Partis en début d’après midi d’El Calafate, nous arrivons pour le goûter à El Chaltén, au nord cette fois du Parque Nacional los Glaciares. Cette petite ville est un cul de sac au pied du Cerro Fitz Roy, ou Sommet sacré du Chaltén pour les indiens. De là partent des voies d’alpinisme, escalade et des randonnées à gogo. C’est pour ça que la ville est remplie d’auberges de jeunesse et de grimpeurs.
On se lève à 6 heures pour en théorie avoir le plus beau temps de la journée sur la randonnée de la Laguna de los tres, point de vue au plus près du Fitz Roy sans faire d’alpinisme. Nous somme récompensés par les lumières rouges du levant, ce qui rappelle pas mal Torres del Paine.
Dès les premiers mètres du sentier, le vent assez fort a décidé de nous accompagner et ramener des nuages. Apparement le Fitz Roy arrête toutes les précipitations comme c’est le plus haut sommet aux alentours. Du coup pour la vue c’est un peu loupé...
Mais bon, l’espoir fait monter les 10km aller jusqu’au lac, avec 800m de D+ dont 400m rien que dans le dernier kilomètre. Le temps de prendre quelques photos et c’est complètement bouché. Là haut le vent souffle tellement fort que l’on pense finir à quatre pattes.
On guette l’accalmie en mangeant à l’abris d’un gros rocher, pour aller voir la deuxième laguna en contre bas. Comme le point de vue est à flan de falaise, et le vent dans le sens où l’on pourrait faire du base jumping sans le vouloir, on préfère rester prudent.
Finalement, nous avons pu aller à la deuxième laguna et nous redescendons directement car il fait un vent à ne pas laisser un petit patagonien sans lestage, et la saucée n’est pas loin.Le soir, après une bonne sieste réparatrice nous retrouvons les copains d’Ushuiaia à leur camping. C’est l’occasions de leur faire un bisous au cas où il ne reviendraient pas de leur treck, vu qu’ils n’ont pas vérifié la météo....??♀️
Aujourd’hui direction la Laguna Torre au pied du Cerro Torre, la deuxième plus belle randonnée du coin d’après la carte du parc.
Au début du sentier, il y a un gros lièvre de Patagonie qui passe. C’est l’heure de la bouffe et ce n’est pas les randonneurs qui vont à deux à l’heure qui vont l’impressionner. Mais toujours pas de heumul en vu, petit cerf andin et endémique. En même temps même si le matin est un bon moment pour l’observer, il est en voie de disparition donc on a moins de chance de le rencontrer.Comme d’habitude il y a un zef de folie dans les montagnes. Ce qui n’a pas empêché Loïc de goûter les glaçons transparents qui viennent du glacier.
On poursuit en montant jusqu’au Mirador Maestri pour observer un peu mieux le glacier et le Cerro Torre. Mais bon, les nuages ont l’air de coller aux montagnes ces jours ci.
Le retour est un peu longuet mais il ne faut pas que l’on traîne on doit prendre nos tickets et le bus pour Perito Moreno la ville. Comme il fait plus que moche à El Chaltén à partir de demain, nous avons décidé de mettre le cap sur les peintures rupestres de la Cuevas de los manos.
Au final on reste un jour de plus! Avec la météo les autres voyageurs ont pris d’assaut les bus. On aurait dû anticiper!Mais bon on ne se laisse pas abattre, direction une petite parilla du coin pour dire au revoir au duo de choc Thierry et Florian, autour d’un bon steak cuit à la braise.Vu qu’il doit faire moche, on s’autorise la grasse matinée jusqu’à 9h30. Un record depuis le début du voyage, et un exploit avec ceux qui ne savent pas vivre en communauté. Hé toi qui met de l’eau partout sans sécher après ta douche, et qui fait 40 aller retour petit dej-dortoirs en faisant claquer tes savates alors que tout le dortoir dort encore. Toi on te déteste!
2) Si on prend le bus ce soir, nous n’avons pas de correspondance pour Bariloche notre prochaine étape.
Première boulette d’organisation du voyage! Si on reste coincés à Perito Moreno, on risque aussi de louper notre avion pour l’Ile de Pacques...En plus les copains sont revenus pas trop mouillés de leur treck, il n’ont pas eu beaucoup de vue comme nous. On va se manger un bout en ville pour l’occasion.
Encore une petit grasse mat parce que ça fait trop du bien! On prend le temps de déjeuner toutes nos crêpes en papotant avec Marion, une dromoise qui voyage seule, avant de refaire un peu d’organisation. On ne se fera plus piéger, tout est calé avant le départ pour Rapa Nui (autre nom de l’île de pâques)!
Sur le chemin du retour, on croise les spots de bloc. Rien à voir avec la salle d’escalade ici les prises c’est des toutes petites réglettes ou failles.
De quoi nous donner des envie de grimpe pour le lendemain!
En attendant, on satisfait notre envie de glace, calafate et dulce de leche! Et le soir, on se fait encore un apéro en ville avec les jumeaux et Pierre. On commence à prendre de mauvaises habitudes ici avec leurs mauvais temps et happy hours.Il fait un vent de fou il y a des nuages partout, le jour le plus moche du séjour! Les magasins qui louent le matériel d’escalade nous indiquent un secteur abrité mais il ne savent pas si il y a des voies dans notre niveau. Bref on n’a pas envie de voler au bout de la corde ni d’essayer le 7A pour rester coincés dans la voie... ou randonner dans le brouillard.