Nous voici partis pour le terminal de bus afin de nous rendre jusqu'à Sigchos, ville départ de notre randonnée de 3 jours.
Nous arrivons dans notre auberge en milieu de journée et nous profitons des lieux avec un petit jardin mais une vue magnifique sur les montagnes environnantes (bonus : il y a deux chiens et un lama).
Le soir venu, nous préparons nos affaires afin de ne prendre que notre petit sac à dos et un petit sac pour l'eau et les snacks. On finit ensuite face au feu de bois de la maison avec les chiens à nos pieds.
Nous nous réveillons à 6h pour prendre le petit déjeuner (fruits, oeufs, yaourt à boire et avoine avec thé et jus). Enfin, nous laissons nos gros sacs à dos afin que l'établissement les envoie à notre établissement à la laguna Quilotoa.
C'est parti et après 10 minutes de marche, Agathe a déjà le cul par terre après avoir fait vriller sa cheville. Plus de peur que de mal. Nous continuons notre marche. Mais erreur de notre part : nous sommes bien trop equipés pour le froid (sous-vêtements chauds, bonnet, gants et vestes chaudes). Au bout de 30 min de marche, nous commençons à retirer ce qui est facile d'enlever et au bout de 30min supplémentaires, Benjamin craque et enlève tout ce qu'il porte contre le froid.
Le reste de la randonnée se passe très bien à part la chaleur que nous ressentons lors de cette montée de 400m en plein soleil. Mais la beautè des paysages nous donne une excuse pour des pauses régulières.
Nous arrivons donc à Isinlivi aux alentours de midi. Le temps de prendre les clés de notre chambre et nous voici repartis pour aller manger nos sandwichs à un point de vue plus en hauteur.
Nous finissons la journée par un repas à une table avec d'autres randonneurs faisant le même trajet que nous.
Nous allons prendre notre petit déjeuner et nous essayons de prendre la décision de quel chemin prendre : un plus court passant au milieu de la montagne avec de beaux points de vue ou celui longeant la rivière mais plus long.
Nous voici en route pour passer par le chemin de la rivière mais, petit problème au niveau du parcours, il n’y a plus de pont pour traverser… Nous rebroussons chemin pour trouver un passage pour rattraper le chemin plus loin et y arrivons après plusieurs minutes d’hésitations.
Maintenant c’est parti… sauf que Benjamin n’a pas retenu la leçon et après plusieurs minutes de marche s’arrête pour enlever toutes ses couches en trop. On n’est vraiment pas des frileux…
Le chemin est vraiment superbe, mais un passage de plusieurs dizaines de mètres vient ternir ces beaux paysages : de la boue sur le chemin en descente. Cela a pour effet de bien nous ralentir.
Nous nous faisons rattraper par un couple de randonneurs qui ont eu la gentillesse de ramasser le T-shirt de Benjamin qui était tombé plus tôt sur le chemin (mais pas dans la boue ouf !).
Puis vient le moment de traverser à nouveau la rivière par le ”Tree bridge”. Mauvaise nouvelle pour Agathe qui ne pensait pas que cela s’avérerait être réellement un simple arbre mis en travers de la rivière. Après avoir réussi à le traverser, nous nous arrêtons au bord de l’eau pour manger nos sandwichs du jour. Peu de temps après, nous voici sur la partie que nous pensions montante du trajet.
Mais une fois arrivé au village d’Itualo nous prenons sur les conseils de notre auberge à Chugchilán le "Safe trail". Et là, nous voyons réellement la partie montante… Nous voici donc partis pour graver les 400m (dont les premiers 200 sont répartis sur 900m). Mais l’arrivée débouche sur un magnifique point de vue.
Sur la fin du chemin, nous apprenons qu’il y a 3-4 ans de fortes pluies ont détruit le chemin public qui rejoignait Chugchilán. Depuis les habitants ont permis de passer par leur terrain et certains ont même construits des miradors (payant pour certains car ils les ont construits de leur poche).
Le fin du chemin passe ensuite par la route. C’est un peu moins sympathique mais plus facile donc dans l’ensemble nous ne nous plaignons pas. Et nous voici arrivés à notre écolodge vers 16h30. Nous prenons chacun une boisson chaude avec un gâteau (gratuit ici) puis nous posons nos affaires dans le dortoir.
Vient le soir et son repas végétarien dans cette auberge. Cela fait plaisir de manger un peu de légumes autres que patate et carotte pour une fois !
