Départ d'Asnières sur Seine dimanche à 9h. Mon sac de voyage pèse 11kg, celui de Guillaume 13kg, et le poid de nos petits sacs à dos est insignifiant. On se rend d'abord chez les parents de Guillaume pour laisser la voiture, et ils nous emmènent à l'aéroport. 12h de vols sont nécessaires pour se rendre à Ho Chi Minh, mais une fois arrivés là bas, le périple n'est pas terminé, on doit se rendre à Hanoï. On est surpris à l'arrivée de l'avion de voir nos noms sur un panneau de bienvenue. On se présente à l'hotesse qui le tient, elle nous demande de l'attendre, on attend deux autres français, on récupère nos bagages puis elle nous demande de la suivre. Elle nous fait traverser l'aéroport, échange deux mots avec un monsieur dans un couloir desert, on comprend qu'on doit lui laisser nos bagages, non sans une pointe d'apréhension, puis on continue. On sort de l'aéroport, on y rentre un peu plus loin. Elle nous confit à une deuxième hôtesse, qui nous confit à une troisième hôtesse qui nous montre le chemin. On n'aurait jamais trouvé nôtre avion tous seuls ! Arrivée à Hanoï, nos bagages sont bien là, tout s'est bien passé.
On change une partie de nos euros en dongs. 1 euros équivaut à environ 27 000 dongs. Et c'est ainsi qu'en quelques minutes on devient millionnaires ! Direction le taxis, on choisit une compagnie citée par le routard, et on montre au chauffeur l'adresse d'hotel bon marché dans le livre. Sur la route on a un premier aperçu des Vietnamiens. Beaucoup de motos, mais surtout des motos bien chargées ! Beaucoup portent des arbres à fleurs roses, debout sur l'arrière du siège, attachés avec des moyens que l'on n'aurait pas imaginés chez nous. On règle le taxis 500 000 dongs, ça nous paraît une fortune, mais il ne s'agit que d'une vingtaine d'euros, va falloir s'abituer !
Arrivés à l'hôtel, après des échanges difficiles en anglais moyen, on obtient notre chambre. On monte au 5 ieme étage par l'assesseur, puis on continue par un escalier en pierres, puis par un escalier "maison". On se demande un moment s'il va supporter nos poids et celui de nos sacs, mais pas le temps d'y réfléchir, il faut baisser la tête pour ne pas se prendre le plafond. Au final, on arrive dans une petite chambre avec toilettes et salle de bain, simple mais on a tout ce qu'il nous faut. Des brosses à dents nous y attendent même, les sachets sont pleins de dentifrice mais on apprécie le geste. On y dépose nos sacs de voyage.
On décide alors de se rendre dans une agence de voyage pour réserver nos treks dans le nord du pays. Dans la rue il reigne une ambiance folle. Une armée de scooters attend à chaque feux pour traverser le carrefour, certains portent des charges improbables, des barres de chantier de pas loin de 5m de long, ou se mettent à 4 sur le même engin. Ici ça klaxonne de tous côtés, non pas pour signaler un danger, mais simplement pour montrer qu'on existe et que la rue est vivante. En tout cas c'est l'impression que ça nous donne ! Les arbres sont totalement libres et poussent de partout, détruisant les trottoirs et les barrières. Des cables électriques survolent la rue, donnant l'impression qu'il s'agit de liannes géantes, et conférent à la rue un aspect de jungle dans la ville.
À l'agence, le mec nous explique en deux mots qu'ils n'organisent pas les treks chez eux car trop chronophage et coûteux (ils sont français), mais se propose de nous donner des conseils. Pas le temps de répliquer, il part dans un tas d'explications, je suis larguée ! On s'en va finalement à une autre agence bon marché (Agence Kim tours), où l'on réserve 1 trek de deux jours à Sapa. La nana ne comprend pas notre anglais et c'est réciproque, mais avec quelques mots écrits on finit par se donner rendez-vous pour le départ le lendemain soir.
Il nous reste un peu de temps pour terminer la journée. On se rend donc sur le lac Hoan kiem pour visiter le temple Ngok Son, accessible par un petit pont rouge très mignon. À 18h on meurt de faim, on trouve une adresse de resto, bon marché toujours (environ 2€ le repas). Dans la rue on cherche le resto, on passe part plein de petites boutiques, des bars/resto (du moins je suppose), ou les gens sont presque assis par terre, ils se contentent de minis tabourets, sans tables. On passe devant un resto ou la viande pendouille sur le bord du comptoir, au dessus d'une serpillère salle, avant de se rendre compte qu'il s'agit de notre adresse ! Tan pis on se lance et on fait confiance au routard. Il s'agit de pho, les fameuses soupes à ne pas louper, avec des morceaux de viandes, de la verdure et des nouilles dans un bouillon. On apprécie, peut être parcequ'on meurt de faim mais en tout cas ça passe bien. On s'achète un petit dessert dans une supérette et on rentre à l'hôtel. La journée a été longue, très longue, avec le décalage horaire et tout et tout, on se couche à 19h, un peu plus tard pour Guillaume, dans un lit dur comme la pierre.
