Départ pour le désert d'Atacama à 1h du matin, une fois dans le bus, nous dormons. Au réveil vers 8h30, en regardant par la fenêtre c'est un paysage désertique que nous verrons tout le long du trajet, un désert tantôt rouge, tantôt jaune qui laisse présager des paysages à vous couper le souffle. Une trentaine de minutes avant notre arrivée, il commence à pleuvoir et ça sera ainsi jusqu'à notre arrivée. La pluie cesse lorsque le bus nous arrête à San Pedro de Atacama. Nous prenons un taxi qui nous amène jusqu'à notre hôtel. Et là, je m'aperçois que j'ai oublié mon sac avec mon passeport et ma CB dans le bus….Paniquée, je cours sous une pluie diluvienne à la station de bus, un bus se trouve encore à la station, je dis que j'ai oublié mon sac, je rentre dans le bus mais ce n'est pas le même, j'explique le problème au chauffeur, il m'informe que mon bus est dans le parking avec les autres bus. Ouf, il n'est pas parti ! Il me dit d’attendre dans le bus le temps que l'on démarre et qu'il me déposera au parking. 20 mn plus tard, il démarre enfin ! Pour me déposer au parking qui se trouve à 5 mn à pied….Là, notre bus…un homme le nettoie, je lui demande s'il a trouvé mon sac, il me répond par l'affirmative ! Ouf ! J'ai mon sac, mon passeport et ma CB ! Ça nous évite pas mal de démarches chiantes et administratives. Pendant ce temps là, c'est toujours le déluge et je dois rentrer à pied dans la nuit noire sans savoir réellement oú se trouve l'hôtel mais je suis soulagée d'avoir récupéré mon sac. C'est après m'être trompée plusieurs fois de chemin, avoir demandé la route à 3 reprises, avoir marché dans des flaques dont la profondeur allaient jusqu'à m’a cheville que j'arrive enfin à l'hôtel aussi trempée que si j'avais plongé toute habillée dans une piscine. Et là, plus de Sandra, elle est partie à ma recherche étant inquiète que je ne sois toujours pas revenue après tout ce temps. C'est maintenant à moi de l'attendre. Elle arrive 10 minutes après mon arrivée. Toute cette histoire se finit bien et on espère que la pluie cessera pour demain.
On se réveille avec le bruit de la pluie, pluie qui s’éternise toute la matinée…À 12h, une accalmie, on décide de sortir un peu, au moins pour aller manger. On demande dans les agences de tours si on peut louer des vélos pour aller à la vallée de la lune ou la vallée de la mort mais elles nous informent que tous les sites sont fermés même ceux qui sont à plusieurs kilomètres et pour lesquels on doit prendre un guide et être véhiculé. On est vraiment dépitée. D'autant plus qu'on avait hésité entre le nord et le sud du Chili…On aurait peut-être dû regarder la météo pour choisir. Le souci c’est qu'au Pérou et en Équateur, la météo n'était absolument pas fiable et nous avons toujours eu plutôt de la chance comparé à ce qui était annoncé donc on a cessé de la regarder. C'est étrange cette sensation d'être entourée de merveilles de la nature et de ne pas pouvoir y accéder mais on se dit que jusque là, on a eu de la chance et qu'il y a des problèmes plus graves dans la vie. On déjeune dans un bon restaurant et nous rentrons à l'hôtel, là il se met de nouveau à pleuvoir avec gros orage. On reste à l'hôtel et on regarde un film. Le soir ça se calme un peu, on sort pour dîner, nous devons traverser des étangs qui se sont formės sur la route. On essaie de les éviter mais c'est quelquefois impossible, je met mon pied dans un trou qui me fait avoir de l'eau jusqu'au demi-mollet. On arrive enfin dans le centre et là, il y a une fanfare avec des personnes costumées qui dansent pour une fête religieuse il semblerait mais je n'ai pas compris laquelle et je ne trouve rien sur mon moteur de recherche. Ah oui, et j'a oubliė de vous dire, il y a une coupure d’électricité dans toute la ville suite à l'orage, on parvient quand même à trouver un restaurant. Des chandelles sont allumées pour l'occasion, ça donne une ambiance plutôt sympa. On se trouve à côté de chiliens qui sont venus aujourd'hui pour le désert d'Atacama et ils nous disent qu'ils vont repartir demain comme tout est fermé. En plein milieu du repas la lumière se rallume ! Ouf !
Après avoir bien mangé, c'est retour à l'hôtel en essayant de ne pas trop mouiller nos pieds…Nous bénissons les chaussures de randonnée dans de tels moments. Dans la journée, nous étions allées voir une agence qui nous a dit que si les sites réouvraient, elle nous enverrait un texto pour nous informer des tours disponibles. Ce soir, pas de nouvelles et nous avons pris 3 nuits dans cet hôtel donc on verra demain.
