A la sortie de l’aéroport j’ai pris une navette pour le centre et de là un taxi pour rejoindre mon auberge. L’auberge a l’air hyper sympa. Il y a une grande salle d’accueil et dehors un patio. Tout le monde est sympa, l’ambiance est détendue. Je m’y sens aussitôt bien. Je me change rapidement et je mets mon sac dans une pièce en attendant que la chambre soit prête. Puis je sors en peu à l’aveuglette. J’ai vaguement regardé la disposition de la ville mais je sais qu’avec mon sens de l’orientation légendaire je vais me perdre au bout de 2 minutes. Pas grave. C’est comme ça qu’on découvre le mieux les villes. J’avance au hasard pour me faire une idée.
Alors comment dire que je suis tombée amoureuse de Buenos Aires en seulement quelques heures ? La ville semble être au ralenti ou alors c’est moi qui suis au ralenti. Je me suis promenée entre mon auberge et la Plaza de Mayo où m’ont porté mes pas. Les immeubles possèdent un charme désuet, les rues sont calmes, les arbres bordent les avenues, des monuments imposants apparaissent au détour d’une rue, de nombreux cafés jalonnent les trottoirs, l’ambiance est agréable, les gens sont cools, la chaleur est présente mais pas oppressante. La ville vous met à l’aise tout de suite. Ce sont les grandes vacances ici il est donc probable qu’il y ait moins de monde que pendant le reste de l’année, les citadins partant en vacances en bord de mer.
Néanmoins, je sens que je vais me plaire ici et en faire mon port d’attache pendant mon séjour dans ce pays. J’ai hâte d’en découvrir plus.
Aujourd’hui j’ai dépensé l’équivalent de 45 euros tout compris mais le transport depuis l’aéroport compte pour une dépense exceptionnelle et j’ai fait des courses pour mes repas des 2 prochains jours donc mes dépenses devraient baisser les jours suivants.
Aujourd’hui réveil matinal La nuit a été plutôt bonne considérant que je partage la chambre avec 3 mecs qui ronflent et qui allument la lumière en pleine nuit. Me suis préparée un ptit déj puis en route pour le quartier de Recoleto. J’y suis allée en métro c’est ce qui me paraissait le plus simple. Le métro d’ici ressemble un peu au nôtre. Tout le monde regarde son portable, il y a des mecs qui jouent de la guitare partout mais qui jouent bien (ça change). Avec un air de celui de New York quand même car certaines stations sont un peu glauques et tous les accès ne mènent pas à tous les quais.
Je commence par le cimetière de Recoleto qui est une des attractions majeures de la ville. C’est effectivement une visite hors norme. Le cimetière n’est pas hyper grand mais n’abrite que des caveaux tous plus impressionnants les uns que les autres. C’est quasi un musée à ciel ouvert. Il y a de nombreuses sculptures qui sont vraiment magnifiques. C’est donc une promenade bien agréable. Et il n’y a pas encore trop de monde, tant mieux. A côté il y a la basilique Nuestra sentira del Pilar. très jolie d’extérieur.. À l’intérieur un petit musée que j’ai fait mais qui ne vaut pas vraiment le coup.
Ensuite je suis allée au musée de los Bellas Artes. Un musée à taille humaine avec quelques très belles pièces de grands maîtres. Cela m’a permis également de découvrir quelques artistes argentin que j’ai beaucoup apprécié.
Pique nique dans un parc proche du musée puis direction un autre quartier. Aujourd’hui c’est mon anniversaire alors je vais m’offrir un cadeau. Je suis allée m’acheter un billet pour le carnaval de Gualeguaychu. C’est un des plus beaux carnaval d’Argentine. J’ai un peu galéré pour trouver les bureaux où acheter les billets mais avec un peu de persévérance j’y suis arrivée.
En rentrant j’ai fait un détour par la gare routière de Retiro pour prendre un billet de bus pour la ville de Mercedes (Corientes) qui sera ma prochaine étape.
Le soir je suis allée boire un verre de vin argentin (très bon) et je me suis achetée une demi-bouteille (petit extra pour mon anniv).
Aujourd’hui j’ai dépensé 29 euros. Je ne compte pas dedans mon billet de bus ni de carnaval qui seront imputés sur les jours concernés. Je suis donc dans les clous. L’objectif étant de ne pas dépasser les 30 euros par jour.
Aujourd’hui, réveil matinal (comme tous les matins en fait). Après avoir tenter de sortir de la chambre Sans réveiller mes voisins, je descends, prépare mon ptit déj et mon pique-nique et prends la direction de Palermo. C’est à priori un quartier très en vogue et où l’on peut voir beaucoup de Street Art.