Le lendemain matin levés à 4h30, simplement parceque nous n'arrivons pas à dormir. Sûrement l'effet du décalage horaire. On se prépare donc et on va se promener autour du lac. Les Vietnamiens y font leur gym, seul ou à plusieurs, mais toujours sans complexe. On tombe même sur des personnes réunies en cercle qui éclatent de rire en levant les bras, et ils nous transmettent leur bonne humeur.
On se dirige ensuite vers le temple de la littérature. La rue se réveille petit à petit. Le coiffeur s'installe dans la rue avec son premier client de la journée. Des jeunes installent leur filet de badminton pour jouer à un jeu que nous voyons pour la première fois : il s'agit d'une sorte de badminton mais sans raquette, qui se joue avec le pied. Tout se passe dans la rue et, malgrés que l'on soit en hiver, il semble que tous les apparts restent ouverts en permanence côté rue. Nous arrivons au temple de la littérature, magnifique ! Dans les temples, les Vietnamiens vénèrent des personnes et non pas des dieux contrairement aux pagodes. Ce temple est dédié à la connaissance et à l'enseignement on y vénére des mathématiciens et autres savants. Des jeunes écoliers arrivent par groupes pendant notre visite, fier de nous saluer par un 'Hello' et un coucou, on répond une fois, deux fois, puis on abandonne car ils ne semblent pas s'en lasser. La cour du temple est ornée de magnifiques bonsaïs et on y ammène un grand mandarinier pour la fête du Têt, en quelque sorte leur fête de fin d'année mais qui a lieu en février. Dans les offrandes on trouve des canettes de coca, des gâteaux de marques connues, et même des cigarettes ! Ça nous rappelle un peut les péruviens qui offrent au petit Jésus de quoi s'amuser.
En sortant du temple, on a faim et soif car notre petit déjeuné à 4h du matin n'était composé que de quelques bares de nougat vietnamien. On s'arrête boire un smoothie au fruits tropicaux et un thé au gingembre et miel, et manger une crème brûlée aux graines de lotus. Requinqués, on se dirige, sur le retour, vers une rue ou il y a une voie ferrée, repérée précédemment. Rien de spécial à y faire si ce n'est d'apprécier le cadre. Des poulet entier deplumés attendent d'être cuit dans une gamelle posée par terre, des hommes jouent à un jeux de société, et comme d'habitude, les arbres reprennent leurs droits sur la ville. Le temps de faire quelques photos puis on cherche un resto. Au menu ce midi c'est riz, on va vite prendre l'habitude par la suite, et légumes non identifiés pour Fanny, porc pour Guillaume, le tout dans un jolie resto avec des lanternes asiatiques comme déco. L'après midi on visite la pagode Tran Quoc sur le lac Ho Gay (pour info, je ne met pas les accents sur les mots vietnamiens, trop compliqué). L'entrée est gratuite mais la pagode ne manque pas de charme. Ici les Vietnamiens vénèrent donc bouda, on en retrouve des statues un peu partout dans la pagode. Ce qui ne change pas des temples, c'est les bonsaïs magnifiques et les offrandes originales (coca...). On retrouve également des encens de compétition, en forme de spirale. Beaucoup de vietnamiens se rendent dans ce temple pour prier. En revenant dans notre quartier on passe par le palais présidentiel et le mausolée de Ho Chi Minh puis par un marché. On croise aussi nos premiers chiens depessés, alignés sur des étalages dans la rue. Pour le repas du soir, rien ne nous fait vraiment envie, notre estomac est un peu chamboulé, et les odeurs de bouffes souvent repoussantes nous font réfléchir à deux fois sur l'endroit où l'on va manger. On cherche finalement des nems et on n'est pas déçus. La serveuse nous raconte que celles ci sont délicieuses et que ça mère lui en cuisine pour toutes les occasions spéciales. On en recomande tellement elle avait raison ! Une fois rassasiés, on rentre à l'hôtel pour attendre notre bus de nuit qui nous emmène à Sapa.