PATAGONIE COTIERE

Retour à la case départ

Réveil 6h. Je me lève quand mon voisin de chambre va se coucher ;) Je prends un Uber pour la gare. Pas assez dormi. Le bus va direct à Colonia puis on embarque sur le ferry pour Buenos Aires ; je reviens à mon point de départ.  

Tout le monde connait mon amour pour les transports et notamment pour les bateaux ? A peine à bord, avec mes 4h de sommeil et quasiment rien dans le ventre, je sens tout de suite que ça ne va pas être agréable. Et évidemment, je prends le bateau le seul jour où il fait mauvais donc ça bouge plus que la normale. J’adore ! Allez une heure c’est vite passé.

Je dois réfléchir à ce que je fais ensuite. Pas envie de rester à Buenos Aires j’ai envie de nature pas de ville. La ville ça suffit pour l’instant. Je m’étais renseignée pour partir dans l’ouest mais c’était trop compliqué. Ian hier m’a suggéré d’aller à Puerto Madryn. Je me pose la question. C’est loin mais j’ai une semaine à tuer avant le carnaval de Gualeguaychu (en espérant que celui-ci ne soit pas décalé). Ca pourrait être une bonne option. C’est le nord est de la patagonie et justement je n’étais pas sûre d’y aller. La principale attraction de cette région est la péninsule Valdès qui est une presqu’île protégée. Elle abrite de nombreux animaux et fait partie des hauts lieux de la Patagonie. Pourquoi ne pas y aller maintenant ? Comme ça ensuite, lorsque j’irai au sud je pourrai aller directement au coeur de la Patagonie et en Terre de Feu. 

En arrivant à B.A. je vais direct à Retiro. Je choisis d’y aller à pieds car ce n’est pas très loin et les taxis chargent un minimum de 500 pesos ! Pour faire 1,5 km !! J’y suis en moins de 15 m.

Je vais voir tous les guichets des compagnies qui vont à Puerto Madryn mais tous les bus sont complets ! Merde. Il faut dire qu’on est encore pendant les vacances scolaires des argentins et la Patagonie est très prisée. Finalement, la dame de BusPlus me trouve une solution avec un changement de bus à Bahia Blanca. Ça coute plus cher, je n’aurai de cama que sur le premier bus mais j’ai pas le choix et pas d’autres idées sur le moment. Allez c’est parti. Il est 12h3O le bus part dans une heure. Je prends le retour en même temps on ne sait jamais. Le temps qu’elle m’imprime tous les billets et me donne les explications il est 13h30. Mon bus part dans 30 mn. Puis je passe chez Flecha Bus pour prendre mon billet pour Gualegaychu pour la semaine prochaine. Comme ça c’est fait. Au guichet le mec me demande si je peux lui écrire un mot de saint Valentin en français pour sa copine. Mais bien sûr il me reste 4 mn allons y. Il me dicte ce qu’il veut je lui griffonne ça sur un papier et je file.

Est ce que j’ai besoin de dire que mon bus n’est pas annoncé ? Décidément ça me stresse ces histoires de bus. Il arrive finalement à l’heure où il devrait partir. En route pour 10h de trajet. J’ai ensuite un transit de 3h en pleine nuit puis deuxième bus pour 10h de plus.

Vu que j’avais pas beaucoup dormi la veille ça n’a pas été très compliqué de dormir pendant ce trajet. J’ai du dormir quand même je pense bien 2 ou 3 heures sur 10, ça aide à faire passer un peu le temps. C’est vrai qu’ici les gens dès qu’ils montent dans le bus et ils s’endorment direct. Je pense qu’ils ont tellement l’habitude de prendre le bus qu’ils s’endorment de manière instantanée ce qui me fait un peu halluciner parce que moi j’ai beaucoup plus de mal.  Mais bon petit à petit je m’y fais. Sinon mon ipod me permet de moins sentir les kilomètres. 