Petit inconvénient, la ligne de métro que je dois prendre est fermée aujourd’hui et je n’ai pas pensé que je pouvais en prendre une autre qui est à côté. Je ne maitrise pas encore assez le quartier. Du coup, je prends un métro-bus pour tenter de récupérer une autre ligne plus loin. Le réseau de bus ici est... dense et complexe. On n’y comprend pas grand chose et Maps.me ne propose que les trajets en métro donc pas très helpful sur ce coup. Je m’en sors quand même après un petit tour pour trouver la bonne entrée de métro... J’arrive donc au nord de Palermo. J’ai repéré en gros où sont les zones où il y a des murs graffés. Finalement il y en a pas mal un peu partout donc je finis par errer d’un bloc à l’autre en faisant un bon nombre de kilomètres. Le quartier de Palermo est plutôt sympa, avec plein de bars et boutiques. Bon ça fait un peu bobo mais franchement c’est plutôt joli.
Les grafs en fait sont quand même souvent les devantures des bars et boutiques. Il n’y a finalement pas tant que ça de murs sauvages à proprement parler comme on en trouve à New York dans Brooklyn ou dans le Queens. Mais l’ambiance est super sympa et le quartier très agréable.
J’ai quand même marché environ 12 km... Mais j’avais prévu et mis mes chaussures de randonnée. Elles sont trop chaudes mais je n’aurais jamais pu avec mes sandales. Et je reviens sur ce que j’ai dit le premier jour, il fait hyper chaud ! La température a augmenté depuis deux jours. Entre la marche et la chaleur j’ai un peu ramé. J’ai fini très loin de mon point de départ car je voulais absolument voir le mur peint qui représente Frida Kahlo. Et il est loin de tout... Mais suis contente de l’avoir vu. Il se trouve juste à côté du Mercado de las Pulgas. A la base je ne pensais pas aller voir L’as Pulgas car les critiques sur ce lieu n’étaient pas terribles. Mais étant juste à côté j’y ai fait un saut. Et franchement c’était sympa. Ce n’est pas du tout un centre commercial comme je l’avais lu sur des commentaires. C’est une espèce de brocante dans un vieux hangar. Un vrai bric à brac très sympa de meubles, objets en tout genre et vaisselle. Je n’ai pas regretté. Ce n’est pas immense donc on en fait le tour en peu de temps. Évidemment on ne vient peut-être pas exprès sauf si on veut chiner, mais si on est proche c’est une étape intéressante.
Pour déjeuner je me suis posée dans le parc qui est à côté de Pulgas. Comme dans tous les parcs on est assailli par les cris des oiseaux. Je dis les cris car vraiment ça piaille sévère. Vous troquez les moineaux pour des perruches et vous pouvez vous faire une idée de l’ambiance. Elles volent d’arbre en arbre et paillent sans arrêt. C’est assez drôle et inhabituel de voir des perruches en liberté...
En sortant j’ai craqué et pris un taxi pour aller au musée latino-américain (Malba). Les stations de métro étaient vraiment trop loin et j’étais épuisée. Le musée est très sympa. Encore une fois un musée à taille humaine. Il n’est pas hyper grand même. Un étage réservé aux œuvres d’artistes d’Amérique latine et un étage réservée aux expositions temporaires. D’abord j’ai découvert de nouveaux artistes latinos. Il faut dire qu’à part Diego Rivera et Frida Kahlo je ne connais pas l’art latino donc je ne peux qu’apprendre... Je suis assez sensible à leurs œuvres. Sous un air souvent naïf par les traits et le style, ils traitent souvent de sujet très engagés. Ce n’est pas de l’art pour faire beau mais de l’art militant. Ils ont un style bien à eux, grave et coloré. J’ai beaucoup aimé. Ensuite, j’ai découvert un installation hyper cool. Un peu difficile à raconter par écrit mais je posterai des photos ce sera plus parlant. Donc très chouette moment.
Retour à l’auberge, crevée mais contente.
Aujourd’hui j’ai dépensé 22 euros. Suis en baisse :)
Ce matin, direction la FERIA de San Telmo qui a lieu tous les dimanches. C’est vraiment à deux pas alors j’y suis en quelques minutes. La place regroupe les brocanteurs qui vendent toutes sortes d’antiquités. La rue adjacente c’est plutôt un genre de marché de Noël. Du soit-disant artisanat comme on en trouve chez nous, bref un air de déjà vu (mis à part quelques stands un peu plus originaux). Je me concentre donc sur la place. J’ai besoin de lunettes de soleil car les miennes sont cassées... J’en trouve une première paire mais trop chères, puis une deuxième très sympa pour 200 pesos ! Je les prends tout de suite. Au retour je stoppe dans une petite boutique genre fripes. J’avais déjà fait un tour et il y a des trucs sympas. Étant donné que mon principal short est complètement déchiré et au mauvais endroit en plus (j’ai tenté une réparation qui n’a pas tenue...), je me décide à le remplacer. Finalement je prends une jupe et une robe ultra légère qui tient dans la paume de ma main. Les deux pour 500 pesos. Je discute un moment avec le vendeur qui me donne des tips pour l’endroit où je vais ensuite. Il est de là-bas et se fait un plaisir de me donner des infos.
