Pfiou! J’ai cru que l’on arrivait jamais! Déjà nous avons compris qu’aucun bus ne part à l’heure en Argentine c’est comme ça, pas la peine de se stresser le car a souvent une heure de retard. Après littéralement 30 minutes de route, le bus est tombé en panne et nous avons attendu 4h dans la banlieue de Buenos Aires un autre bus... La nuit se passe pas trop mal, puis le chauffeur nous arrête à une petite gare routière, on se croirait dans le film Bagdad café. Et là ils ont passé une heure à réparer la climatisation, comme dit la dame assise à côté de nous ils ne reste plus qu’à prier San Expedito! ?
Ps: pour ceux qui connaissent la Réunion, il n’y a pas que saint Expédit en commun! Nous avons vus des autels rouge au bord des routes, des kiosques à pic nique et des flamboyants jaunes, rouges et violets! Bref après toutes ces péripéties, on a vite posé les bagages et couru mettre les pieds dans le sable de la playa!On se lève avec une drôle de sensation... c’est la première indigestion du voyage! ?Youpi! J’espère que ce sera aussi la dernière. La faute au petit resto de poisson et fruits de mer la veille au soir, tout avait l’air propre mais ils ont laissés passer deux palourdes pas fraîches (comme nous aujourd’hui).
Pas très confortable un jour comme aujourd’hui mais la nature fait oublier le reste!
Ensuite direction la colonie d’éléphants de mer, mais c’est l’heure de la sieste a marrée basse, il ne se passe pas grand chose...
Le temps d’arriver chez les lions de mer, c’est la fin de journée et l’effervescence chez eux. Ça s’embrouille entre mâles pour conserver son harem, on se croirait en sortie de boite tard la nuit. Les mouettes et goéland viennent en plus harceler les otaries et manger les petits qui sont morts... voilà voilà la nature c’est beau c’est impitoyable tout ça tout ça. Et encore la marée était toujours basse et donc il n’y avait pas d’orques en chasse.
En partant un petit armadillo, de la famille des mammifères à carapace (je ne peux pas décrire mieux, Loïc dit que c’est Sablette) nous est passé devant. Avec les faucons en chasse et les dizaines d’oiseaux marins c’était vraiment le festival de la faune cette journée!?
Le réveil sonne à 5h30, ça pique! Mais c’est pour une bonne raison car à 7h nous avons rendez-vous sur le front de mer pour une matinée snorkeling avec les lions de mer et plongée. Sept heure c’est un peu tôt, surtout en Argentine me direz vous. C’est qu’il a bien fallu 1h pour équiper tout le monde. L’eau est à peine à 16°en surface, 13 au fond et donc les combinaisons sont bien épaisses.
Trente minutes de bateau/lancha et nous voilà à l’eau avec les otaries.Pas le temps de se remettre de nos émotions, l’épave de l’Urubian nous attend!
On repart avec Juliano, qui nous fait le briefing de la plongée en espagnol, car on progresse en compréhension! Par contre, on faisait moins les malins qu’avec les otaries! Nous étions un peu nerveux après un an sans plonger. A Lobo Larsen ils avaient un matériel différent de celui avec lequel nous avons passé notre niveau et puis nous avions la combi intégrale + cagoule+ gants + chaussons qui ne sont pas du tout habituels à la Réunion^^Au final il paraît qu’on s’est bien débrouillé pour des chicos avec 8 plongées à leur actif! Pour commencer nous sommes descendus jusqu’à la proue du bateau à 5m, que l’on a longé jusqu’à la poupe à 20m. Sur l’épave qui rouille lentement se sont installés des tas de coquillages et des anémones chatouilleuses. Nous avons même vu une limace de mer, un mérou et fait un petit face à face avec des saumons de mer (version patagonienne et plus petite du saumon que l’on mange habituellement). Nous sommes passés dans la cale, restée ouverte comme une grotte artificielle. Je sens que Loïc aurait bien aimé se perdre là dedans. Bref nous pouvons désormais cocher la case épave et plongée en eau froideObjectif la colonie de pingüinos de Punta Tumbo! Pour y aller c’est parti en bus jusqu’à Trelew, ville fondée par des gallois au 18ème d’où le drôle de nom. De là on loue une voiture à l’aéroport, car demain on triche nous prenons l’avions pour Ushuaia. A partir de la Patagonie il n’y a plus de bus de nuits et nous avons perdus trop de temps en attendant la carte bancaire...
Dernière étape avant les manchots, le posage de sac à la guest house ou nous passons la nuit. Bon déjà de dehors on se demandait où on a atterri, et puis nous avons rencontré notre hôte Marcelo. Un sacré personnage! Comme il dit mi casa es tu casa, mais la casa c’est un conventillo à la roots ouvert sur un jardin et une cabane en dur dans laquelle tu as la salle de bain. Comme on est français, Marcelo insiste pour nous ouvrir une bouteille de vino tinto après nous avoir offert le café et une compétition d’avion en papier^^ Dur dur de repartir mais on a réussi à négocier le reste de la bouteille pour l’apéro.C’est Anaïs qui conduit vu que mon permis a dû rester sécher dans l’hostel d’Iguazu après la douche qu’on avait pris aux chutes, oups!
Il faut une heure et demie de route pour arriver à Punta Tumbo. On passe au musée et c’est parti pour la balade au milieu de la colonie. A l’entrée il y a un garde qui donne les consignes: rester sur le chemin, ne pas approcher les pingouins de moins de deux mètres et ne pas les toucher. Ok fastoche!Et en fait non pas si simple, dès le début du sentier il y a des nids collés tout près, des manchots qui font la sieste en plein milieux et d’autres qui traversent. Il y a même un panneau « céder le passage aux pingouins »! La colonie s’étend sur toute la collines, et les guanacos cohabitent avec ces mignons petits palmipèdes. La journée type d’un manchot c’est descendre la colline jusqu’à la mer pour aller pêcher. Puis sortir de l’eau (tout un art), tout remonter pour nourrir les petits et siester avec eux au soleil. Ça donne à certains endroits un vrai chassé croisé!
Avec tout ça on a mis 3 heures à faire le tour complet tellement elles étaient chou ces petites bêtes.
De retour chez Marcelo nous découvrons nos collocs pour la nuit, une anglaise, et un allemand qui voyage après sa thèse (et qui connaît Clermont!). Notre hôte est très original mais nous reçoit comme des coqs en pâte. On a passé une super soirée autour de son apéro, avec « sa fille » Clara, un chat qui mange des cacahuètes.
Direction l’aéroport et Ushuaia!
Comme d’habitude j’ai pas vu la moitié du vol j’ai dormi comme un bébé pendant que Loïc geek. Arrivés en Terrre de feu on prend comme un petit choc thermique! Ici c’est l’été mais bon à 13e et du vent on n’a pas la même définition du temps estival ahah.Le taxi nous dépose à notre auberge de jeunesse où l’on est accueilli par Francisco, colombien saisonnier ici. Tout est en bois, la cuisine salle à manger est grande avec vue sur la ville et les montagnes, il y a un labrador tout mignon. Notre coloc de dortoir nous propose de cuisiner ensemble et partager le repas, on se sent comme à la maison!