Pendant le trajet le capitaine de bord nous fait un mega speech sur la sécurité. Je ne comprends pas tout mais en gros il y a eu un accident en 2016 et beaucoup de gens sont morts et il était là, c’était horrible alors la ceinture il faut la mettre hein ?!!! Ok je mets ma ceinture mais je crois que je suis la seule. Il explique aussi pourquoi il fait aussi froid dans les bus. Là encore je n’ai pas tout compris mais je crois que pour équilibrer la température entre la cabine du chauffeur et le reste du bus c’est compliqué. S’ils ne veulent pas cuire il faut qu’ils mettent la clim très froide. Et c’est comme ça dans tous les bus voilà ! Donc arrêtez de râler que vous avez trop froid ok ?

En fait, le vrai problème ici pour comprendre l’espagnol en fait c’est la prononciation il y a des choses qu’ils prononcent pas comme les Espagnols du tout et ça complique un petit peu de la compréhension. Petit à petit je commence à m’y faire mais c’est difficile parce que c’est pas comme ça que j’ai appris l’espagnol donc c’est perturbant. J’envisage d’ailleurs à un moment ou un autre de m’arrêter peut-être une semaine à Buenos Aires pour prendre des cours d’espagnol parce que ça m’agace de pas comprendre suffisamment bien et de pas surtout de pas pouvoir parler correctement.

Au terminal de Bahia Blanca il y a du monde. En fait j’avais un peu peur d’arriver ici et d’être toute seule à attendre jusqu’à trois heures du matin, la nuit dans un endroit un peu isolé.  En fait pas du tout, c’est un terminal assez important il y a pas mal de gens en transit. Il y a même des cafés ouverts toute la nuit. J’ai un chien de garde avec moi qui ne me lâche plus. Ca doit être un chien errant du terminal de bus. Il a l’air d’être chez lui. Il est venu s’installer direct sous mon siège et il reste là tout le temps. 

J’ai 3h à tuer. Du coup j’en ai profité pour réserver un lit à Puerto Madryn parce que je pense que je vais être super crevée et j’ai pas envie de galérer à trouver quelque chose. Comme les bus sont pleins je me dis que les hébergements sont peut-être plein aussi. 

Alors le moins qu’on puisse dire c’est que j’ai pas vraiment préparé mon voyage et ben ça se voit. Je suis partie dans le sud après faut que je remonte dans le nord. Je ne sais pas trop comment je vais progresser ensuite.  Je sens que je vais faire pas mal d’aller retours et avoir un itinéraire pas très logique. Forcément quand on ne prépare pas c’est comme ça. et je le vois là par exemple avec les bus cj’ai un peu galéré.

j’ai donc une semaine à puerto madryn qui est la porte d’entrée pour la péninsule Valdes. Il y a des super circuits en kayak mais c’est extrêmement cher donc je vais plutôt opter pour des choses un peu plus classique

Les 3h d’attente passent plus vite que je ne l’aurai imaginé. Le deuxième bus arrive et je prends place sur un siège normal puisqu’il n’y avait plus de cama disponible. Je suis tellement fatiguée que je m’endors très vite quelques heures. 

A mon réveil le bus est calme. Tout le monde a cherché la moins pire position pour dormir. Les deux plus grands gaillards du bus, genre 1,95 m super costauds se sont retrouvés côte à côte. Pas de bol. Franchement je sais pas comment ils arrivent à dormir. Ils ont les bras qui dépassent de leur siège. L’un des deux est un policier avec son gilet pare-balles, son flingue collé sur sa poitrine et sa matraque. 

J’ai déjà fait allusion à la présence très forte de la police parce que je la vois beaucoup partout. Et ils sont tous en gilet pare-balles avec des mitraillettes ou de gros flingues. c’est assez impressionnant. La première fois que je suis allée en Israel cela m’avait choqué de voir les militaires se promener avec leur attirail. Mais Israel est un pays en guerre. Ici il n’y a pas de guerre. Mais je suppose qu’il y a pas mal de criminalité. En tout cas ça met mal à l’aise. 

Comment j’ai cassé ma tire-lire !

