Après un petit déjeuner vraiment pas top servi dans des barquettes en polyester avec des couverts en plastique (Et la planète dans tout ça?Grrr!), nous partons pour Puerto Lopez. De l'hotel à la gare, nous prenons un taxi dans lequel, il y a 2 caméras de surveillance qui nous fixent. Quand nous lui demandons la raison de cet équipement, il nous sort l'argument de la sécurité! Triste monde oû on met des caméras partout de peur de notre prochain....
Après 2h de bus, nous voilà enfin arrivées à Puerto Lopez, petite ville côtière. A l'hôtel, un guide nous saute quasiment dessus pour nous proposer les diverses activités du coin. : excursion sur l'isla de la Plata et/ou visite du parc national Machalilla. Pour notre plus grand désespoir, il semblerait que nous ne puissions pas nous balader en autonomie.
Nous avions hésité à aller sur les îles Galapagos, archipel équatorien avec une faune et une flore que l'on ne voit nul part ailleurs. Il faut compter minimum 1000€ pour 3 jours (en comptant les billets d'avion) et en plus de cela éthiquement, nous n'étions pas certaines que ce soit bons pour les animaux autant de tourisme, ces 2 facteurs nous ont fait abandonner l'idée. Nous décidons donc de réserver l'excursion pour l'Isla de la Plata pour le lendemain, cette île étant surnommée "les Galapagos du pauvre", nous avions espoir d'avoir un petit aperçu de ce que nous allions manquer. Le guide nous demande ce que nous mangeons, nous lui disons que nous voulons un plat végétarien, il nous dit qu'il n'y a aucun problème et que nous n'avons rien besoin d'amener pour demain car l'eau et la nourriture seront fournies.
Après cette réservation, nous allons nous promener sur la plage de Puerto Lopez, la plage et la ville sont bien plus agréables qu'à Manta. Nous passons l'après-midi à longer la mer jusqu'à ce qu'un garde maritime nous interpelle pour savoir si nous avions vu une tortue échouée. Nous lui disons, incrédules, que non et il nous propose de visiter l'hôpital des tortues et de nous sensibiliser à sa cause.
Nous rentrons dans une zone grillagée avec autant de bassins que de tortues, il nous explique avec sa sucette à la bouche, les ravages de la pêche et des déchets sur les tortues. Il nous informe que les pêcheurs piègent souvent des tortues avec les bancs de poissons, comme elles s'agitent sur le bateau, ils les assoment avec un gros bout de bois puis les relâche dans un triste état.
Certaines d'entre elles se font piéger par l'hameçon des pêcheurs, d'autres encore étouffent en avalant du plastique qu'elles confondent avec des méduses (nourriture des tortues) ou des pailles ou bâton de sucette. Il nous dit également qu'il y a un traffic (totalement illegal) de tortues en Colombie et qu'a une époque des montures de lunettes étaient réalisées en carapace de tortues et commercialisée notamment par Ray-ban. Les carapaces sont également utilisées au même titre que l'ivoire pour faire des bijoux.
Lorsqu'on lui demande comment il sait si les tortues sont prêtes à être relâchées, il nous indique 4 critères :
1- la force, 2- la flottaison, 3- la capacité de plongée et 4- la capacité à s'alimenter
Après nous avoir montré des tortues avec une patte en moins, ou une machoire gonflée par ce qu'elles avaient avalé, le guide nous dit de sensibiliser nos amis et connaissances à ce que nous venons de voir mais de ne pas mettre les photos sur les réseaux sociaux et nous propose de lui acheter un T-shirt à 20$. Nous avons un peu l'impression d'être prise au piège et nous lui demandons si l'argent ne devrait pas plutôt venir de l'Etat vu qu'il est garde maritime. Il nous dit qu'il y a de l'argent de l'état mais pas assez pour soigner toutes ces tortues. Quand on lui dit qu'il devrait peut-être se mettre sur les réseaux sociaux pour faire connaître sa cause, il semble sceptique. Nous décidons de ne pas acheter de T-shirt au vue de l'absence de clarté de ces explications mais d'en parler sur le blog et les réseaux pour sensibiliser les gens à cette cause. Moi qui ne mangeait déjà plus vraiment de poissons, ça m'a conforté dans cette idée de réduire notre consommation animale.
C'était pas gagné pour un bord de mer mais le soir nous avons trouvé un petit restaurant qui proposait des plats végétariens,
Sur cette journée tranquille et super intéressante nous allons nous coucher.