Après avoir déjeuner à l’auberge j’hésite pour mon programme de l’après-midi. J’avais prévu d’aller à la Boca. Mais après avoir lu pas mal de choses dessus je ne suis pas motivée. La perspective de me rendre dans un quartier où on ne peut pas sortir de la rue principale et où en plus on a l’impression d’être à Disney land ne m’enchante pas. Alors non, je n’irai pas à La Boca c’est décidé. A la place je vais faire un truc moins fun mais plus intéressant. Je me rends au nord de la ville à l’Espacio de Memorio et de les Derechos Humanos. C’est une ancienne École Militaire qui abritait, entre autre, un centre de détention et d’extermination clandestin pendant la dictature. Cette visite me semble indispensable dans un pays où la dictature n’est pas si lointaine et où 30000 personnes ont disparu, victimes de la répression. C’est loin, c’est long, c’est lourd mais franchement je ne vois pas comment être ici et ne pas y aller. C’est très grand donc il faut compter 3 heures pour la visite. Il y a des visites guidées qui durent 1h30 (anglais ou espagnol) très intéressantes. Il y a une visite sur l’ensemble du lieu et une autre sur le bâtiment de détention. On peut aussi le faire seul sans guide. L’avantage du guide ce sont évidemment les explications mais aussi les interactions qui sont nombreuses et qui apportent beaucoup d’éléments.
Cela m’a pris une grosse partie de ma journée mais je ne regrette pas, j’ai appris des choses et je pense que cela fait partie de l’histoire de ce pays. Pour y aller le mieux est de prendre un train à Retiro direction Tigre et s’arrêter à la gare de Rivadavia. SI vous prenez le métro il vous faudra marcher pendant presque 3 km car c’est loin de la station.
Je dois quand même gérer mon retour à l’hôtel car je pars ce soir pour le nord. J’ai un billet pour la ville de Mercedes qui est la porte d’entrée du parc Esteros del Ibera où je compte passer quelques jours. Bus de nuit, départ 21h de Retiro, arrivée à 6h à Mercedes.
Je quitte Buenos Aires mais j’y repasserai en revenant du Nord je pense.
TRANSPORTS :
Taxis
Il y en a beaucoup et ils sont bons marchés. Il y a 45 pesos de prise en charge et après ça tourne en fonction de la distance et de l’attente. EN cette période j’ai trouvé qu’il n’y avait pas d’embouteillages mais c’est peut-être différent à d’autres périodes de l’année. Selon les distances je n’ai jamais dépassé les 200 pesos. Je n’ai pas non plus pris beaucoup de taxis.
Le métro (Subte) :
Carte de métro : 90 pesos puis 20 pesos le trajet. On recharge d’autant que l’on souhaite.
Le métro fonctionne comme le nôtre pour les directions et les connections. En revanche tous les accès ne mènent pas à tous les quais ni à toutes les lignes.Il faut donc être attentif à choisir la bonne entrée. Normalement la ligne concernée est écrite sous le panneau qui indique le Subte et il y a un affichage au-dessus de l’escalier pour indiquer la ligne desservie voire la direction.
Attention il y a beaucoup moins de métro le week-end et le soir.
Acheter un billet de bus à Retiro :
D’abord il faut aller à l’information qui vous dira quelles sont les compagnies qui opérant sur votre trajet. Ensuite, vous faites la queue :)
Billet pour Mercedes (9h de bus de nuit) : 2300 pesos en cama (lit)
Alors après 3 jours passés ici, je trouve quand même que cette auberge regorge un peu trop d’australiens et d’américains à mon goût... Pas sûr que je revienne dans cet Hostal.
MONEY/CHANGE/CAMBIO
Alors je fais un paragraphe exprès car j’ai eu quelques déboires. Ici clairement ils préfère des euros aux dollars. Et pour cause ! ils les changent au même tarif, or l’euro est plus fort que le dollar. J’avais donc prévu et apporté des dollars. Ce que je n’avais pas prévu et que personne ne dit nul part, c’est que les bureaux de change ne veulent pas de petits billets. Ils changent à un taux normal les billets de 50 dollars et au-dessus ; mais à un taux déprécié les billets de 20 dollars ou moins. A priori les petits billets ne les intéressent pas !! C’est quand même hallucinant. Dommage car j’avais plutôt pris des petites coupures pensant que ce serait mieux. Erreur. Ça se joue à quelques euros donc ce n’est pas non plus terrible mais sur le principe c’est pas cool.
Dans certains endroits on trouve des dizaines de mecs qui font du change à la sauvette. Je n’ai pas essayé mais j’ai entendu dire que ce n’était pas très intéressant. Et les risques de se faire avoir sont plus élevés je pense.
anneben
Coucou ! Garde tes petites coupures de dollars pour l’Equateur! C’est la monnaie locale. Bisous