A mon arrivée j’étais complètement explosée. Les 20h de bus et les deux petites nuits enchainées ça ne m’a pas réussi. Je suis quand même allée en ville pour organiser mes prochains jours. Je suis allée me réserver une plongée avec les lions de mer.  Ca a l’air top. Mais ça coûte cher. En fait ils voulaient limiter le nombre de touristes pour le bien-être des colonies de lions de mer. Et ils n’ont pas trouvé d’autre solution que de mettre des prix prohibitifs. Ca marche, plus personne ne veut le faire. Sauf moi :) En vrai ça coûte 70 euros ce qui est cher pour ici mais pas excessif non plus. Ca c’est pour dans 4 jours. En attendant il faut que je fasse autre chose. 

Je vais me renseigner pour louer une voiture et la partager avec d’autres gens. Le problème c’est que je m’y prends à l’arrache comme d’habitude donc je ne peux pas trouver des gens pour partager. Je décide donc de la prendre seule. C’est Gaston de Hi Patagonia qui me la loue et me donne toutes les infos. Et voilà, ça va me couter un bras mais de toutes façons si je fais les excursions avec les agences ça sera cher aussi et beaucoup moins bien. Les dollars filent à la vitesse de la lumière ici. 

Je rentre à mon hostal, suis crevée. Je m’endors en 5 mn. En revanche réveil dans la nuit, j’ai l’impression de me faire piquer de partout. Bed Bugs ??? Et oui... Je me réveille avec pas moins de 25 piqures.... 

Hi Patagonia !

Je prends ma voiture et je trace direction la péninsule Valdès. Je suis partie un peu trop tard mais je ne pouvais pas faire mieux. Gaston m’a fait toutes les recommandations et expliquer comment et quand voir les orques.

Alors tout ce qu’on lit sur les blogs et les guides est FAUX Les orques sont là TOUTE l’année. Il faut juste savoir où et à quel moment les voir. Il faut venir 2 à 3H avant la marée. C’est à dire quand la marée monte. C’est à ce moment là qu’elles chassent. Une fois la marée haute c’est fini, nada, mort. Ca ne veut pas dire qu’on est sûr de les voir hein. Mais en tout cas si on ne vient pas au bon moment c’est sûr, on ne les voit pas. En revanche il est vrai qu’entre février et avril c’est là qu’elles chassent et sont plus nombreuses donc les chances de les voir aussi :)

En attendant pour aujourd’hui c’est mort, je le sais car je suis trop tard. Je file à la Punta del Norte. La route est splendide. On voit des animaux dès le départ. Et en arrivant, on tombe sur 3 colonies de lions de mer. C’est National Geographic. Il y a des dizaines de petits. Et des mâles énoooormes et ont une crinière. Ils sont drôles. Ils font un bruit de moutons qui bêlent. C’est extraordinaire. En fait je l’apprendrais après mais les orques étaient là ce jour-là, à Punta del Norte, mais je n’étais pas au bon moment...

Ensuite je continue la route vers le sud en longeant la côte. La route est d’une beauté incroyable. Je m’arrête tous les deux mètres pour prendre des photos. C’est tellement beau. C’est vraiment ça que j’attendais de voir. Une beauté à l’état pure. Je n’ai même pas de mots pour le décrire. C’est la beauté naturelle. J’arrive ensuite à l’autre pointe. On y voit des manchots et des éléphants de mer. La plage à marée basse est magnifique. Là je sais que je n’ai pas à regretter le prix de ce trajet et la liberté de pouvoir m’arrêter où je veux et quand je veux. La route, ou plutôt la piste est longue. Je suis rincée à la fin de la journée. Je trouve un endroit calme et sympa pour dormir. L’hostal Las Ballanas. C’est cool c’est grand, c’est détente et il n’y a pas de bêtes qui piquent !

A la recherche des orques perdus

Départ à 6h30 de matin. La nuit a été bonne mais petite interruption car mes boutons s’infectent et je fais une réaction allergique. Ca me gratte à mort, c’est enflé de partout et ça commence à devenir pénible. Allez c’est pas grave mais faudra quand même que je m’en occupe plus tard. 

