C’est le début de notre nouvelle aventure au Pérou !
Nous avons embarqué dans l'avion quand des personnes de la sécurité sont venues chercher Simon et lui ont dit de prendre toutes ses affaires. Un problème avec son sac en soute. En fait il avait une batterie externe et apparemment c'est interdit (sauf qu'il l'avait déjà dans le vol précédent avec la même compagnie et ça n'a pas posé problème). Il l'ont emmené à l'aéroport, alors que l'avion n'était pas juste au bord de l'aéroport mais au fin fond du tarmac avec accès en bus. Moi je ne comprenais pas ce qu'il se passait et j'ai commencé à paniquer en voyant un gars de la sécurité monter dans l'avion pour prendre en photo le siège de Simon. Là j'ai compris que ça allait se corser pour nous. Simon de son côté était coincé dans l'aéroport avec des personnes ne faisant aucun effort pour se dépêcher. Il a récupéré la batterie de son sac et s'est précipité à la porte d'embarquement après avoir dû repasser la sécurité mais c'était trop tard. De mon côté, on m'avait dit que s'il n'était pas dans le prochain bus il ne pourrait pas voyager. Donc quand j'ai vu qu'il n'était pas là, j'ai pris mes affaires et j'ai voulu sortir de l'avion, pas question qu'on soit séparés. Mais là on m'a expliqué que ce n'était pas une bonne idée, et de toute façon le bus était déjà reparti... Sachant que je n'avais pas de réseau on ne pouvait pas se contacter. Donc au même moment, lui et moi avons insisté auprès des personnes de la sécurité (lui dans l'aéroport et moi dans l'avion) pour se contacter. Une fois qu'on a pu se parler avec les téléphones des agents et se dire qu'on se retrouverait à Cusco, les portes de l'avion de sont fermées et je me suis envolée, seule 😰
Simon a attendu plus de 3 heures à l'aéroport de Lima et payé 120€ (😱) pour prendre le prochain vol. Quand à moi je suis arrivée à Cusco un peu déboussolée, sans connexion internet, sans réservation d'hôtel. Heureusement on avait changé nos pesos colombiens restants donc j'avais un peu d'argent. J'ai pu prendre un taxi, aller dans un hostel recommandé dans le routard et prendre une chambre. Là j'avais du wifi pour pouvoir appeler Simon. On ne s'est donc retrouvés qu'à 21h30, mais quel soulagement d'être à nouveau réunis !! On se dit toujours que le plus important c'est d'être ensemble, et là c'était pas le cas donc un peu dur. Mais au final rien de grave, on s'est tous les 2 très bien débrouillés de notre côté, et tant pis pour le budget ça fait partie des aléas.
Bienvenue dans la capitale Inca, Cuzco !
Ces deux jours seront consacrés à :
Aller, après 2 jours plutôt calmes, il est temps de reprendre la route et découvrir ce que le Pérou a à nous offrir : autant le dire tout de suite, on ne va pas être déçus.
Départ pour 4 jours dans la Vallée Sacrée, avec comme objectif au bout du parcours, le plus célèbre village Inca du monde… Pour cette nouvelle expédition, forts de notre expérience en Colombie, on décide de partir en totale autonomie et vraiment en mode routards. Pas d’agence, rythme tranquille, marche et bus locaux. Seulement nos petits sacs sur le dos (les gros sont restés à Cusco). Et pas de réservation de logement en avance - possibilités de négociations à la clé.Jour 1
Jour 2
Cette nouvelle journée dans la vallée sacrée s’annonce sous les plus beaux hospices : on se fait servir un petit déjeuner de rois à l’hôtel (qui recevra 5/5 étoiles!), notamment avec des pancakes chocolat/bananes, faits minute, délicieux.
Matinée tranquille au marché de Pisac : fruits et légumes puis artisanat local.
On reprend la route : le collectivo est blindé ! On descend à la prochaine ville, sans trop savoir si on allait réussir à faire ce qu’on voulait. Finalement on trouve une voiture (négo du prix : on nous propose 120S, je réussi à avoir une autre pour 50S!), qui nous emmène à 30 minutes de là au site archéologique de Moray : incroyables terrasses incas incrustées dans des cirques naturels, en rond (mais pas un rond dessiné à main levé sur un papier, un vrai rond au compas - vraiment ils étaient forts ces incas !). Super balade dans ce lieu bien calme et serein, qui servait initialement de ”laboratoire” agronome pour les incas.
Notre chauffeur nous conduit ensuite dans un endroit totalement original : à flanc de montagne, non pas des centaines, mais des milliers de terrasses de… sel ! En effet, une rivière salée arrive ici, exploitée depuis des siècles (avant même les incas) pour récolter le sel sur ces terrasses. Aujourd’hui encore, une importante production de ”Sel Inca” sort de ces ”Salineras”. Notre chauffeur nous dépose ici : nous continuerons notre périple à pied (routards à fond j’ai dit!). Après le point de vue sur les salineras, nous longeons donc le sentier pour redescendre dans la vallée, les vues sur les terrasses de sel sont totalement différentes et encore plus belles ! Et nous sommes totalement seuls, alors on se sent d’autant plus récompensés de nos efforts.
Une fois de retour sur la route principale, on attrape à nouveau un collectivo au passage. Direction Ollantaytambo, notre point de chute pour la nuit. On est entourés de vestiges incas à flanc de montagne, et les petites rues du village portent toujours ces pierres ancestrales…
3ème jour !
