Desierto de la Tatacoa

Publiée le 25/03/2022
Étape sur la route pour rentrer à Bogotà : le désert de la Tatacoa à côté de Villavieja

Voyage vers Villavieja

Bienvenue pour une nouvelle étape !

La fin de notre séjour en Colombie commence à approcher (déjà snifff), et nous devons prendre le chemin du retour vers Bogotá, notamment l’aéroport pour le vol vers l’Amazonie (!) puis le Pérou. Mais nous n’y sommes pas encore et la route est encore longue ! Alors nous avons opté pour une étape au désert de la Tatacoa, plus ou moins sur notre chemin.

Il nous a à nouveau fallu quasiment une journée de voyage pour nous y rendre. Le départ de San Agustin s’est fait tôt, le bus partant à 7h30. Je vous le donne en mille, qui était dans notre bus ?? Ahah la fameuse Américaine ! 

Le trajet nous a paru bien facile après le dernier voyage horrible. Quand même 5h pour atteindre Neiva et ensuite changer pour se rendre à Villavieja, tout proche du désert. Une heure de plus, mais moins tranquille cette fois ! Nous étions dans un collectivo, qui ici sont des pick-ups aménagés. Donc on s’est retrouvé sur la banquette arrière, tout serrés et valdingués sur les pistes et routes cabossées. On commence à tellement avoir l’habitude de se faire secouer dans tous les sens, que c’en est presque normal. Cependant, on ressent la chaleur ambiante et la poussière : on a totalement changé de climat par rapport au matin même.

Villavieja est un petit village, très typique et sans fioriture, moi j’aime bien ! À notre arrivée, on se pose dans le jardin d’un café pour déjeuner rapidement et se détendre avant de se rendre à notre hôtel à 10 min de marche. On s’attendait à une déception, mais finalement ce n’est pas si mal et surtout il y a une piscine ! Ce moment de rafraîchissement nous fait un bien fou, quel plaisir de patauger et s’éclater comme des enfants.

Soirée bien tranquille à l’hôtel, on prend des force pour l’incroyable aventure qui nous attend le lendemain…

Excursion au désert de la Tatacoa

Samedi matin, 8 heures : notre guide et le chauffeur viennent nous chercher à l’hôtel pour notre excursion du jour. Nous serons accompagnés d’une jeune femme et sa mère, venues de Bogotà. Le désert est à seulement quelques minutes de route de là, et dès notre premier arrêt : WAHOU.

Le paysage est à couper le souffle. Il m’est difficile de trouver les mots pour décrire ce que nous voyons. Cependant, j’ai pris une floppée de photos, qui devraient vous donner un bon aperçu de ce paysage hors normes pour la Colombie.

Cela n’a rien aucun rapport avec les collines verdoyantes que nous avons l’habitude de voir. Il s’agit d’un tout autre écosystème : d’ailleurs ce n’est pas réellement un désert, mais plutôt une forêt tropicale sèche. C’est l'érosion et les pluies qui ont formé ces paysages au fil des milliers (milliards?) d’années. La pluie n’est pas si rare ces derniers temps, ce qui crée aussi un contraste avec le vert qui entoure le désert.

Notre guide, passionné, nous donne de nombreuses informations sur la géologie et la faune et la flore du désert. Il nous fait d’ailleurs goûter un fruit de cactus totalement inédit ! Nous pouvons observer de nombreux oiseaux, mais aussi des insectes et des plantes spécifiques. Nous voyons également de loin, niché dans une paroi, un boa !

La visite se poursuit lors d’une randonnée dans ce désert rouge. Heureusement pour nous, il est encore tôt et il y a des nuages, donc on ne souffre pas trop de la chaleur.  Les formes et couleurs que nous voyons sont vraiment folles, j’ai d’ailleurs eu cette phrase ”je n’en crois pas mes yeux”.

L’environnement est tout de même particulièrement hostile : chaleur, manque d’eau, cactus, plantes urticantes, abeilles dangereuses et autres bestioles (scorpions…). Nous sommes quand même rassurés d’être accompagnés dans cet endroit où l’on peut vite perdre le sens de l’orientation.

D’ailleurs, nous avons fait les frais de cette hostilité : lors d’un passage en montée puis descente, lui-même dans un creux, nous sommes tombés nez à nez avec un serpent !! Le guide qui était devant, a pu le voir avant nous, mais bien que le serpent fût tout petit, il s’est montré assez agressif et a dévalé la pente dans notre direction, en passant à quelques centimètres de mes pieds (on est heureux dans ces moments-là d’avoir de bonnes chaussures de montagne montantes!). Le guide est donc allé s’assurer que le serpent soit bien hors du chemin. Pendant ce temps, j’ai pu avancer et passer de l’autre côté de la butte pour redescendre. Et là ! Un autre !! À nouveau juste à mes pieds, j’ai tout de suite prévenu les autres. Le guide s’est muni d’un bâton pour le déplacer (j’ai pu le prendre en photo ensuite). Quelle aventure !

Surtout qu’après coup, on s’est rendus compte que le guide n’avait pas du tout l’habitude de ce genre de situation, qu’il avait eu peur quand le premier serpent a essayé de l’attaquer, et surtout que ces petits serpents étaient en fait dangereux et venimeux !! On a donc vécu une expérience particulièrement surprenante et riche en émotions !

