Vous vous en souvenez, notre étape à Barichara nous a ravi ! Mais pour rejoindre notre destination suivante, nous avons à nouveau eu un trajet en bus (au pluriel) épique. Nous avons notamment traversé un des plus grand canyon du pays (que des virages en descente ou montée, avec le bus qui double des énormes camions, évidemment sans visibilité), bref le ratio temps/kilomètres n’a rien à voir avec ce qu’on vit en France sur nos belles autoroutes ! Mais nous avons aussi pris un bus de nuit, départ à 21h30, arrivée à 7h. La nuit aurait pu être ”passable” si seulement la clim n’était pas réglée à -8000 ! Pour Simon ça a été, mais pour moi plus difficile (recroquevillée sur moi-même avec ma doudoune comme seule couverture sur un siège de bus, vous avez l'image...). Heureusement, nous avons pu nous rendre directement à notre hôtel et prendre une douche pour commencer la journée du bon pied !
Au programme : petit dej (avocadoooo toast pour Simon) dans les ruelles colorées de Santa Marta tant que la ville est calme et encore fraîche, puis nous avons déambulé sur le front de mer puis au musée de la ville, avant de s’installer pour le déjeuner en terrasse. Santa Marta est la plus ancienne ville d’Amérique du Sud (depuis l’arrivée des colons), mais son histoire (comme celle du pays) n’est pas très reluisante (combats avec les indigènes, piraterie, commerce des esclaves, épidémie de choléra…). Les rues sont aujourd’hui bruyantes, très animées, assez sales et pour la première fois depuis notre arrivée, nous croisons pas mal de touristes. Le bruit et le sentiment d’insécurité que l’on ressent, ainsi que la fatigue de la nuit, nous font passer pas mal de temps à l’hôtel à profiter de la piscine sur le toit et surtout à planifier et préparer les jours suivants.
Néanmoins, les nombreux restos et terrasses animées une fois la nuit tombée sont agréables !
Nous partons tôt (comme d’habitude), ce jeudi matin pour prendre un bus qui nous emmène en un peu plus d’une heure au parc national de Tayrona. Il s’agit d’un parc naturel en bordure de la mer des Caraïbes, au pied de la Sierra Nevada de Santa Marta, occupée par la jungle humide, et surtout territoire des tribus indigènes Kogis.
Pour atteindre la plage de Cabo San Juan (l’objectif de la journée), il faut marcher à travers la jungle un peu moins de 2h, avec la chaleur et l’humidité ambiantes. Mais les paysages valent cette peine : entre le bleu de la mer et le vert de la jungle, on en prend plein les yeux. Durant notre randonnée, nous croisons les indiens qui vivent ici et certaines de leurs habitations traditionnelles, mais nous n’avons pas de contact particulier (nous nous sentons un peu gênés de bousculer leur tranquillité). Nous croisons aussi d’autres locaux : les singes de la forêt ! Mais aussi des oiseaux, papillons et lézards aux couleurs inédites. Une belle découverte.
Nous avions prévu notre picnic, pour un déjeuner à l’ombre sur la fameuse plage San Juan. Il y a pas mal de monde, mais les baignades se font avec une grande prudence, car les courants peuvent être très dangereux à cet endroit. De notre côté pas de baignade, malgré la chaleur ressentie lors de la rando, nous sommes bien sous nos cocotiers avec une brise agréable.
Retour par le même sentier (sauf sur une partie), puis retour dans la bruyante Santa Marta pour se reposer après cette journée intense (beaucoup marché et transpiré) mais pourtant quasi insignifiante comparé à l’aventure que nous avons entamé le lendemain….
To Be Continued…