Il me faut 1h30 pour aller à Punta Este. A cette heure là il n’y a personne. Et plein d’animaux ! C’est l’heure où la nature s’éveille et la lumière est magnifique. Je vois des Guanacos, des lapins géants qui sont en fait des maras, des choiques (genre d’autruches). J’arrive enfin et je suis seule sur le site Rien à voir avec hier car là c’est marée haute ou presque. Donc le paysage est différent. Les éléphants de mer remontent la plage au fur et à mesure que la mer monte. Hier ils étaient léthargiques, aujourd’hui ils bougent. 

En fait c’est normal si on y réfléchit. A marée basse ils se prélassent. Tandis qu’à marée haute ils vont nager ou plutôt pêcher et s’ils se reposent ils doivent bouger souvent pour remonter la plage. Au lieu de se mettre beaucoup plus haut, ils avancent d’un mètre, la mer les rattrapent et ils recommencent. Et oui allez on bouge ses petites fesses. Ils sont trop mignons. Ils remontent la tête, parfois ils se mettent en forme de U et font la balançoire, parfois ils se bagarrent, parfois ils vont dans l’eau. J’attends un long moment et je les regarde. Je guette quand Même si je ne vois pas des orques mais bon je n’y crois pas trop. Je bois du thé (je me suis préparé un thermos) et je regarde cette merveille de la nature. 

C’est tellement beau, je me dis qu’il ne faudrait vraiment pas que cela disparaisse. 

Tout d’un coup, je vois un énoooorme éléphant de mer sortir de l’eau. Il sort de nul part. Il devait pêcher je suppose. Il est tellement gros ! Il sort de l’eau tel une sirène. Enfin une sirène qui aurait râté son régime parce qu’il doit peser une tonne. Mais il est quand même gracieux. Les éléphants de mer ondulent quand ils se déplacent sur la terre ferme. C’est joli à voir. Alors voilà ce gros mâle (aucun doute c’est un mâle vu la taille) qui sort de l’eau et s’affale sur la plage. Il pose. Il se relève. Il se gratte avec sa nageoire. Il se retourne. Il se met sur le ventre. Ah non finalement il se met sur le dos. Il se tourne vers la droite puis change. Il me fait vraiment la totale. Il soupire, renifle, baille. Il est merveilleux. C’est un cadeau de l’avoir vu. 

Je reste longtemps. À le regarder et le reste de la colonie aussi. C’est un spectacle saisissant. Après 2h de contemplation je me décide à partir quand même  Au moment où je me lève il relève la tête, j’ai vraiment l’impression qu’il me regarde. Genre « tu vas pas partir maintenant ? ». Il est trop drôle. Je reste encore un peu puis je tourne le dos. 

Je retourne voir les manchots d’hier. Pareil c’est marée haute alors ils descendent vers la mer pour se baigner. Ils font un boucan !! Mais ils viennent aussi très près. Ils posent pour les photos.

Je continue ma route. Je croise de nombreuses voitures. Pas mécontente de m’être levée si tôt pour profiter seule du spectacle. 

Je roule vers les Salinas. Il y a Salinas Grandes et Salinas Chicas. Les Grandes ont les voit de loin mais on ne peut s’approcher. C’est un lac de sel blanc immaculé au milieu des champs. A Salinas Chicas il y a une piste pour descendre au bord. C’est super beau. Il y a un choique au moment où j’arrive. Le lac est blanc et tranche sur le reste du paysage. Ca me donne un aperçu de ce que sera le salar d’uyuni...

Ensuite retour vers Puerto Piramides. Je finis par la Punta Piramides. Mais en arrivant la route est fermée ! Merde. L’office de tourisme me dit qu’il l’ont fermé aujourd’hui car la route est mauvaise. Pffff. J’aurai dû le faire hier. On peut y aller à pieds mais c’est 5 km dans chaque sens. J’hésite un peu. 10 km sous le cagnard...

Allez j’y vais quand même Et je ne regrette pas. La vue est incroyable sur le chemin et à l’arrivée il y a plusieurs colonies de lions de mer sur des falaises au milieu d’une eau turquoise et transparente. C’est magique. Ca valait la marche. Et puis il n’y a personne. J’ai croisé une nana sur place et un couple qui revenait. Le spot est tout simplement super beau. Je reste un moment pour profiter de la vue et des animaux. Puis retour. Il fait chaud c’est un peu hard quand même. Ne cherchez pas d’ombre il n’y en a pas ! 

