J’ai voyagé en bus, une fois n’ets pas coutume, depuis Guaylegaychu. Je n’ai pas eu trop le choix car un seul bus partait du terminal, j’ai donc pris celui-là. D’autres compagnies proposait des trajets mais sur des paradors en dehors de la ville et un peu loin. J’avoue que je n’ai pas osé car c’était tard le soir et je ne savais pas trop où c’était. En revanche les billets étaient moins chers et surtout le trajet plus court de 4h. Mais bon j’ai joué la sécurtié en optant pour la solution la plus simple mais aussi la plus longue... Il a commencé à pleuvoir dès le début du trajet et jusqu’à Corrientes c’est à dire 12h durant.
Cétait vraiment un omnibus pour le coup, qui s’arrêtait toutes les heures. A chaque fois ils remettent la lumière, des gens montent, descendent. Bref, j’ai beau eu avoir 2 sièges pour moi seule j’ai eu du mal à dormir. Je suis arrivée complètement défenestrée à Corrientes. Heureusement, j’ai eu la belle surprise d’atterrir dans un très joli hostaL Et après une bonne sieste, j’étais à nouveau d’aplomb.
Je suis venue à Corrientes pour faire une halte avant d’aller à Salta. Je n’étais pas emballée plus que ça mais franchement le premier contact avec la ville est très plaisant. La ville est agréable et jolie. Le bord de fleuve est bien aménagé. Il y a pas de commerce et d’animation dans le centre et l’ambiance est agréable.
Quand je suis arrivée il pleuvait et j’ai pu constaté que les locaux réagissent à la pluie comme nous à la neige ;) Certains avaient même sortie la polaire et même la doudoune ! Pourtant il doit quand même pleuvoir de temps en temps ici.
Corrientes est aussi la rivale de Gualegaychu pour le carnaval. Mais à priori en moins bien quand même (enfin de l’avis des personnes de Gualegaychu). Je ne serai pas là ce week-end pour le défilé en revanche tous les mercredis pendant cette période il y a un show de comparsas au théâtre. J’ai pris une place pour voir ce que ça donne.
J’ai tenté de visiter le musée de l’artisanat qui est apparemment très sympa. Le seul problème c’est qu’il était fermé quand j’y suis allée. D’après le mec de l’hôtel ils ouvrent un peu quand ils ont envie donc faut tomber au bon moment. Je retenterai ma chance car c’est vraiment à deux pas.
Je me suis baladée sur l’avenue commerçante et j’ai craqué. Je me suis achetée 2 micro-jupes comme on porte ici. Les deux pour 300 pesos (4,5 euros). Je ne me suis pas ruinée, elles ne prendront pas trop de place dans mon sac vu le peu de tissu ;) et elles me dépanneront bien. Je tourne avec une jupe et une robe en ce moment et j’avoue que c'est un peu limite. Ça me permettra d’avoir un peu de change ce qui ne sera pas du luxe.
Le chat de l’hostal m’a évidemment adopté et squatte allègrement mon lit. Il est d’une maigreur incroyable comme tous les chats ici. Il est pourtant nourri. Souvent les chats dans les pays chauds sont tout maigrichons, il n’échappe pas à la règle. Le mystère des chiens subsistent. Il y en a vraiment beaucoup et souvent ils semblent abandonnés mais ont l’air bien nourri. On trouve toujours des gamelles avec de l’eau un peu partout et je me demande si les chiens ne sont pas nourris systématiquement par les gens. En tout cas ici ils ont l’air heureux !
Le soleil tape fort ici et on bronze sans même s’en rendre compte. Je ne m’expose pas mais je ne me protège pas non plus. Du coup le bronzage se fait un peu au p’tit bonheur. J’ai regardé mes pieds et là j’ai vu qu’ils étaient complètement rayés. Et ouais, mes pieds ont la marque de mes sandales. Et pas qu’une seule marque parce que évidemment j’ai des sandales avec des lanières ce qui donne sur mes pieds un joli quadrillage. J’avoue c’est super moche. On dirait que je me suis mal lavée. Je crois que l’unique remède va être de mettre mes tongs pour effacer tout ça. En plus mon vernis est complètement parti c’est vraiment très moche. Comme vous voyez j’ai des problèmes existensiels graves. En tout cas, j’ai si bien bronzé que maintenant je fais couleur locale. A tel point que cette après-midi des dames m’ont demandé leur chemin dans la rue. C’est drôle parce que ça m’arrive souvent quand je suis à l’étranger. En l’occurrence, là je ne savais pas où j’étais alors j’ai pas pu les aider.
Je ne sais pas trop à quoi m’attendre ce soir. A priori deux comparsas viennent présenter leur show. A un moment, juste par curiosité, je regarde mon billet et je vois inscrit 20h. Ah merde la fille du guichet m’avait dit 21h. Bon je me dis que ça ne commence jamais à l’heure de toutes façons. Je dine et je me prépare à partir. Je trouve assez facilement le bon collectivo grâce à ma nouvelle appli Moovit (merci Pierre !).. Je n ai pas la Sube du coin (carte de bus) donc le chauffeur demande à une passagère de passer son pass pour moi et je lui donne les 30 pesos du trajet. Mais elle ne veut pas. Enfin elle veut bien mettre son pass mais pas que je la paye. J’insiste mais non. Je la remercie vivement. C’est comme si nous on offrait un ticket de métro à quelqu’un. Sauf que nous on ne fait pas ça ;)
J’arrive devant l’amphithéâtre et il y a déjà une queue de 100 m. Je prends la file. On rentre assez rapidement finalement. C’est ensuite que ça s’éternise.
