Samedi 1 Septembre Iprari
Réveil à 07h40 après une nuit difficile je ne sais pourquoi, nous prenons un petit-déjeuner copieux dans la cuisine réchauffée. Günther s'est fait beau et nous demande de faire une photo de lui pour l'internet dit-il. C'est visiblement un sujet qui lui tient à cœur. Puis nous prenons toute la famille avec nous et vient le temps des accolades et du départ.La route monte doucement et nous rejoignons des géorgiens avec des chevaux pour passer le gué. Comme nous l'avait dit Günter, ils nous proposent de porter nos sacs ; ara madloba(non merci) . Après 1h30, 200m de dénivelé nous arrivons en vue du glacier d'Adishi sous le Turmuldi (4858m) pour rejoindre le gué devant un groupe d'autrichiens qui utiliseront les passeurs. Nous descendons un peu le cours de la rivière et trouvons un passage pas profond, sous le genoux. Par contre l'eau est glaciale, ça pique vraiment !. Je prends en photo, face au glacier, Ondrej traversant l'eau glaciale et du coup j'y retourne pour avoir la même, je ne sens plus mes mollets.On rechausse et entamons la montée, 500m que nous avalerons difficilement et la pluie menace quand nous rejoignons un col à 2700m. On choisit quand même de faire une halte pour grignoter et profiter de la vue sur le glacier Zaresho Khalde, il est énorme et les sommets se révèlent à la descente à plus de 5000m. Le Jangha (Jangi-tau W 5058), le Pouchkine (Jangi-Tau 5034m) c'est la frontière russe. Nous rejoignons la vallée où nous recevons quelques gouttes, accélérons le pas pour finir sous la pluie. Le gîte n'est pas ce que nous espérions, la lettre de Günter amuse une jeune femme qui nous accueille mais j'ai une chambre. La première impression n'est pas excellente et je rejoins la grande salle où je vois un jeune homme jouer du même instrument qu'hier, Du coup je lui montre ma vidéo et le dégel est immédiat. Il rajoute une table à la grande tablée, au moins je ne dînerai pas seul je me retrouve entre deux charmantes dames âgées qui ont un sacré dynamisme. Elles sont autrichiennes, l'une d'elle parle très bien le français et je passe une excellente soirée à écouter leurs voyages ; elles pensent à la Mongolie pour l'année suivante ,,, une idée ça que je garde. Le repas fut naturellement copieux, Ondrej nous rejoint, nous discutons de la journée de demain et je pars me coucher. Avant de sombrer dans les bras de Morphée Ondrej frappe à ma parte et m’annonce qu’il a trouvé un 4x4 pour rejoindre Usghuli ce qui nous épargnera 5h de piste peu plaisante sur route en fond de vallée. Bravo Ondrej !!!