Repos à Mancora

La fin du voyage approche à grands pas, on s’en rend bien compte :  quand on fait le planning des prochains jours, lors de nos discussions sur nos projets de retour, sur notre état de fatigue général et le début de lassitude que l’on ressent (trajets interminables, faire et refaire nos sacs sans arrêt…).

Comme d’habitude, on doit faire des choix et choisir c’est renoncer. Mais clairement avec le recul, aucun regret ! Certes, nous ne verrons jamais le musée de Lambayèque, qui, je n’en doute pas, regorge de précieuses informations et objets antiques. Mais après plus de 2 mois de voyage non-stop, nous avions vraiment, vraiment besoin d’une pause et d’un peu de repos.

C’est donc à la station balnéaire de Mancora, tout au nord du Pérou que nous avons posé nos valises pour 4 jours (je n’aurais pas dit non à 2 ou 3 de plus d’ailleurs…). Ici, il fait beau toute l’année, car nous sommes proches de l’équateur (le méridien ET le pays !), le soleil brille, il fait chaud mais pas trop, et l’océan est tranquille, ainsi que les plages car nous sommes tout de même hors saison.

Le voyage en bus de nuit n’est jamais très agréable, ni l’arrivée aux aurores, mais cela est vite oublié quand on se rend à l’hôtel : un petit coin de paradis ! Un peu en retrait de l’agitation de la route principale (très bruyante et poussiéreuse) et à seulement 5 minutes à pied de la plage, ce petit hôtel dégage une atmosphère paisible et relaxante, avec ses palmiers, sa jolie pelouse et sa piscine.

Pour ces 4 jours (3 nuits), nous allons vraiment profiter de notre super chambre, clairement et de loin la meilleure qu’on ait eu au Pérou ! Elle est spacieuse, le lit est bien grand et super confortable (merci seigneur…), la salle de bain moderne, mais le gros plus c’est l’immense baie vitrée qui donne directement sur notre petite terrasse et le jardin. Nous dégusterons tous les matins le petit-déjeuner livré sur la terrasse, et pourrons profiter des chaises longues pour papoter, lire ou geeker. Et la piscine est à seulement 2 pas ! Non j’exagère, au moins 15 pas !!

Nous partageons notre temps entre la piscine (devinez qui jouent comme des petits fous pendant des heures…), les transats, puis la plage à observer les surfeurs et les oiseaux marins. Tous les midis, nous déjeunons attablés en hauteur face à la mer, en dégustant des bons jus de fruits. Nous nous offrons même un massage, bien mérité ! Les couchers de soleil sont aussi tous plus flamboyants les uns que les autres, on les admire au bord de l’eau.

Et le soir, c’est resto : sushis à la péruvienne, resto plus chic avec un ceviche de thon délicieux, et dernière soirée pizza sur notre terrasse.

J’avais pour ma part réservé un cours de surf, mais l’océan était si calme que ça ne valait pas le coup. Tant pis ! 

Bon, pour être honnête, sans le surf, j’ai eu un moment de frustration et d’ennui… Heureusement que Simon est là pour réfreiner mes ardeurs car j’étais déjà en train de prévoir un collectivo pour aller à une autre plage et… STOP ! On est là pour se re-po-ser. Oui chef. Un bon bouquin pour me canaliser et on poursuit notre séjour de repos.

Quand vient enfin le moment de quitter l’hôtel et Mancora, je ne peux retenir quelques larmes : je n’ai pas envie de partir, et surtout je réalise bien que notre vie de routard touche presque à sa fin… 

Anecdotes

• Toute la journée, du lever au coucher du soleil, il y a de surfeurs dans l’eau : vagues ou pas vagues !
• Le massage a été très musclé, surtout pour moi, apparemment j’avais de fortes contractures : ah bon ? Je vois pas d’où ça peut venir
• On a mangé tous les midis au même endroit ! Sandwichs + frites ou salade. Le menu était bon et la vue super. Par contre, le service désagréable au possible, comme un peu partout à Mancora. Même en revenant 4 jours de suite ! Ex : je dis ”gracias” et si j’ai de la chance on me répond un ”okay”. Il est loin le ”con mucho gusto” et la politesse colombienne. Du coup, on s’adapte, on répond ”okay” quand on nous remercie en faisant la tronche…
• Nous avons adoré passer du temps avec Thor, le chien de l’hôtel ! Un gros patapouf tout gentil mais qui peut faire peur de loin. ”Thorouneeet” pour citer Simon
• On ne va même pas se baigner dans le Pacifique : l’eau n’est pas si chaude, ni trop belle, et surtout on a vu un chien faire caca dans l’eau berk
• Un midi, au resto, une surfeuse va déjeuner en face de nous, son visage plâtrée d’une épaisse couche de crème solaire verte… C’est bien un truc de surfeur mais bon, c’est difficile de se concentrer quand on a cette vision de film d’horreur face à soi…
• On s’embrouille avec un gars de la compagnie de bus qu’on choisit pour le retour à Lima : il veut notre preuve de vaccination. On lui donne mais il veut absolument la preuve de notre première injection (pas indiqué sur l’appli), alors là je m’énerve… Comment veux-tu qu’on soit arrivé jusqu’ici sans nos 3 p$^ù^m de doses de vaccin ??? En règle générale, les péruviens sont très stressés et chiants concernant le COVID. Exemple pour rentrer dans un supermarché il faut : montrer son pass vaccinal + porter DOUBLE masque (ou FFP2 - et ça c’est souvent qu’ils le demandent) + pas de le droit à la casquette (apparemment pour les caméras). Non mais ???
• Tellement en mode repos que j'ai très peu pris de photos, je n'ai même pas un seul cliché de la plage !
• Encore une fois, un midi sur notre terrasse : c’est le CHOC! Qui voilà ? Un couple qui était avec nous lors de … tenez-vous bien… notre trek de la Ciudad Perdida en Colombie ! Trop fou de retomber sur eux pile au même moment, au même endroit 2 mois plus tard !  
• Pas de raie, ni de stand de papas rellenas… Lo siento Heidi!