Tbilissi à tort et à travers

Publiée le 13/09/2021
Dernière étape à Tbilissi avant le départ pour le Kazbek. Nato m'a conseillé de tourner à Gauche pour aller vers le sommet de la colline. Le marché aux puces, Le MOMA, Le Musée de l'occupation soviétique. Une dernière visite au père Isaac et la catastrophe évitée de justesse.j

La circulation est infernale sur les grands boulevards

J'évite les boulevards en passant par les collines, je ne les traverse que pour rejoindre les différents ponts. Au portail, j'ai pris l'habitude de tourner à droite. Il faut changer ses habitudes, même si elles  viennent d'être prises. 

Quelques mètres plus haut
Juste en face.
Juste au sommet de la colline
L'interieur
J'ai bien aimé Jonas
Et puis je suis redescendue par les petites traboules
Sur le pont le marché aux puces.
Tout est bien présenté et ordonné
Si les  touristes russes n'ont pas eu leur dose et en veulent encore.,pourquoi pas.
Tout cela nous conduit de l'autre côté du pont

Ce Musée est apparemment un "devoir de mémoire" envers les Géorgiens qui ont résisté contre l'occupation soviétique. Des intellectuels, des aristocrates, des propriétaires terriens et beaucoup de petites gens. Des dates à retenir :1921 : L'occupation de Tbilissi par l'armée Rouge sur ordre de Lenine ( la Russie bolcheviks avait signé en 1918 la déclaration d'indépendance de la Géorgie avec 18 autres pays de l'Entente.). Un massacre. L'argument sous la plume de Lenine "il faut protéger les rebelles" Sans doute contre eux mêmes. Les grandes purges stalinienne 1937-1939. Un massacre. Kroutchev en 1953 fait arrêter les jeunes à l'initiative de "Keto" un mouvement anti sovietique. Le leader a 14 ans. En 1989, une manifestation est réprimée à Tbilissi à coups de pelles. 25 morts, que des jeunes qui agissaient dans la non violence. 2 ans plus tard, c'est l'indépendance (ce dernier épisode a beaucoup marqué Nato)

A l'étage en dessous, le musée ethnographique
A l'époque où les hommes étaient de vrais hommes🤔

J'ai aimé mettre des  images  sur les mots de la lecture  dont  je m'étais délectee tout le voyage "Voyage dans le Caucase" d'Alexandre Dumas. (schaska, Tcherkess..)  Le Caucase au  XIXe siècle. Un régal. Un road trip inégalé jusqu'à nos jours Enfin, des routes, il n'y en avait pas. Allez voir dans ce livre le chapitre du bain à Tbilissi. Pour 25 liars vous n'avez pas tout ça. La mousse si. C'est le bain persan. 

Les shaska, bien effilées pour couper des têtes et des mains
La tcherkess
L'étage en dessous la partie archéologique
Et puis ce petit bonhomme

Le MOMA Musée d'art Contemporain

BULLSHIT..J''espérais beaucoup.J'imaginais rencontrer les forces vives du pays. Rien du tout. Un artiste viennois était invité.. De  gros moyens mis en œuvre pour nous dire ce que tout le monde sait déjà :la démocratie se délite et des bruits de botte se font entendre partout dans le monde. Je préférerais les "Actionnistes Viennois" dans les années 60 qui montraient leurs fesses . C'était plus efficace et ça coûtait moins cher. C'est vrai c'était un peu gore. Pas de souci aujourd'hui tout est bien propre. Vous pouvez emmener les enfants.

L'art Contemporain est loin d'entrer dans l'ere  de la décroissance. D'autant que le musée était vide et que les gens de Tbillisi ne connaissent même pas son existence. 

L''artiste viennois
Côté face
Côté pile
Les vidéos très grands formats
Et puis ça
L'explication

2 étages entiers pour un artiste Géorgien qui n'a peur de rien

Zurab Tsereteli. Des sculptures monumentales dans la filiation de l'ex URSS. Des peintures très grand format qui sont destinées sans doute aux oligarques russes incultes qui viennent à Courchevel sabrer le champagne C'est un excellent technicien, de toute évidence, mais qui n'a vraiment rien à dire. Catherine Deneuve et Gérard Depardieu lui ont acheté des œuvres. Elles doivent être dans un placard.

Les sculptures monumentales
La peinture
Allez, j'en propose une plus intéressante pour ne pas trop le démolir
La place de la Liberté
L'avenue Shota Rustaveli
Juste en face au pied des escaliers

La catastrophe évitée

C'est le départ.Mon sac est prêt, je dois faire un saut à l'atelier de père Isaac pour lui dire au revoir.  Il me fait cadeau du petit carton sur lequel il m'avait fait la démonstration de la feuille d'or. J'ouvre mon sac à dos pour le mettre à l'intérieur. A la dernière minute je lui demande son numéro de téléphone pour le joindre au cas où je repasse par Tbilissi.. Je rentre  récupérer mon gros sac à dos chez Nato. Là , sous le  parasol bleu, nous partons dans de grandes discussions sur l'histoire de la Géorgie. Ça n'en finit plus. Des minibus pour le Kazbek, il y en a toutes les heures, je prendrai le suivant. Coup de téléphone du père Isaac. La pochette qui contenait mon passeport était restée sur la chaise sur laquelle j'avais  ouvert mon sac. Je l'avais sortie pour mettre son cadeau et ne l'avais pas remise ( la pochette était noire, la chaise était noire). Si je n'avais pas demandé le numéro de téléphone, ni prolongé la conversation avec Nato, je serait partie sans le passeport et n'aurais jamais imaginé que je l'avais laissé là où je l'ai laissé. J'aurais sans doute fait une nouvelle demande à l'ambassade et serais restée bloquée en Géorgie. Les anges sont toujours avec moi. Jusqu'à quand ? 

Le père Isaac a avancé son travail
Au revoir Nato.
1 commentaire

christine

Merci pour l'allusion à mon côté féministe et je n'aime pas non plus ce peintre officiel...Bises et je te suis "religieusement".

  • il y a 3 ans