Vendredi 31 Août, Adishi.
Réveillé après une bonne nuit à 07h pour le petit-déjeuner, je vais secouer Ondrej. Nous prenons un café et des gâteaux pendant que Ala nous prépare gracieusement un puri, des khatchapuri et quelques légumes.Les adieux, une photo avec toute la famille et nous sommes sur la route à 08h10. Nous rejoignons le village avant Zhabeshi pour monter à travers la montagne à 09h40 et nous arriverons 5h plus tard en prenant notre temps. A Zhabeshi un homme nous emmène sur le chemin et arrivé à une petite église nous indique de monter tout droit pendant 3h dit-il... La pente est bien raide, nous perdons quelquefois le chemin pour monter dans le lit d'un torrent à sec et le retrouvons plus haut. Pour finalement rejoindre une piste 4x4 que nous abandonnons à 2400m. Nous croisons quatre jeunes israeliens à qui Ondrej indique notre guest. Nous rattrapons ensuite onze autrichiens, nous n'aurons jamais vu autant de personne, là au milieu du Caucase.Adishi se trouve dans une vallée très étroite rappelant les Alpes, très verte, forestière et au détour du chemin apparaît le village que nous rejoignons content. Il est très encaissé, le centre a peu près conservé mais beaucoup de maisons et de tours sont en ruine. Il n’empêche, vu d'ici la vue est impressionnante. Les toits sont en tuile de bois, du mélèze.
Nous demandons la maison de Gunther à la première personne croisée qui nous y mène. Le gîte de Gunther offre tous les conforts, il y a 20 lits au total et une restauration. 45 lari la nuit avec dîner et petit-déjeuner.
Je m'installe pendant qu'Ondrej monte sa tente puis nous partons vers un glacier mais la pluie nous prend et nous rentrons, moi par le bas de vallée et j'aurai des difficultés à traverser la rivière, lui par le haut. Il croisera pour le lendemain Guji qui nous fera passer la rivière à cheval pour 50 lari et fera de magnifiques photos d'un mont de 4900m et d'une belle lumière sur le village avec arc-en-ciel. Une bonne douche chaude et je rejoins Ondrej pour dîner, nombreux plats dont mes cèpes cueillis à la montée. Ils ont été surpris pour les cèpes mais j'ai insisté et ils les ont préparé avec des légumes en les effilant. Plus tard en regardant la carte je constate que Tchernobyl n'est pas si loin au nord .... Nous avons aussi un plat de riz à la tomate, khatchapuri, fromage de la ferme, puris et des sauces, autant dire que nous sommes repus.
Arrive Günther et la discussion porte bientôt sur le passage de la rivière en amont où s'est noyée il y a une semaine une personne. 50 Lari comme Guji. La négociation bat son plein quand la grand-mère prend un instrument de musique à corde. Très vite le petit danse dans la tradition et entraîne la grand-mère et une des jeunes femmes pendant que Jameki joue. Puis les femmes chantent des chansons d'amour, je les filme et leur enverrai plus tard un dvd de Tbilissi. Günther revient et nous reparlons de la traversée qui en fait peut se faire par nos moyens si l'eau n'est pas trop haute et ce sera le cas. Le refus poli du portage à 150 lari, de la traversée à 50 a fait son effet avec aussi les chants d'amour:-D. Ça a été une belle soirée chaleureuse, joyeuse.