Située sur les rives du lac Titicaca à 3 827 m, l'air est plutôt frais la nuit et il peut faire très chaud en journée. Après avoir organisé nos prochains jours (découverte des îles sur le Titicaca) avec l'agence, nous passons la soirée à chercher un cadeau pour notre famille d'accueil. Ca sera bonbon à la chicha morada et denrées alimentaires. Si vous êtes amené à y aller, sachez que les shampoings sont considérés comme des produits de luxe pour les familles des îles.
Puis nous mangeons dans un fast food qui propose uniquement du poulet/frites. Une variante : vous pouvez choisir entre 1/4, 1/2 ou 1 poulet entier. Pendant que nous nous restaurons, sur une table à côté de nous, 2 employées s'occupent de plier des serviettes en papiers en deux pour en faire des triangles. Quel temps (et argent) perdu !
Notre guide, Tito Castro, parle bien français avec quelques tic de langage. Il n'arrête pas de dire : "C'est comme ça ici !"
Nous débarquons sur les îles flottantes où nous sommes accueillis en chanson. On nous explique la fabrication des îles à l'aide des roseaux. Parfois si ils ne s'entendent pas avec les voisins, ils peuvent couper une île en 2. Plutôt pratique !
Attention où on marche ! Si on ne veut pas tomber dans l'eau, il ne faut pas marcher trop près du bord, sinon on s'enfonce et plouf !
Nous changerons momentanément de bateau pour tester la Mercedes des îles (construits uniquement pour le spectacle et les touristes), mais qui fait son effet !
Nous changeons d'île pour aller faire faire un tampon sur notre passeport à l'effigie du Titicaca.
Nous débarquons sur l'île, où les femmes de nos familles d'accueil nous attendent. Alex et Carine iront chez Janet. Elle tricote un bonnet péruvien tout en marchant sur le petit chemin caillouteux qui mène à la maison.
Les familles du village reçoivent à tour de rôle les hôtes. C'est une petite source de revenu pour elles qui complète le travail dans les champs des hommes. Leurs petites maisons sont dépourvues d'eau courante (il faut remplir le seau d'eau au puit pour tirer la chasse au WC).
Nous faisons le tour de la maison et du jardin, la maman de Janet donne à manger aux moutons et ne comprendra pas que je souhaite l'aider à poser la paille dans l'enclos. Un invité, et je pense qu'ils doivent avoir des ordres des agences pour cela, ne doit surtout pas mettre la main à la pâte. Ca nous met presque mal alaise ! Idem pour mettre la table. On aurait aimé partager davantage avec eux et notamment manger à la même table. La famille sert les hôtes à table et va se caler par terre dans une petite pièce pour prendre son repas. On essaie donc de les retenir un peu avec nous, de leur parler en espagnol pour qu'ils échangent, qu'ils se sentent d'égal à égal.
Puis nous partons avec Janet au point de rendez-vous que nous a donné le guide pour faire une petite rando au sommet de l'île. Avec l'altitude, même les "costauds" peuvent avoir du mal à monté. Puis nous passons les 3 portes symbole de la culture andine.
Ce soir c'est soirée dansante et costumée dans la salle des fêtes du village. Janet et son mari nous prête les costumes traditionnels que nous enfilons vite fait bien fait par dessus nos vêtements. Ca les a bien fait rigoler ! Puis le père de famille nous accompagne. On s'est régalé !
Le lendemain, nous quittons déjà la famille. Quel dommage... on serait bien resté un peu plus. Je regrette de ne pas avoir eu un polaroïd pour laisser un petit souvenir à la famille. Gabin, le petit, était tout content de voir les photos sur l'écran de mon appareil.
Chaque île du lac possède ses propres traditions. Tito nous explique les tenues des Taquilienos en fonction de leur statut social. Pour les hommes, la façon de mettre le bonnet indique si il est jeune minot, célibataire près à être marié ou alors bien casé et père de famille. Les femmes, elles, portent jusqu'à 7 ou 8 jupons pour faire du volume. Plus une femme se porte bien, plus elle est appréciée.
Nous montons les 500 marches qui nous mène au village et à sa place principale. Petite pause pour reprendre notre souffle à 4000 m d'altitude, et visiter la coopérative de textile.
Puis nous reprenons la route, direction notre restaurant avec terrasse et vue sur le lac. Nous mangerons d'ailleurs des truites du Titicaca grillées à la plancha.
La ville est dotée d'une petite rue piétonne plutôt sympathique, avec de nombreux bars et restos. Nous avons donné rendez-vous aux amis rencontrés lors de l'excursion sur la place principale pour passer la soirée ensemble. Et en faisant le tour pour chercher où manger... nous tombons nez à nez avec notre guide du Titicaca. Il nous invite à manger dans le resto de son ami et nous offre une tournée. Fanny, Guillaume et Alex en profites pour goûter au fameux "cuy" (prononcez "couilles"). Pauvre cochon d'Inde, qui garde presque sa forme initiale dans votre assiette (les yeux et les dents encore visibles) !
Repas de fête, servi pour Noël ou pour les mariages dans les régions andines, c'est un plat typique très apprécié. Le cochon d'Inde est frit dans beaucoup d'huile et souvent servi avec des pommes de terre, du maïs... L'une de ces caractéristiques distinctives est que l'animal est présenté entier sur l'assiette.
Retour à l'hotel, dans une chambre de 4 avec salle de bain, nous en profitons pour prendre une bonne douche (ce qui n'avait pas été possible sur les îles / pas d'eau courante) et pour laver notre linge. Etendage improvisé au dessus des lits ! Il faut que tout sèche pour le lendemain car nous reprenons la route.
Une rencontre magnifique avec la famille (malheureusement trop court). On aurait aimé partagé plus avec eux... cuisiner ensemble, connaître leur quotidien... on est bien, coupé du monde !