Arrivés sur l'île, un homme nous accoste et nous propose de nous emmener dans la ville, à l'autre bout de l'île. Ce n'est pas un taxi officiel, pas un taxi tout court en fait, mais aucun autre moyen de transport ne se présente. D'autres touristes montent avec lui, on finit par accepter aussi après avoir négocié le prix, pas le choix. Et puis ici ce n'est pas comme au Pérou, il n'y a pas d'enlèvement, c'est un des pays les plus sûrs pour les touristes. Une fois arrivés, on s'empresse de réserver l'hôtel ainsi qu'une sortie dans le parc national. Malheureusement, la fête du Têt approchant, on ne pourra pas faire de visite dans le parc, faute de guide et de transport. On réserve donc vite un bus pour Ninh Binh le lendemain. Une fois la suite du voyage calée, on par visiter un peu l'île en scooter. La location de scooter est extrêmement simple au Vietnam : on échange un billet de 100 000 dg contre un scooter et deux casques pour la journée. Ni papiers, ni état des lieux, ni vérification du permis, juste besoin d'aller prendre un peu d'essence. Le monsieur qui nous loue la moto nous dit où en trouver pas loin. Il s'agit d'un petit magasin, avec un panneaux 'petrol'. L'homme arrive avec une grande bassine contenant une dizaine de vieilles bouteilles remplies d'essence. Il en vide une, puis deux, puis trois, le plein et fait. Il nous demande alors 250 000 dg, soit pas loin de 3€ le litre ! L'essence n'est pourtant pas cher du tout au Vietnam, mais après avoir été chouchoutés sur le bateau de la baie d'Ha Long, on ne se méfie plus. Il fallait demander le prix avant que l'on nous serve, erreur de routard débutant ! Après une longue négociation, on repart finalement avec le plein pour 150 000 dg.
On est partis pour visiter la grotte de Hang Quan Y. Il y a très peu de monde sur la route, contrairement à Hanoï, donc Guillaume conduit serein. Cette grotte était un ancien hôpital mitaire vietcong à partir de 1963. La bonne idée ici était de demander un guide, car on n'y trouve aucune explication en une autre langue que le vietnamien, et les murs en béton ne sont pas très parlants. Il nous montre donc la salle de soin, les salles à manger, les lavabos alimentés naturellement en eau... Et même une salle de cinéma. Un des trois étages de la grotte n'est pas ouvert au publique, il était réservé aux officiers. La grotte possède une sortie de l'autre côté de la montagne, pratique en cas d'assaut !
On retourne vers la ville en passant cette fois par la côte pour admirer le paysage. Intriguée par des gens, nombreux, qui ont de la boue jusqu'aux genoux lors de la marée basse, on s'arrête un instant. Ils ramènent chacun un panier, péniblement, sur la plage. Il s'agit de petits coquillages allongés. Ça nous paraît bien difficile comme boulot pour une si petite récolte.
En arrivant en ville, on fait un tour au marché. On s'achète des petits fruits vert pomme de forme allongé et d'autres petits fruits exotiques au goût de litchis, très bons. On passe aussi par l'étal du pharmacien, ou l'on peut admirer de grandes fioles remplies d'étoiles de mer, d'hippocampes, et de plantes diverses. Rien qui ne donne envie de tomber malade !
Le soir, c'est dîner dans un des nombreux restos qui expose le repas du soir dans des aquariums et des bassines à l'entrée du restaurant : poissons, crevettes, coquillage et limule. On y mange toutes sortes de plats, à des prix tellement bas qu'on y commendra deux plats chacun, de peur de ne pas être assez servis, et il s'avéreront finalement très copieux !
De retour à l'hôtel, on profite d'une bonne douche. Il faut que je le mentionne car les douches du Vietnam se prennent au milieu de la salle de bain. Pas de vitre ni rideaux, juste un tuyaux de douche posé entre le lavabo et les toilettes. Vous avez intérêt à tout mettre à l'abri, y compris le papier toilette !