Jour 9 - Rencontre avec les singes jaunes et baignade avec les dauphins

Publiée le 28/09/2019
Après les émotions de chasse et pêche, une petite balade à la rencontre d’animaux dociles.

Comme pour le chapitre précédent, tout est dans le titre. Lorsque nous partons après un copieux petit déjeuner, il fait presque frais - comprenez 25 degrés - et nous remontons le fleuve du côté où nous avons pêché. Nous allons plus loin, nous partons pour 5h de balade aller-retour, sous un soleil toujours plus fort. Gardez en tête ce paysage de caipibarras, de grues, de cardinaux à tête rouge, de caïmans et d’oiseaux en tous genres, qui nous accompagnent sur le chemin. Nous tombons de nouveau quelques secondes sur un coati (ressemblant à un raton-laveur) tout petit cette fois et bien caché dans les fourrés. Ce coati seul est un mâle tout comme le premier vu la veille, parce que les femelles se déplacent en groupes. 


Nous arrivons alors dans un virage large surplombé par des arbres gigantesques aux racines aériennes, retenant la terre sableuse des berges et créant de petites rives de sable noir où nous accostons. Au-dessus de nous, de petits cris se font entendre : nous restons dans la barque et voyons descendre parmi les branchages de l’arbre, à toute vitesse, de petits singes jaunes et noirs aux oreilles blanches. Ils s’arrêtent à moins d’un mètre de nous, jaugeant notre équipage et ce qu’il y a dans la barque. Puis ils décident de sauter dans l’embarcation et nous grimpent dessus allègrement, sur les genoux, les épaules, sur la tête pour passer derrière nous, sur les bords de la barque pour filer droit vers le guide qui sort une banane de son sac et commence à la partager en morceaux.


Les singes se ruent dessus, essayant de lui ouvrir la main pour attraper la nourriture. Absolument pas farouches, ils se laissent caresser au passage, reviennent sur nos genoux, crient à nos oreilles et attendent le prochain morceau de fruit. Nous prenons plusieurs photos et filmons cette vague jaune toute douce nous recouvrir des pieds à la tête. Parce que oui, ces petits singes - en plus d’être vraiment trop mignons - ont un pelage très doux et des pattes légères avec des coussinets comme celles d’un chat. A ceci près qu’ils ont un pouce opposable extrêmement détaillé. Ils ne sortent aucune griffe et ne sont pas agressifs ; on en ramènerait bien un à la maison. Nous restons là un long moment à les caresser et à les regarder aller et venir pour jouer, croyant à chaque fois qu’il nous reste de la nourriture.

Nous repartons ensuite tranquillement sur le fleuve à la recherche des dauphins. Oui, messieurs-dames, ici les dauphins sont roses et nageant avec les caïmans. Cette Amazonie ne cessera jamais de nous émerveiller.

Après presque 40 minutes de balade à franchir des nappes d’herbes flottantes, nous atteignons une zone plus large du fleuve, avec moins de caïmans sur les bords. Et soudain... un dos rond sort de l’eau et on entend un bruit de jet. Les dauphins !! Il y a deux bébés et les parents plus loin, au moins 5 ou 6 dauphins au total. Ils s’amusent à sortir de l’eau et à expulser de petits jets bruyants. Alexandre et David se jettent à l’eau pour nager avec eux, ils leur lancent une balle et les dauphins les narguent en négligeant la balle et en préférant les frôler sous l’eau. David attrape une bouteille d’eau vide qu’il laisse flotter sur l’eau : un dauphin sort le bec pour l’attraper et s’enfonce sous l’eau avec. Il la rejette quelques minutes après pour jouer. Nous restons comme ça une trentaine de minutes, Héloïse scuse de sauter à l’eau habillée tellement il fait chaud. Mais elle fait l’aller-retour direct parce que ne pas savoir ce qu’on a à côté de soi sous l’eau, c’est quand même flippant... Ils seront tous les trois secs en 15 minutes.

Nous rentrons enfin tranquillement jusqu’à notre EcoLodge pour le repas, les yeux encore pleins de ces belles images et de ces rencontres incroyables. Notre petit coucou à hélices pour le retour à la Paz est à 18h, nous repartirons donc à 14h pour 3h de route en jeep. C’est la fin de l’Amazonie, retour pour une soirée en ville avec Barbara avant de repartir demain matin (on ne s’arrête jamais) pour le lac Titicaca. Alex ne nous accompagne pas, il doit préparer le périple en tandem au Salar de Uyuni.

Une fois à la Paz, on retrouve une fraîcheur à 22 degrés. On se douche, on fait tourner une machine et on se prépare pour aller manger dehors. Ce soir, on teste un restaurant gastronomique bolivien. C’est mérité ! Surtout que le tartare de queue de crocodile en entrée coûte 6€ et le plat de lama grillé 15€... le repas est très bon, les apéritifs et les vins aussi, sans parler des desserts, du pain, des bouchées d’entre-deux et de la petite tartinade de beurre à la feuille de coca. Nous rentrons repus et fatigués ; il reste le sac à faire pour deux jours et nous nous couchons pour nous lever à 6.00 le lendemain. Nous irons voir le lac Titicaca.

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