J'ai choisi l'option "As du volant" Bien m'en a pris. Le grognon qui avait balancé mon sac comme un sac de patates a complètement changé d'attitude à l'arrivée lorsqu'en récupérant ce même sac je lui ai dit gentiment "Merci, vous êtes vraiment un excellent conducteur".Il m'a immédiatement demandé à quelle adresse j'allais et m'a chargée dans une voiture qui m'a déposée devant la porte. La remarque ne me coûtait pas, puisque j'étais arrivée entière. Elle m'a rapporté beaucoup, car il faisait nuit et le chemin était long avec tout mon barda.
J'ai du redescendre en ville pour faire 2 ou 3 courses, car à l'auberge, il y a une cuisine à disposition mais elle etait vide de toute provision. Même pas un sachet de thé. Le village, enfin la petite ville, m'a parue sinistre. Quelques. petits supermarchés, aucun café sympa pour boire une bière. Des restaurants "pays de l'est". Au "sous permarche", il y avait des poissons séchés pendus à des ficelles, l'œil blanc. Lorsque j'ai demandé comment on les préparait voilà la réponse que j'ai obtenue : ils se mangent comme ça , après avoir enlevé la peau, avec de la bière. J'ai donc acheté un poisson et une bière. J'étais dans le Caucase 😊
C'est en fait un domaine dont je ne m'occupe absolument pas. Je mange ce qui se trouve lorsque j'ai faim et il s'est toujours trouvé quelque chose. De tout le voyage, je n'ai jamais mangé au restaurant (sauf sur le bateau) car, d'une part mon budget ne me le permettrait pas. et d'autre part le restaurant ça se partage. Le partage, je le trouve dans les auberges.
Un mix des recettes de ma grand mère et de celle des voyageurs: riz-carottes, yaourt, coca. Je me suis régalée (pas avec le coca) . Oignons cardamome et persil frais pour rehausser la cérémonie. Pour l'épice, j'avais choisi au nez parmi tous les petits sachets. Ça tombe bien la cardamome j'adore. Le plat a fait pour 3 jours pendant lesquels je n'ai pas eu à réfléchir sur la nourriture. Bon plan. Et puis finalement j'ai pris du plaisir à faire la cuisine.
Dans ces grandes vallées glaciaires, la randonnee est facile. Ca grimpe évidemment, mais tout est à découvert. Il y a des chemins partout. Pas de risques de se perdre. J'hésite à mettre des photos sur le bog, c'est tellement incroyable et vertigineux que les images ne rendent absolument rien. Les couleurs des rochers, les champs de rhododendrons, les cascades au fond des gouffres, notre Mezenc, fait figure de maquette à côté.
Pour y accéder,Je n'ai pas choisi la route, mais un petit sentier de randonnée qui part du village. Si je n'avais pas fait ce choix, je n'aurais pas vu ce qui va suivre.
Hier en passant devant la caserne, j'ai croisé 2 pompiers avec qui j'ai fait la causette. Sans que je ne leur demande rien, ils m'ont annoncé que le Kazbek serait entièrement visible aujourd'hui en début de matinée Je pense que les pompiers connaissent la météo à la minute pres et que le Kazbek ne doit se denuager entièrement qu'en des circonstances exceptionnelles. La veille de mon départ en était sans doute une.
J'ai un peu vécue en solitaire, j'en avais besoin. Il y aussi beaucoup de touristes et les gens du pays sont assez dans l'entre soi. Pourtant...
Les propositions de "tours", soit en taxis, soit en minibus, pour le Kazbek débordent sur les trottoirs à Tbilissi. Le plus économique est le service régulier qui se trouve à la gare routière de Didoube. Il vous en coûtera 10gel,c'est à dire un peu plus de 3 euros pour 2h30 de trajet. Il y a un départ toutes les heures. Pour l'hébergement à Stepantsminda qui, je le confirme, est une ville très moche et sans intérêt, choisissez plutôt une auberge à Guergueti. Un village qui touche Stepantsminda, mais qui ressemble à un village avec de vrais habitants. C'est de là que part le chemin de randonnée pour l'Église et le Kazbek. Il y a un petit café sympa et c'est aussi là qu'habitent Lali et Tomaz. Je n'ai pas aimé mon hébergement, je ne vous le recommanderai donc pas.
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