Située à mi chemin entre le Machu Picchu et Cuzco, Ollantaytambo nous a accueillie en fanfare avec un défilé pour la fête des Rois Mages. Des costumes hauts en couleurs et des visages grimaçants... Sur plusieurs jours et même de nuit, des groupes (des plus grands au plus petits) déambulent entre l'Eglise et la place du village en musique et en dansant. Quel bonheur de tomber par hasard sur des moments de vie comme celui-ci !
A l'écart de la foule, nous visitons la forteresse située à 2792 m d'altitude.
A l'entrée, on nous propose de prendre le "boleto turistico" qui permet de visiter d'autres sites touristiques aux alentours (les ruines de Sacsayhuamán, Pisac, Ollantaytambo, Chinchero, Moray et certains sites sur Cuzco) très intéressant. Notre journée sera bien remplie par toutes ces visites.
Mais pour l'instant nous sommes à Ollantaytambo, construite à flan de montagne, avec au sommet un temple dédié à la Pachamama (Terre-Mère), 5 étages de terrasses qui donne en bas sur un aqueduc permettant d'irriguer les champs de maïs. Encore une fois, les pierres sont travaillées avec une admirable perfection.
Nous sympathisons avec les alpagas de la forteresse.
Dans le village la fête continue et tout le village se mobilise... La veille, la gérante de l'hôtel avait elle-même dû partir faire la fête, quand nous avons cru de rentrer nous coucher nous nous sommes retrouvés avec la porte d'entrée fermée. Une vieille dame est tout de même venue nous ouvrir après une demi-heure d'attente.
Pour se rendre sur les sites touristiques de notre bolleto, le seul moyen était de se rendre en bus jusqu'à un carrefour au milieu de nul part où des taxis attendent les gens comme nous (les touristes), pour les guider. Le taxi nous amènera à Moray, puis aux Salines de Maras avant de nous ramener à ce fameux carrefour d'où nous reprendrons le bus pour la suite. A chaque étape, il nous laisse un peu de temps pour la visite.
Moray : non, ce ne sont pas des extra-terrestres qui ont fait ça mais bien les incas ! Le site de Moray est une expérimentation agricole visant à créer différents microclimats (une vingtaine). Des terrasses disposées en cercle où plus on s'approche du centre, plus la températures est élevée. Et c'est comme ça que la coca pouvait être récoltée à 3500 m d'altitude...
Notre taxi nous récupère pour nous diriger vers les salines de Maras. Nous arrivons par une route qui surplombe les 3 600 bassins, idéal pour avoir cette magnifique vue d'ensemble avant d'aller nous promener sur les bassins. Des petites boutiques jonchent le chemin à l'entrée, de quoi ramener quelques souvenirs pour les amateurs de sel de bain, de cuisine....
Comme prévu, le taxi nous dépose à notre point de départ et nous attendons le bus tous seuls au milieu de nul part. Pas un chat à l'horizon, ni même une maison ! Juste nous et ce vieux arrêt de bus tout taggué. Mais comme partout ici, il est facile de prendre un bus au passage. Direction Chinchero.
Là-bas, nous visitons les ruines (moins impressionnantes que le Machu Picchu ou Ollantaytambo mais tout de même sympathiques). Puis nous déambulons entre le marché et les ateliers de confection d'artisanat. Une petite fille tisse l'alpaga avec sa maman, un homme réalise des gravures sur des calebasses évidées... On s'est pas mal lâché sur les souvenirs ce jour-là (un bonnet pour mamy, des chaussettes pour papa et Fanny a craqué pour les calebasses. L'artisan a même finiolé la conception de son chef-d'oeuvre devant nos yeux émerveillés.
La journée n'étant pas terminée, nous voulons profité de la vallée sacrée jusqu'au bout et décidons de nous rendre au bord d'un lac tout près de Chinchero. Sur la place du village, nous nous faisons aborder par les locaux qui souhaitent nous conduire en taxi-moto (petits coup de klaxons à tout va !). Fanny qui en rêvait depuis des jours nous a décidé. L'un d'eux s'arrête et nous dit de monter. "Mais on est 4 on va pas tous rentrer là-dedans ?!!!" "Mais si, mais si" (ou "Claro que si" te dirait Alex). Et on s'entasse tous les 4 à l'arrière avec Fanny sur les genoux des 3 autres. La moto peine à démarrer (Tu m'étonnes avec le poids à l'arrière!) et ne pourra pas même nous amener à bon port. A quelques pas du lac le mec cale et ne redémarre plus, il a un peu surestimé la puissance du bolide. Nous finirons à pieds.
La Vallée Sacrée porte bien son nom. Elle est magnifique, d'autant plus que nous avons eu la chance de tomber sur un évènement haut en couleurs à Ollantaytambo : la fête des Rois mages, avec des locaux ravis de nous accueillir et de se laisser prendre en photo vêtu de leurs sublimes costumes.