de fer... nous en aurons grand besoin les mois à venir. L'impression d'être revenus chez nous : rien n'a changé, les repères et les réflexes sont intacts. On esquive les minibus en furie en traversant la rue, et on leur demande l'arrêt sur "cambio de 10 por favor", comme si cela avait toujours été naturel. En plus des bonnes habitudes, nous avons aussi conservé les bonnes adresses : nous sonnons chez Christian, le suisse fournisseur de matériel favori des guides de montagne. Alors que nous trouvons sans difficulté nos petites bombonnes de gaz dans sa caverne d'Alibaba, il nous abreuve de conseils prolifiques et utiles pour notre voyage !
Les préparatifs logistiques ne nous prennent finalement que peu de temps, et nous profitons de notre séjour à La Paz pour voir les copains, non sans émotion et nostalgie. Les retrouvailles nous font chaud au coeur, que de belles personnes nous avons laissées en Bolivie ! Tellement émus qu'on en oublie de faire des photos...
Nous avons suffisamment de temps libre pour goûter de nouveau à nos petites habitudes. Tandis qu'Alex cède à l'irrepressible tentation de l'escalade, Barbara fait un petit détour chez ses ex coiffeuse et kiné... chacun ses plaisirs ! Ça ne ressemble pas encore exactement à un voyage d'aventure, il faut se l'avouer !
Mais nous sommes aussi venus récupérer un sac de 80L rempli d'affaires d'équitation, confié, dans l'attente de notre voyage, à nos amis Yoann et Claudia. Nous le retirons intact de dessous leur lit ! L'odeur du cheval qui en émane nous rappelle pourquoi nous sommes revenus et nous met l'eau à la bouche !
Nous partons en direction de Tupiza jeudi soir en traditionnel "bus cama". Excités de rejoindre Canducho et ses chevaux pour faire quelques révisions de maréchalerie, entre autres connaissances essentielles. Mais surtout heureux comme des coqs en pate de tester la nouvelle innovation de la compagnie de bus : le siège massant, qui s'avère, dans la seconde, être une véritable déception technologique ! Plus vibro que massant, ça ressemble davantage à un siège au départ de Space Mountain qu'à un lit douillet. Tous les passagers ne sont visiblement pas du même avis, puisque ce sera sons et vibrations à gogo dans tout le bus pendant une bonne petite heure : là on y est, l'aventure commence pour de bon !