Après avoir atterri à Guayaquil et pris un petite nuit de repos, nous voilà en route pour Puyo. Pour cela, nous faisons 12h de bus en passant par les parties montagneuses à plus de 4'000m. les paysages y sont magnifiques ! Mais même sans effort, Agathe aura fait son petit vomito à cause du changement rapide d'altitude.…
Puyo est l'une des portes d'entrée de l'Amazonie. C'est ici que se trouve un refuge pour animaux rescapés du braconnage et de la vente sur le marché noir. À part 3 ocelots, un margay, des tortues, des pécaris et des perroquets, ce sont surtout des singes et des coatis qui peuplent le refuge. Nous décidons d'y passer une semaine.
On passe une partie de la matinée et de l'après-midi à nourrir les animaux avec des fruits. Les singes adultes sont nourris à travers les cages. Seuls les bébés (et Ponchita, la bipolaire) sont nourris au biberon dans la cage. Chacun a son petit caractère. Ponchita, seule dans sa cage, ne supporte pas les femmes et laisse difficilement les hommes sortir de sa cage sans énorme calin. Sancho s'accroche à tout humain rentrant dans la cage pour jouer avec et le mordiller. Coco cherche à s'échapper à chaque fois mais est bien posé sur les épaules de ceux qui viennent le nourrir. Fiona prend sa place de choix derrière la tête en s'agrippant aux cheveux. Mais, avec Agathe, Coco et Fiona préfèrent les câlins au creux des seins ou dans les bras.
Liz se charge de la répartition des tâches entre les volontaires. C'est une vraie tornade avec des capacités d'attention réduites. Au début c'est très perturbant, on s'y fait au final.
Pour les ocelots et le margay, ils sont nourris tous les 3 jours avec des fœtus de veau morts in utero que I'on doit parfois découper à la machette pour les répartir. Chaque félin a un sas dans sa cage pour y déposer la viande de manière sécurisée. Par chance, un ocelot (ainsi qu'un boa et un coati) est relâché en Amazonie pendant notre séjour. Benjamin sera de la partie mais, par manque de places et parce qu'elle n'est pas un "homme", Agathe n'est pas conviée. Benjamin prend donc plein de vidéos pour lui partager ce moment extraordinaire.
On aura également partagé de supers moments avec les autres volontaires français et israéliens autour d'un bon repas ou d'une partie de billard.
Sur place, nous avons trouvé que le refuge était très mal géré. Nous ne trouvions pas normal par exemple d’avoir autant de contacts rapprochés avec les singes (en cage ou en liberté). Début novembre, la gérante (suite à un contrôle) s’est enfuie avec tout le matériel, l’argent et les clés des enclos. Les deux ocelots restants ont mystérieusement disparu et elle est donc soupçonnée de trafic illégal. On a un goût très amer en sachant ça maintenant…