Le bus pour notre prochaine destination ne circulant que les jours impairs, nous avons une journée entière de libre à El Calafate et décidons de la consacrer à El Chalten et sa montagne emblématique : le Fitz Roy. Nous filons à la gare routière et trouvons deux places dans le premier bus Marga Taqsa qui s'y rend, à 8 h 15. Nous reviendrons par celui de 19 h, ce qui nous laisse le temps de faire quelques balades. La journée promet d'être belle, la vue est bien dégagée. Nous longeons d'abord le lac Argentino, près d'El Calafate puis le Viedma, issu du glacier du même nom, près d'El Chalten. Entre les deux, la steppe rase de Patagonie...
Nous sommes installées dans des sièges "cama", qui s'inclinent à 155 °, pour permettre de dormir en meilleure position. Cela nous donne un aperçu de notre voyage de nuit de demain...
Lorsque nous sortons du terminal de bus à El Chalten, nous avons une surprise que nous n'attendions pas : il fait CHAUD, probablement autour de 25 ° ! Depuis 10 jours, nous sortons avec plusieurs couches de vêtements et des bonnets, et là, nous allons nous retrouver en T-shirt et le chapeau de soleil ne figure pas dans notre équipement du jour ! Les tours acérées des sommets sont bien visibles, alors qu'elles sont la plupart du temps cachées par les nuages.
Nous décidons de nous lancer sur la rando de la Laguna Capri, longue de 4 km, qui emprunte une partie du chemin qui mène au pied du Fitz Roy. Le temps estimé pour monter est de 1 h 45, nous pensons que pour nous, ce sera plutôt 2 h 30, mais nous avons largement le temps de faire l'aller/retour. En fait, je peine beaucoup à monter, je manque d'oxygène et je dois abandonner autour du premier kilomètre. Aurore continue et je reste l'attendre, bien assise sur une souche, à l'ombre.
Après un quart d'heure et une barre de céréales, je décide de reprendre le chemin, qui évolue bientôt en terrain plat et m'offre de belles vues, notamment sur les crêtes. En chemin, je remarque un groupe entourant une femme qui s'est manifestement tordue la cheville et attend les secours. Le chemin de descente est traître, car plein de petits cailloux, et j'entends beaucoup de personnes déraper. Je croise Aurore, qui n'est pas allée jusqu'au bout, de peur que je m'inquiète ou m'ennuie ! Nous redescendons tranquillement et faisons un détour par la Chololateria, pour déguster un bon chocolat chaud.
Le soleil couchant et les nuages nous offrent de belles images sur la route du retour.
Aucun des voyageurs ne s'arrêtant à l'aéroport, le bus se dispense du détour et nous arrivons à El Calafate à 21 h 35 au lieu de 22 heures. Chouette !