Nous partons tôt pour découvrir le site archéologique d’Ollantaytambo, ce qui nous permet d’être seuls et accompagnés du soleil, qui décidera ensuite de se cacher pour le reste de la journée. Ça grimpe mais comme pour les autres sites, la vue et les ruines impeccables valent la peine. Encore un lieu chargé d’histoire et de beauté naturelle.
Pour la fin de matinée, nous profitons de faire un tour au marché, acheter quelques fruits, des sandwichs puis nous profitons de la magnifique vue depuis la place principale pour prendre un café en terrasse.
Un peu avant midi, nous nous dirigeons vers la gare ferrovière, puisque nous allons atteindre notre prochaine destination en… train ! Une première depuis notre arrivée en Amérique du Sud.
Pour se rendre au Machu Picchu, c’est un peu le casse-tête… Il n’y a pas de route donc c’est soit c’est à pied (diverses possibilités), mais nous avons choisi la facilité pour profiter au maximum de notre séjour sur place en prenant le train (bientôt plus cher que la SNCF… Heureusement on a obtenu un bon prix). Le Machu Picchu étant sur une montagne, c’est donc dans la vallée que nous allons séjourner, à Aguas Calientes (aussi connu comme le Machu Picchu Pueblo). Très joli trajet en train, entre les montagnes. On sent tout de même qu’on est dans un endroit HYPER touristique, mais on est également conscient que la situation n’a rien à voir à ce que ça doit être en temps ”normal” (avant-Covid). Car la fréquentation est très nettement en dessous de ce qu’elle était en 2019. C’est une vraie chance de pouvoir vivre cette expérience dans ces conditions.
Mais notre visite n’est prévue que pour le lendemain ! Afin de profiter de notre séjour à Aguas calientes, nous nous rendons aux sources chaudes de la ville (comme son nom l’indique), où des bains ont été aménagés. Super agréable de se délasser dans cet endroit, dans l’eau chaude et sous la pluie fine.
Nous avions un très bon hôtel, donnant directement sur la rivière, dont le courant était particulièrement impressionnant (force et bruit). Boules quies obligatoires !
Jeudi matin, 5h30, réveil, c’est le grand jour !
Cette fois c’est moi qui suis excitée comme une puce et Simon qui est un peu dans le flou (cf article sur l’Amazonie).Un bon petit dej plus tard, nous voilà au centre du village pour prendre le bus - on aurait aussi pu monter à pied en 1h30 mais comme dit, on a plutôt choisi d’arriver en forme sur place. Après environ 30min de montée, nous arrivons sur le site. Contrôle des passeports et des billets, puis on commence à monter dans la forêt. Et enfin, on y arrive… sur un point de vue donnant sur la citadelle et la montagne en arrière-plan. Wahou. J’en ai les larmes aux yeux d’admirer cet endroit de mes propres yeux… C’est majestueux, tout est réuni pour laisser un souvenir inoubliable : l’environnement naturel qui entoure cette ville Inca remarquablement préservée, et le soleil qui illumine de sa chaleur ce lieu magique.Pourtant, nous avions déjà vu pléthore de photos, cet endroit est connu mondialement. Mais le voir en vrai, c’est autre chose. On réalise vraiment ce que ça représente.On continue notre ascension jusqu’à un autre mirador. Séance photo obligatoire! J’ai tellement envie de conserver des souvenirs de ce lieu… Il y a d’autres personnes, oui, mais c’est très raisonnable.Nous continuons notre parcours à travers les terrasses, puis empruntons sur une petite partie le chemin de l’Inca, qui nous mène à la porte d’entrée de la citadelle. Ensuite, nous pourrons déambuler à travers les vestiges de temples, habitations, rues, fontaines…Nous avions fait le choix de ne pas prendre de guide, par souci d’économie mais également pour se sentir très libre dans notre exploration. ça a parfois été un peu frustrant de ne pas avoir plus d’explications sur les lieux traversés, mais quoi qu’il en soit les archéologues n’ont pas énormément d’informations sur cette ville Inca. Entre 400 et 1000 habitants devaient vivre au Machu Picchu, déserté certainement au moment de la conquête espagnole (les conquistadors ne s’étant jamais déplacés jusque là), puis ”découvert” en 1911 par un chercheur Américain du nom d’Hiram Bimgham. Nous restons sur le site quasiment 2h30 - c’est un circuit à sens unique-, en prenant le temps de bien observer ce qui nous entoure, de profiter de l’énergie du lieu et bien sûr en capturant plein de clichés.C’est déjà l’heure du retour : nous sommes redescendus à Aguas Calientes à pied pour éviter le coût (exhorbitant?) du bus, mais les très nombreuses marches auront valu à Simon son genou gauche…Petite pause picnic puis pédicure (pour nous 2 hihi) et c’est déjà l’heure de reprendre le train jusqu’à Ollantaytambo puis d’enchaîner avec 2 heures de bus pour Cusco. Voilà, on l’a vu ! On peut rentrer en France en paix !(Pensée pour mon amie Maud C)Nous repassons une journée à Cusco - sous la grisaille et la pluie. Au programme musées, marché couvert (cette fois on a même mangé aux gargotes du marché (pour un prix tellement dérisoire qu’on a payé plus!)) et réflexions sur la suite du voyage.
Après toutes ces belles découvertes et presque 1,5 mois de voyage, et puis après avoir vu le Machu Picchu (un accomplissement), on est presque en manque de motivation (et d’anticipation) pour la suite (et on a froid à l’hôtel). On ressent beaucoup le manque d’autonomie du fait de voyager en bus, la Polo nous manque ! On est obligés de sacrifier des endroits qu’on voulait voir… Mais bon, c’est le jeu du voyageur,on ne peut pas tout faire !