Après un réveil à 8h, nous allons faire une randonnée-promenade dans la Vallée de la Lune. Il s’agit du profil géologique sur lequel est construite la ville de La Paz. Ce terrain lunaire, rocailleux et sableux à la fois est un support extrêmement dangereux pour construire une ville : friable, instable, il donne le profil d’un canyon désertique - à ceci près que les stalagmites sont en sable et roches. Nous cheminons sur une passerelle en bois adaptée bonant-malant au terrain : parfois, un à-pic s’ouvre à nos pieds, sans garde-corps.
Les tables garnies de nappes vert foncé sont disposées dans le jardin, sous des parasols beiges. L’argenterie a été sortie ainsi que les verres en cristal et les serviettes blanches. Un majordome nous accueille, des serveurs en noir et blanc nous offrent tour à tour des boissons ou des brochettes d’apéritifs. David, le mari de l’ambassadeur - pull blanc col en V, pantalon beige à pinces, Panama crème - place notre bouquet en plein milieu du salon, sur la table basse en verre : il ne dépareille aucunement. Nous posons nos affaires dans une pièce reculée et profitons du jardin. Nous y retrouvons les amis d’Alexandre de la veille, au moins nous avons quelques visages familiers à qui se joindre parmi cette cinquantaine de personnes. Leurs enfants aussi ont été invités bien sûr et Héloïse et moi sommes accueillies chaleureusement. Nous ne pourrons profiter que de l’apéritif et de l’entrée - une truite saumonée avec sa salade de légumes, servie sur un buffet - avant de repartir pour notre vol.
En effet, l’invitation pour le barbecue est à 13h et nous devons partir à 15h de l’appartement, parce que nous avons presque 1h de route jusqu’à l’aéroport. Nous remercions donc sincèrement l’Ambassadeur - Denis, grand, souriant, chemise à carreaux pastels bleus, violets, roses, pantalon crème, lunettes rondes - et son mari au moment de nous éclipser, mais David nous réclame une photo d’au revoir dans le hall d’entrée, devant le bouquet de lys. Très avenant et volubile, cet ancien dirigeant de l’entreprise Louis Vuitton nous photographie plusieurs fois tous les 4 avant de nous laisser partir enfin à contre-cœur, semble-t-il. Nous embrassons Barbara qui reste sur place, Alexandre la rejoindra pour les grillades.
Le timing est impeccable : Nous prenons un taxi (15 min), nous allons chercher nos valises (10 min) et repartons avec Eddy arrivé entre temps au pied de l’immeuble. Souvenez-vous : Eddy le copain d’Alexandre, le chauffeur de taxi à la voix chantante et sautillante qui nous a accueillies le premier jour à l’aéroport. Eddy redépose donc Alex à la résidence de l’Ambassade en chemin et nous amène dans la foulée à l’aéroport.
Le retour est enclenché. Nous n’aurons aucun problème pour repartir si ce n’est un léger surpoids dans les valises... On le savait !Autorisation 23kg par bagage et nous avons 27 et 29kg. Bon. On ne pourra pas tout sortir pour répartir dans les bagages à main (une bouteille reste une bouteille) et je paierai 35 dollars de surpoids pour une valise à 25kg.
Nous embarquons : fini les vacances !