Nous prenons un taxi à 6.30 du matin, il faudra 45min pour aller à l’aéroport. Il est important de ne pas traîner, parce qu’en Bolivie, certaines compagnies se vantent de partir en avance ...! Improbable. Donc, plus on est tôt à l’aéroport, moins on a de chance de rater notre avion. Et pour cause, lorsque l’embarquement commence, il ne dure que 10 min. Le deuxième rappel de passagers se fait déjà au bout de 4 minutes. Nous n’avons donc pas pris de petit déjeuner (l’auberge les proposant entre 8h et 10h), et nous arrivons juste à l’aéroport pour notre vol ; nous déjeunerons à Santa Cruz.
Rien n’est cher sur ces marchés et Alex et Héloïse prennent un jus d’oranges pressées, puis plus loin un jus de canne à sucre pour 26 centimes le verre (2Bobs). On achète ce tissu coloré épais avec lequel les femmes portent leurs enfants dans le dos, on découvre aussi un stand de chemises où Alex trouve son bonheur : ça tombe bien, le gabarit du bolivien est petit et Alex fait du S ou XS selon les modèles. On repart avec deux chemises. Héloïse fait un stock d’arachides, à grignoter pendant le trajet.
Nous cherchons un jeu de cartes pour tuer le temps pendant les prochains moments de battement et nous trouvons des jeux de UNO. Seulement le UNO bolivien fait en chine est coquin : il ne propose que deux couleurs ! Donc à la recherche d’un vrai UNO chinois à quatre couleurs, nous jetons un œil à tous les stands et découvrons avec surprise une nouvelle « édition spéciale » de... DUO ! Improbable, il n’y a vraiment qu’en Bolivie que cela existe. Nous tombons sur une boîte un peu plus grosse que les autres, la vieille dame nous assure qu’il y a quatre couleurs. Qu’à cela ne tienne, nous l’achetons, l’ouvrons de suite... BINGO ! Quatre couleurs - qui décoloreront dès qu’une goutte d’eau tombera dessus - avec lesquelles nous jouerons plus tard à l’aéroport en attendant l’embarquement.
Nous reprenons l’avion vers 17.00 pour Rurrenabaque : un tout petit avion à hélices pour 40 min de vol. Ça nous donne un aperçu de là où nous allons. D’ailleurs lorsque nous arrivons sur le tarmac, surprise ! On se croirait dans cette scène de Lord Of War où l’avion se fait désosser en bout de piste par les villageois africains. De la poussière à perte de vue, la forêt, le soleil, la chaleur (30 degrés).
Nous sommes amenés à Rurrenabaque par un chauffeur que nous avions réservé plus tôt. L’hôtel local est située sur la place principale ; lorsque nous posons nos affaires et ressortons pour manger, il fait déjà nuit. Nous arpentons les ruelles pour trouver un endroit animé et nous trouvons un restaurant où nous mangeons le poisson du coin, le Surubi. Doux et sans arrêtes, cuisiné en plat en sauce avec du riz majoritairement, le plat est copieux. Nous terminons le repas sur quelques parties de UNO, puis nous allons voir plus loin dans le village s’il y a un lieu pour prendre un dernier verre. Il y a beaucoup d’animation, de gens dans la rue. Les boutiques sont ouvertes tard, on entend de la musique partout. Les gens s’appellent, crient, rient, les enfants jouent seuls dans la rue, à côté des chiens et des motos, qui passent dans tous les sens. Ils sont à 3 ou 4 par moto, parfois avec des enfants, parfois juste entre copains. Nous sommes dimanche et pour être tout à fait honnête, il y a plus d’animation qu’à Amiens.
Nous tombons sur un karaoke où ils chantent à cœur joie, l’ambiance nous semble sympa et nous nous arrêtons sur le seuil pour jeter un coup d’œil. L’endroit est sombre, seule une lumière bleu et violette éclaire la salle. Les deux hommes qui chantent au fond de la pièce - faux - sont ronds comme des coings ; une table a droite dans un renfoncement est occupée par 3 hommes dont un a le front collé sur la table, au milieu de 6 bouteilles vides. Bon ! finalement, nous passons notre chemin...
Nous rentrons prendre une douche, nous nous couchons : demain nous partons à 8.45 rejoindre notre guide pour 2 jours dans la pampa. Enfin une nuit de plus de 7h dans un vrai lit !