Voilà la journée est terminée. Elle aura été longue et riche. Je sors de la réserve et c’est la tempête de sable. Je n’avais pas besoin de ça, la voiture et toutes mes affaires sont déjà pleine de poussière. Petit revival du Nowhere pour ceux qui savent ;)

Je roule vers Trelew et je dis donc au revoir à la Péninsula Valdès. C’était vraiment une très belle étape.

Trelew est à 2h de route. J’y arrive pour diner. Je trouve un hostal. Je vais à la pharma pour soigner mon bras qui m’a quand même bien pris la tête aujourd’hui. J’ai même pris un cachet de cortisone que j’avais dans ma trousse. J’ai du acheter un anti-histaminique et un désinfectant. J’espère que ça ira mieux demain.

Punta Tombo

Ce matin je pars encore une fois aux aurores. La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt non ? Je roule presque 2h pour aller à Punta Tombo. Je suis seule sur le site, normal il est tôt ;) Il y a un chemin d’environ 3 km qui se dessine au milieu de la colonie de manchots de Magellan. Ils sont partout. Le site est très grand et encore il ne représente qu’un tiers de leur espace. Il y a environ 300 000 individus répartis sur l’ensemble du site. Ils ne sont pas tous au même endroit mais répartis un peu partout. Vous les voyez de très près car ils se moquent bien du chemin et passent où ils veulent. 

Il y a beaucoup de jeunes, on les reconnait car leur plumage est encore duveteux. Certains sont peureux, d’autres curieux. Ils ont des attitudes trop marrantes. Ils se mettent dans le vent bouche ouverte et ailes ouvertes pour réguler leur température. Ils creusent des nids dans la terre. Certains sont très loin de la mer mais apparemment cela ne les gênent pas car ils n’ont pas besoin de manger chaque jour. Ils vont à la mer tous les 5 jours environ. 

Au bord de l’eau les vagues sont puissantes. Ils sont regroupés et certains vont se mettre à l’eau. Ils se jettent dans les vagues et galère un peu vu la force de l’eau. Mais ceux qui galèrent vraiment sont ceux qui essaient de sortir. La mer les remmènent avec elle. Mais bon ils se débrouillent quand même hein, ne vous inquiétez pas ;)

La promenade est chouette et c’ets vrai qu’ils sont charmants mais hyper bruyants ! 

Après j’hésite à aller plus loin sur la côte. Mais je suis fatiguée. Je vais plutôt la jouer cool. Je pars vers Puerto Rawson mais bon rien à faire de spécial ici. La plage est immense mais je ne suis pas très intéressée par la plage. Je décide d’aller faire le musée de paléotologie de Trelew. Il est réputé car il détient les ossements du plus grand dinosaure jamais découvert. Allez c’est parti ! En fait il est très bien ce musée mais il est tout petit. Suis un peu déçue Et en plus le gros dinosaure n'est pas encore exposé. 

Du coup je rentre sur Puerto Madryn. Suis un peu saoulée de la voiture. En plus j’ai failli la casser en passant un dos d’âne. En fait ici là où il n’y a pas de feu ils mettent des nids de poule et des dos d’ânes énormes et franchement c’est pas bien indiqué. Et encore j’allais à 30 à l’heure. Je pense que le bas de caisse est défoncé... En plus j’ai fait un petit pète dans le pare-brise. Et la voiture est pleine de poussière intérieur/extérieur. Franchement elle ets dans un état lamentable.

Danse avec les lions de mer

Nous sommes partis ce matin tôt en bateau. Nous étions 8. J’y suis allée avec Martin un suédois qui loge au même hostal que moi. On enfile nos combinaisons de plongée. J’ai pris l’option combi étanche, Martin lui combi normal mais bon il est suédois il nage toute l’année dans de l’eau à 14 degrés. Ici elle est à 18. On arrive sur le spot « punta lobo ».  Lobo ça veut dire lion de mer en espagnol. Il y a déjà 3 bateaux sur place avec environ 30 personnes dans l’eau. On attend. Chaque groupe a droit à 45 mn pas plus. Ils sortent et on y va. Il y a une belle colonie de lions de mer. En attendant de descendre à l’eau on peut déjà les observer de très près. Les énormes mâles, les petits (ils ont environ 15 jours) et les autres. 