La troisième journée de randonnée étant censée être la plus difficile et celle qui nous fait monter le plus haut, nous décidons de passer une journée à Chugchilán pour s’habituer à l'altitude et pour se reposer.
Nous voici donc partis et premier bémol le chemin est indiqué par un document indiquant les points remarquables et les endroits où tourner. Mais dans notre ardeur et notre distraction nous ne remarquons pas le premier et nous perdons une bonne grosse demi-heure afin de retrouver notre chemin.
Une fois sur le bon chemin, nous marchons au fond de la vallée en longeant un petit cours d’eau au fond d’un canyon. C’est vraiment très joli. Puis nous arrivons à la montée menant à la crête. Agathe n'est déjà pas tranquille mais ce n'est rien en comparaison de ce qui l’attend.
Quand elle voit la crête et sa largeur, elle n'hésite pas plus de 30s pour se mettre à quatre pattes car les 20m annoncés font à vue d’oeil 40 à 50m minimum. Nous voici arrivés à la dernière partie qui se trouve être une grosse montée pour arriver à un plateau. Benjamin propose de faire la montée seul afin de vérifier qu’après c’est bien fini et laisser Agathe se reposer de ses émotions.
Mauvaise surprise, il s’agit d’un premier plateau et il y a en fait un total de trois plateaux reliés entre eux par à nouveau une crête… En sachant cela, nous décidons de faire demi tour et terminons la randonnée plus fatigués encore que la veille…
Nous finissons la journée en parlant avec les personnes de l'auberge pour savoir ce qui est possible de faire car après toutes ces émotions nous doutons de pouvoir faire toute la randonnée jusqu'à la lagune. Agathe a des bleus aux genoux et la peur lui a bien fait travailler tous les muscles du corps. Edmundo, le propriétaire des lieux, nous conseille de prendre un taxi jusqu'à un petit village au milieu de la randonnée qui nous évite de faire la première partie mais de profiter des paysages ensuite.
Nous prenons donc le taxi pour le village de Guayama Grande avec un couple d’Amèricains rencontrés la veille.
Nous voici partis pour les 800m de montée mais cette fois Benjamin a appris sa leçon et ne porte rien de trop. Les paysages sont magnifiques. Nous passons par des miradors et croisons des lamas et alpagas.
Nous arrivons à la lagune vers 10h où nous retrouvons le couple. Il nous reste plus qu'à longer le cratère pour atteindre le village où se trouve notre hôtel. Nous choisissons tous les chemins ne passant par des crêtes car l'expérience de la veille est loin d’être oubliée. Les paysages et les vues sur la lagune sont tout de même sublimes avec quelques passages étroits à flanc de montagne pour le plaisir d’Agathe… Juste avant la fin, nous rencontrons une femme du coin sur le seul mirador moins effrayant. On échange quelques paroles et des sourires puis on la laisse tranquille.
Nous arrivons finalement vers 12h au village : il est donc temps de manger nos sandwichs. Puis nous arrivons à notre hôtel fatigués mais accueillis par des chiens et nous prenons le reste de l'après-midi pour nous reposer.
Normalement, cette journée était faite pour profiter de la lagune en prenant notre temps. Nos systèmes digestifs en ont décidé autrement et, à part deux sorties dans la salle commune pour le petit-déjeuner et le dîner, nos compagnons de la journée seront le lit et les toilettes. Heureusement, dehors il fait très nuageux donc aucun regret pour cette journée à l’intérieur. On demande juste à prolonger d’un jour pour profiter le lendemain.
Pas remis à 100%, on prend nos médicaments puis le chemin de la lagune. On descend les 365 mètres de dénivelé et prenons notre temps en bas à admirer la lagune et les différents nuages qui en font rapidement changer les couleurs.
N’étant pas au top, on prend cette excuse pour faire la montée à dos d’équidés. La mule de Benjamin était vraiment peu disciplinée. Il a fallu bien 5 bonnes minutes pour qu’elle veuille laisser monter Benjamin et elle était tenue lors de la montée. Agathe est montée sur une petit cheval très docile. Il suivait l’autre tranquillement dans la montée.
On a encore pris un peu de temps en haut, admirant la lagune à côté des alpagas pour touristes. Puis on s’est posé dans un restau avec vue sur la lagune pour profiter bien au chaud ! Au Quilotoa, on est bien au frais entre l’altitude et les bourrasques de vent. On ne rechigne pas à mettre nos différentes couches de vêtement !