Je crois que j’ai eu droit à l’integrale de la techno pouët pouët argentine et je dois dire que ça rivalise bien avec notre danse des canards et autre bal masqué ohé ohé ;) J ai même mis mes boules quies tellement j’en pouvais plus. Parce que les argentins adoooorent écouter la musique hyper fort. Ils doivent être sourds je pense. Ils ne savent pas écouter à un volume normal. Déjà au volume normal mes oreilles me font mal alors là c’est carrément une torture. Et en plus c’est impossible de se parler tellement tout est couvert par la musique. Bref, après un moment interminable à passer en revue le top 50 des hits argentins des 10 dernières années le spectacle a (enfin) commencé. Et c’était pas trop tôt...
Là je suis dans les tribunes populaires pas dans les vip comme l’autre fois à Gualegaychu. Pas hyper bien placée mais je vois raisonnablement bien la scène.
Le premier comparsa nous fait un show à mi chemin entre le roi lion et le livre de la jungle et entre le Lido et le Moulin rouge. Les costumes sont très beaux. Je n’ai jamais vu autant de plumes et de paillettes. Après, l histoire et la musique, vous l’aurez compris, c est pas ce que je préfère mais c’est très axé sur la fierté de la région et notamment sur la protection du parc Esteros del Ibera (où je suis allée en début de voyage). Ca finit par une immense batucada et le public se lève en plein délire. Je pense que je ne peux pas vraiment comprendre cet engouement. C’est un truc qui leur appartient. Et puis c’est comme au foot. Tu soutiens une équipe et c’est un truc qui te passionne justement parce que tu soutiens une équipe. Moi je m’en fous alors forcément je suis moins passionnée. Mais c’est drôle quand même.
A l’entracte on nous a présenté toutes les reines des différentes provinces argentines qui font la pub de leur fête annuelle. C’est long et c’est chiant. Les mômes montent sur scène pour ramasser les plumes tombées des costumes. Ça n’en finit pas cette entracte. Je me demande si je vais vraiment attendre la deuxième partie.
Je patiente encore un peu. Le deuxième comparsa est annoncé un peu comme les commentateurs argentins annonceraient un but marqué par Maradona et la foule en délire se lève et hurle. On se croirait à un festival Kpop. Là j’hallucine quand même.
Le show commence. On sent que c’est le comparsa qui a la gagne. Ils sont là pour ça.. Genre on est les meilleurs et on va vous en mettre plein la vue. Le pitch c’est un melange de star wars et des chevaliers du zodiaque. Tout ça sur des musiques bollywood que tu ne comprends pas vraiment quel est le rapport ou sur du gros R’n’B bien lourd. Je tiens un moment mais vraiment c’est insupportable. Là c’est vraiment une démonstration. Au moins l’autre show il y avait un message : la fierté et la préservation de la culture et de la nature locale. Mais là c’est juste une debauche de moyens. Evidemment les costumes sont hyper beaux mais c’est trop pour moi. Je me lève et file vers la sortie au milieu d’une foule hypnotisée. J’attrape un remis pour rentrer. Ils sont tous là à attendre la sortie. Au moins je ne vais pas galérer. Mitigée donc sur ce fameux show. Franchement autant le défilé a un sens autant là je suis perplexe.
Ben oui après tout faut se faire plaisir aussi. La dernière fois que j’ai fait une pédicure c’était en Thaïlande il y a au moins 4 ans ? 5 peut-être. Une pensée émue pour ma Sophie qui était avec moi et qui est repartie avec les pieds en sang tellement la nana lui avait enlevé la peau. Là c’est plus soft. Pas de produit chimique en revanche ils te poncent les pieds avec une ponceuse électrique. Ca ne coûte pas cher et ça atténue le bronzage quadrillé ;) Et ça fait du bien de se faire chouchouter un peu. A part ça, les salons de beauté d’ici sont fréquentés par le même genre de nanas que chez nous.
Je suis sortie avec de jolis ongles tous beaux et un vernis turquoise de toute beauté. Je suis ravie ! Je vais peut-être faire la manucure un de ces jours, qui sait... J’ai direct été chercher de la crème pour le corps parce que j’avoue que j’ai eu un peu honte. Quand la nana te met de la crème sur les pieds tout à coup tu te rends compte que le reste de ton corps c’est de la peau de serpent tellement c’est sec. Limite, avec quelques plumes, j’aurais pu jouer le rôle du serpent dans le show de la veille ;) Voilà, c’était la journée beauté aujourd’hui !
Et dès que j’arrive à Salta je fais une grande lessive parce que ça y est je n’ai quasi plus rien à me mettre. Quant à mes jolies sandales toutes neuves j’ai peur qu’elles ne tiennent pas le choc. Elles commencent à s’élimer de partout. C’est pas des sandales de marche Décathlon, ce sont des sandales italiennes très chouettes et confortables mais pas vraiment faites pour ce type de voyage. On verra mais j’espère qu’elles vont tenir encore un moment. Je ne suis pas sûre de trouver mon bonheur en 41 ici...
Ce soir, je quitte cette charmante ville de Corrientes et ce charmant hostal. Franchement, ce petit break m’a fait du bien. Mais hâte d’être à Salta et de découvrir cette région dont tout le monde me parle,
Hostal Benvenida Gonlondrina : très joli hostal avec une belle pièce d’accueil boisée et haute de plafond, un patio, une cuisine propre et des dortoirs spacieux avec de vrais lits ! De bons matelas et larges pas des trucs minuscules comme dans les autres hostals. Des sanitaires propres également, une clim qui fonctionne bien et une wifi qui marche bien aussi. Très bien situé à deux pas du centre et des ramblas. Petit déjeuner semblable aux autres (boissons, jus, pain sec et un croissant). Pour 700 pesos la nuit.
Sof1206
C'est bien de se faire du bien! Un plaisir de te lire ma belle! Enjoy :-) (et attention aux pédicures tout de même!)