C’est à nous. Les recommandations ont été données. On reste à proximité mais on ne s’approche pas. Si eux veulent s’approcher ce sera leur décision. Ici les lions de mer sont particulièrement détendus parce qu’ils n’ont pas de prédateurs. Nous sommes dans le golfe et les orques n’entrent jamais ici. De plus c’est une espèce particulièrement sociable. 

Effectivement, ils ne semblent pas gênés par notre présence. Certains semblent même curieux. Ils jouent dans l’eau, s’approchent très près pour certains. Quand on les regardent sous l’eau ils viennent se mettre en dessous de nous nous scrutent avec leurs grands yeux. Ils sont très rapides sous l’eau. Ils vont et viennent. Ils sont drôles et attachants. Nous sommes tous émus de l’attention qu’ils nous prêtent. C’est vraiment un moment inoubliable. Ils s’approchent tellement près que nous pourrions les toucher. 

Il y a un énorme mâle qui grogne sans arrêt au milieu des autres individus. Lui est sur la plage il ne descendra pas dans l’eau. Un bébé est là et hésite visiblement à descendre. Il prend l’air d’y aller mais se rétracte au dernier moment et remonte. Il est adorable. 

Le temps passe vite quand on s’amuse et il est déjà temps de repartir. Nous rejoignons le bateau et 2 d’entre eux nous escortent. Nous remontons un par un dans le bateau.

Quelle chance nous avons eu de vivre ce moment ! Nous sommes tous éblouis et comblés. Les lions de mer ne sont pas obligés de venir nous voir. Parfois ils ne viennent pas. Même s’ils sont curieux et que toutes les conditions sont réunis, ils peuvent juste rester sur la plage. C’était vraiment un moment unique. Notre guide de plongée nous dit de revenir en hiver (entre juillet et septembre) car à ce moment là en plus il y a des centaines baleines dans le golf. Elles sont partout et il est extrêmement facile de les voir y compris depuis le rivage. C’est tentant...

LES ANIMAUX

Pendant ce séjour en Patagonie côtière j’ai vu pas mal d’animaux :

- Les guanacos : ils sont beaux, graciles, très rapides. Il se baladent en groupe, ils sont nombreux. Je les adore.

- Les maras ; des lapins géants, genre gros comme des chèvres. J’en ai vu une seule fois, le matin très tôt mais ils sont très peureux.

- Les peludos : un drôle d’animal à mi-chemin entre l’opossum et le tattoo. Il se laisse approcher facilement. 

- Les lions de mer : il y en a beaucoup à Valdès. Ils sont très bruyants, très nombreux. Les mâles ont une belle crinière et sont beaucoup plus gros que les femelles.

- Les éléphants de mer : moins nombreux mais encore plus beaux et drôles. Ils se déplacent en ondulant. Quand ils ne pêchent pas ils se prélassent au soleil.

- Les manchots de Magellan : à Valdès et surtout à Punta Tombo. Drôles et très nombreux. 

- Les martinettes : genre de petites poules grises avec un épis sur la tête. Très marrante quand elles se déplacent;

- Des faucons : à Valdès et à Punta Tombo.

- Des Lagartija de Darwin ; des lézards

Bilan

Ce petit séjour à Puerto Madryn aura été riche en émotions. J’ai explosé mon budget mais aucun regret. La ville en elle-même n’a pas grand intérêt. c’est une ville balnéaire assez tranquille mais tout de même agréable. Le principal attrait reste la faune. Et encore, de Juillet à Décembre il ya les baleines qui ne sont actuellement pas ici.

Je partirai d’ici avec le sentiment d’avoir fait ce que j’avais à faire. Exception faite des orques... Il me reste une matinée tranquille avant d’entamer le retour sur BA. 1400 km quand même. Puis j’enchaine avec Gualegaychu. 