Aujourd'hui, il pleut encore toute la matinée même si c'est moins violent et ça se calme vers midi. On va au centre-ville et là on croise des français qui nous disent "si vous voulez partir c’est maintenant, il y aura probablement rien demainvet les autres jours car le temps va s’empirer". On demande à quelle heure est le bus, « 14h30", il est 14h, ça fait trop juste, on décide de rester et de voir demain. Nous nous éloignons de la ville pour avoir un peu l'impression d'être en plein désert. Nous pourrions marcher un peu quelques heures pour atteindre de magnifiques paysages mais nous sommes paralysées par la peur que loin de tout, ils pleuvent énormément avec en prime l'orage d'hier donc on s'abstient. On finit par rentrer à l'hôtel, pas de pluie de l'après-midi contrairement à ce qui a été indiqué. Sandra reste travailler et moi j'essaie de trouver le musée archéologique, en vain…Et on se dit qu'on ira au musée des météorites demain. Avec un peu de chance on pourra même aller plus loin. Je finis par retombée sur la fanfare d'hier. Le soir, restaurant avec groupe de musique super sympa qui nous fait un peu oublier le désastre de notre séjour!:). Jusqu'à ce qu'il y ait de la pluie qui tombe du toit….Et rebelote. Une fois le repas terminé, on rentre sous une pluie moins forte que celle que l'on a pu connaître mais le pantalon trempé jusqu'au genoux. On a un message de l'agence de voyage qui nous informe que tout sera encore fermé demain.
C’était notre dernière nuit à l'hôtel, il ne pleut plus. Nous décidons d'aller prendre le petit dej dans la seule boulangerie de la ville et là on rencontré un français qui nous dit « il faut partir aujourd’hui parce que demain il n'y aura peut-être plus de transport pour partir, ils annoncent encore pire". Nous avons l'impression de vivre toujours la même journée! On pensait aller au musée des météorites et attendre un peu pour voir si le temps s’améliorerait mais on va peut-être changer nos plans. Ça fait 2 jours qu'on attend et que rien ne se passe….À un moment donné il faut s'avouer vaincues. Mère nature est plus forte que nous. On va dans le centre-ville nous renseigner pour les transports. La personne nous indique qu'il y a un bus à 11h et que ça sera probablement le seul de la journée, en fonction de la métėo. Le musėe des météorites ouvre à 10h, on se dit qu'on aura 30 mn et qu'après on ira à la station de bus. On arrive devant le musée à 10h, le responsable nous dit qu'on ne pourra y entrer que dans 15 minutes. Est-ce qu'on y va et on prie pour qu'il y ait d'autres bus après ou on abandonne l'idée et on rentre maintenant ? On opte pour la seconde option. Il faut savoir qu'il était écrit sur mon guide du routard (prêté par des amis) qui date un peu que ce musėe était ouvert de 18h à 22h et que nous avons tenté d'y aller la veille à ces heures mais il était fermé ! Le destin s'acharne !
Après avoir payé l’hôtel et récupéré nos sacs, on va à la station de bus, là on nous dit qu'aucun bus ne circulent ! Quoi ??? En fait nous voyons proche de la station de bus des petits camions pouvant contenir une dizaine de passagers. On nous explique que les bus ne circulent plus à cause du vent. Trop de vent, il risquerait de se renverser. Bon, on a enfin une place dans un véhicule ! Ouf, nous ne resterons pas éternellement à San Pedro de Atacama. Le bus nous arrête à Calama, ville la plus proche et une fois là-bas, on décidera de notre destination. Nous hésitons à rester une nuit à Calama mais étant donné les descriptions du routard on va éviter (« les hôtels les moins chers servent d'hôtels de passe" « les gens ne sont pas très accueillants" « beaucoup de vols, pas sécure"). On décide d'aller à Vicuna, c’est tout près de la Serena mais dans les terres. Nous nous arrêtons tout de même à Calama vers 13h. On va dans les différentes agences de bus, le bus le + tôt et le moins cher part à 16h et arrive å la Serena à 7h du matin le lendemain. Une fois dans cette ville on prendra un bus pour Vicuna. On marche pour trouver un restaurant pour manger entre quelques bars à Striptease et des magasins. Effectivement rien d'attrayant…Là un homme m'interpelle en me disant qu'il y a qqc sur mon sac. J'avance un peu pour trouver un coin pour nettoyer un truc dégueu (apparence de vomi) sur mon sac que l'on m’aurait lancé par la fenêtre. Je m'arrête devant un coiffeur, la coiffeuse me donne ça serpillère pour nettoyer mon sac et nous informe que c’est une technique pour voler les sacs. On salit votre sac, quelqu'un vous le fait remarquer, vous le retirer et hop on vous le prend. Mais quel accueil ! . Heureuses de ne pas y passer la nuit ! On finit par trouver un bar restaurant oú on reste cloîtrées jusqu’au départ du bus. Jusque là pas de pluie….Comme si elle était réservée à San Pedro de Atacama pendant qu'on y était….La loose!:). On prend le bus et c'est parti pour y passer la nuit. Nous ne verrons sur notre chemin que soleil, ciel bleu et grandiose désert. Comme si la pluie n'était réservé qu'à San Pedro, étrange sensation.