Brock - Osnabrück

Publiée le 30/07/2023
Un samedi où se sont combinés fatigue, léger mal aux genoux, impossibilité de trouver un hôte. Bon en fait j'ai été flemmard et j'ai fait 40 kilomètres puis terminé bonsoir.

Petite ambiance sonore à écouter pendant la lecture.

Depuis quelques Jours, outre les Majuscules qui ornent tous les Noms Communs de chaque Écriteau allemand, je découvre une autre Spécialité qui court encore plus les rue que les Hase et leurs grandes oreilles: les bancs. Il y en a partout (et ils n'ont pas d'oreilles). Souvent accompagnés d'une table plus ou moins grande. Tantôt ils semblent avoir été mis là par des particuliers généreux aux abords de leurs pelouses, tantôt ils tentent de nous convaincre que Dieu c'est cool.

Mes disciples m'ont laissé bredouille. Enfin, Brockouille comme on dit dans le bouchenois.

Autant dire qu'en 40 kilomètres, je suis vite arrivé à Osnabrück, où j'ai découvert une fontaine super amusante pour deux raisons:

1. Elle ressemble un peu à un labyrinthe de bille qu'on construisait avant, avec des bouts de plateformes en plastiques à emboiter. Sauf que c'est pour de l'eau. Ça donne un joli clapotis.


C'est pas aussi drôle qu'avec les billes, on peut pas trop modifier le labyrinthe...

2. Les statues sont articulées, c'est génial on peut créer des petites histoires et perfectionner notre allemand.

Du! Komm hierher und rutsche auf dieser Wasserrutsche!
Nein danke, ich hätte lieber einen großen Kaffee, bitte.

J'aurais pu rester là longtemps, mais ça m'a donné envie d'un café. Je suis donc allé m'installer au café Sophie pour en prendre un et en profiter pour voir si des gens de mon étape du soir, 80km plus loin, m'avaient répondu. Mais non. Le désespoir me donnant du courage, je m'empare du menu, me rends au comptoir et commande fermement, avec un accent impeccable, kan ich habe ein himbeerlimonade bitte. Une magnifique limonade aux framboise m'arrive alors.

Die schöne Limonade!

Résigné, je réserve une chambre de type Appart'hotel self checkin anytime bullshit. Je tente un selfcheckin. Je me rends devant la porte de l'immeuble. Ils doivent m'envoyer le code pour entrer. Après une heure d'attente, à leur envoyer un mail, les appeler, les whatsapper, prier le seigneur du banc du début de l'étape et dit bonjour tant bien que mal aux gens qui, en m'enjambant d'un air dédaigneux, me nargue en ouvrant la porte, je me décide à appeler directement le site de réservation qui sert d'intermédiaire.

Je tombe sur un opérateur efficace, très professionnel, qui me met en attente et "fait le nécessaire". Je reçois enfin le code attendu et me rends dans ma chambre. Étirement. Crème froid-chaud sur les genoux. Préparation de la journée de demain. Découverte absurde que la lampe de chevet n'a aucune prise électrique à portée de câble et doit donc être placée entre l'égouttoir et les plaques de cuisson. Mais ils m'offrent deux canettes de Gin & Tonic. Très sport !

Ben ils allaient quand même pas mettre le lit devant l'évier !

Allez, demain je serai en pleine forme et j'irai jusqu'à Brême. Parce que bon. Fini de tirer au flanc !

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