INFOS PRATIQUES

HERBERGEMENTS

La Casa de Tourens à Puerto Madryn - 600 pesos la nuit. A 100 m du terminal de bus. Je ne vais pas vous le vendre c’est là que je me suis fait piquée par ce que je pense être des bedbugs. Vincent le proprio est très sympa et serviable. Il a même fait venir immédiatement un type pour désinfecter la chambre mais bon... Et puis la maison est petite et sombre. Les autres guests pas très sympas. Bref....

Hostal Ballanas à Puerto Piramides - 800 pesos la nuit. Très cool, grand dortoir de 16 lits mais pas très fréquentés. Accueil sympa. Situé à l’entrée du village.

Hostal Agora à Trelew - 800 pesos la nuit. Sympa, fréquenté uniquement par des argentins. Ok pour une nuit. L’hostal n’est pas du tout indiqué à l’extérieur, il faut sonner au 33 et ils vous ouvrent. 

Hi Patagonia Hostal à Puerto Madryn : 800 pesos la nuit - C’est l’endroit parfait. Très proche de la mer et du centre, plus loin du terminal en revanche. Gaston est très sympa et donne toutes les  infos nécessaires. Ils louent aussi des voitures.

PENINSULA VALDES - 920 pesos l’entrée pour moi et la voiture. On peut soit dormir sur place soit revenir le lendemain, dans ce cas il faut faire tamponner son billet par son hébergement afin de ne pas repayer l’entrée.

On peut faire en une journée mais il faudra faire des choix car c’est grand et surtout les distances sont longues car ce n’est que de la piste. Moi je pense qu’il vaut mieux avoir deux jours. Un jour pour la Punta del Norte et un autre pour la Punta Del Este (Punta Cantor). Il est bien de faire aussi la route entre les deux pointes car elle est vraiment super belle. Et puis cela permet de faire deux fois la punta del este, une fois à marée basse et une autre à marée haute car le paysage est différent et les animaux aussi.

Donc les orques c’est 2h avant la marée haute mais elles ne sont pas là tous les jours. 

Punta Piramides est très bien aussi et juste à côté du village. Si elle est fermée il faut y aller à pieds (compter 2h aller/retour). C’est très beau et il y a plusieurs colonies de lions de mer. 

Les salinas : salinas Chicas c’est vraiment un très beau paysage et sur la route de Punta Delgada (si celle-ci est ouverte, c’était fermé quand j’y étais donc je me suis arrêtée à Salinas Chicas). 

Les pistes : elles sont correctes avec quelques passages pénibles. Il faut vraiment réguler sa vitesse car les risques de dérapages sont très élevés. Il y a beaucoup de poussière...

Il faut compter 2h pour faire Puerto Piramides/Punta del norte et 1h30 pour faire Puerto Piramides/Punta Cantor.

Nager avec les lions de mer : je l’ai fait avec Cécilia de Lobo Larsen. Très pro, petit groupe, c’est vraiment très bien. Le prix est élevé (chez tous les prestataires). Il faut compter environ entre 4000 et 5200 pesos selon le type de combi que vous prenez.

LOCATION DE VOITURE -  195 dollars pour 3 jours + 4260 ARS d’essence en tout (environ 65 euros). Avec ça j’ai fait Puerto Madryn/Puerto Piramides/Punta Del Norte, puis la route entre Punta del Norte et Punta Canto puis retour à puerto Piramides. Ensuite j’ai fait le lendemain Puerto Piramides/Punta Cantor/Salinas Chicas/Puerto Piramides. Ensuite Puerto Piramides/Trelew, Trelew/Punta Tombo Puis Punta Tombo/Puerto Rwsaon/Trelew puis retour à Puerto Piramides. En km ça ne fait pas tant que ça mais en temps ça fait pas mal. Je dirai que le coût d’une voiture est un peu élevé mais vaut vraiment le coup pour la liberté que cela apporte. Pour peu que vous puissiez partager alors c’est carrément plus intéressant.