Paysage incroyable
Nature hostile
Desierto de la Tatacoa
Desierto de la Tatacoa
Desierto de la Tatacoa
Desierto de la Tatacoa
Le fruit du cactus : pitaya
Sobreviviento
Petite rando dans le désert
Comme un air de Colorado
Tout petit serpent... Mais méchant !

Désert gris

Pour la deuxième partie de l’excursion, nous avons fait un peu de route pour nous rendre sur une autre partie du site : le désert gris. Simon est monté en moto avec le guide pour apprécier les paysages d’autant mieux. Cette fois les couleurs sont moins impressionnantes, mais les formes créées par les pluies sur ce sable compacté (il ne s’agit pas de roche mais bien de sable très fin) sont absolument magiques. 

Nous suivons à nouveau un petit sentier, entourés de cette nature merveilleuse.

Un passage un peu délicat nous a donné de nouveau un coup de chaud, car la maman colombienne qui faisait l’excursion avec nous, a fait une terrible chute en arrière, dans un fossé et sur des cailloux. Nous avons eu très peur en voyant la chute, mais heureusement elle n’a eu que quelques égratignures. Ouf ! Plus de peur que de mal.

Pour finir en beauté, la balade s’achève sur un lieu totalement insolite et décalé : des piscines ont été construites dans ce désert gris, alimentées par l’eau naturellement présente dans la nappe phréatique. Le lieu est un peu bétonné et artificiel, mais la baignade dans cet endroit incroyable reste très sympathique.

Nous avons pu en profiter avant de repartir à l’hôtel, croisant une horde de touristes colombiens arrivant en masse dans le désert. Nous avions bien fait d’arriver à la fraîche pour être bien tranquilles sur le site. Cette arrivée massive s’explique aussi par un week-end prolongé en Colombie, le lundi suivant étant férié.

Sur la route du désert gris
Desierto gris
Juste avant le *drame"
Incroyables sculptures
Casper ?

Fin de journée à Villavieja

Pour le retour à l’hôtel, c’est moi qui monte en moto avec le guide, qui heureusement est très prudent, car je me rappelle une fois sur la route bétonnée, qu’en fait j’ai super peur à moto ! Simon, pendant ce temps, subi les paroles incessantes du chauffeur de la voiture. Je l’ai donc récupéré à l’hôtel bien grognon !

Nous sommes ensuite allés déjeuner dans le centre de Villavieja, dans un resto conseillé par notre guide. Il fait chaud, mais on se régale avant de rentrer à l’hôtel pour profiter une fois encore de la piscine !

Pour le dîner, nous avons finalement décidé de retourner au même resto, on y a bien mangé et pour pas très cher. On rentre à l’hôtel à la frontale pour se reposer (et se rebaigner dans mon cas !) avant la dure journée du lendemain. 

Desierto gris
Villavieja

Retour à Bogotà

La journée de dimanche fait partie de celles qu’on a envie d’oublier… Nous étions à 8h30 sur la place du village pour prendre un collectivo (pick-up aménagé, qui fait office de transport en commun) pour se rendre à la grande ville la plus proche. Mais figurez-vous que nous avons attendu plus d’une heure, car il ne partent pas avant d’être pleins… Le ton de la journée est donné.

Une fois à la gare routière, nous avons pris des billets pour un bus à 11 heures à destination de Bogotà. Il est parti vers 11h40…. Et puis la route a débuté, avec de nombreux bouchons, nombreux arrêts, et une heure d’arrivée toujours plus éloignée de la réalité annoncée (à savoir environ 5/6 heures de trajet). 

Finalement, le bus nous a déposé à 20h30 à la gare routière (soit 9h de bus!!), puis à 21 heures nous étions enfin dans notre chambre d’hôtel, épuisés et dépités (et le ventre vide).

Heureusement, nous avions réservé au.. Hilton ! Ah un peu de luxe, ça fait plaisir. Nous n’avons pas pu profiter autant que nous voulions, mais se coucher dans un tel environnement après une aussi longue journée fait vraiment du bien. On apprécie d’autant plus ce confort.

Surtout que nous avons besoin d’une bonne nuit de sommeil avant les folles aventures qui nous attendent….

Habitants du désert
Collectivo
5 commentaires

Biscuit

C'est vraiment insolite de voir un désert si proche de l'Amazonie, mais cela donne à réfléchir si à force de deforester l'Amazonie devenait un désert !!

  • il y a 3 ans

MaudusChampa

Encore une sacrée étape !!! Hate de lire les folles aventures à venir du coup !
Bisous bisous !!

  • il y a 3 ans

Pikachu

Voyage toujours aussi passionnant et un peu angoissant quand même. Vous êtes un peu fous non? Mais heureux,c est l essentiel.

  • il y a 3 ans

Nadin

Quelles folles et magnifiques expériences vous vivez. Il faudra nous faire revivre tout ceci. On attend la suite se vos aventures avec impatience et attention aux 🐍

  • il y a 3 ans

Colombette

Quel voyage SENSATIONNEL ( dans tous les sens du terme).
Merci de nous captiver en partageant vos émotions, vos emballements et , rarement, vos déceptions. Quel plaisir pour vos parents!

  • il y a 3 ans