Chuseok

Premières vacances en Corée qui se sont déroulées pendant 5 jours à l’occasion de Chuseok, le thanksgiving coréen. Les Coréens retournent en général chez leur famille pour avoir un grand repas et retourner sur la tombe de leurs ancêtres. Du coup Séoul s’est vidée mais cela ne veut pas dire que je ne me suis pas occupé. 

Lotte World

Pour le jour de Chuseok, j’ai profité d’une promotion spéciale pour les étrangers et je me rends avec des amis au Lotte World. Un parc d’attraction largement inspiré de Disneyland mais qui réserve son lot d’originalité. Tout d’abord le parc se situe en plein milieu de Séoul, pas très loin du quartier de Gangnam. Il se situe dans un complexe qui fait centre commercial, mais nous ne nous sentons pas à l’étroit. Lorsqu’on rentre dans le complexe, on est tout de suite plongé dans un monde féérique haut en couleur, avec des décorations sur chaque mètre. La première particularité de ce parc est qu’il est réparti sur plusieurs étages, et les attractions (notamment une montagne russe nommée "French Revolution" colorée de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel) circulent entre les étages. Au sous-sol, nous pouvons même voir une patinoire, et à l’extérieur une île rebaptisée « Zombie Island » nous permet d’accéder aux attractions à sensation. Nous avons de quoi faire en une journée ! 

Randonnée au Bukhansan

Le lendemain, avec Hari et JD, nous décidons de faire une petite randonnée au Bukhansan, la montagne qui se situe au nord de Séoul. Nous avons appris qu’il y avait plusieurs randonnées possibles. Nous en prenons une au hasard, mais pas trop longue non plus (d’après un site internet). Nous prenons le métro et arrivons une heure plus tard devant l’entrée qui est juste à la frontière de Séoul. Le temps est bon pour la randonnée, pas de pluie et pas trop de soleil. Nous commençons la randonnée plutôt motivés (bien que fatigué du soju pris sur le rooftop la veille). Rapidement nous nous éloignons de l’animation de la ville et nous tombons sur un temple au milieu de la forêt, très calme. Nous continuons à monter et à monter jusqu’à un chemin qui relie tous les « sommets » de la « chaîne » de Bukhansan. De là-haut nous pouvons déjà contempler la ville au loin, qui encore une fois s’étire à perte de vue. Ensuite nous parcourons les différents sommets donc le chemin tantôt descend, tantôt monte. C’est impressionnant de voir qu’à notre gauche nous pouvons voir Séoul et à notre droite une succession de montagnes vides de toute infrastructure, c’est un véritable contraster ville/nature. Aux alentours de 16h, nous entendons retentir une cloche (un son qui doit venir d’assez loin) probablement un message pour avertir les randonneurs qu’il est l’heure de descendre avant que le soleil ne se couche. Un Coréen nous conseille de descendre cependant nous ne sommes plus très loin du sommet. Nous accélérons le pas. Avant d’accéder au sommet, nous nous rendons compte que le chemin devient de plus en plus incliné, jusqu’à ce qu’on soit confronté à un mur. Il faut faire une sorte d’escalade où seule une barrière nous aide à escalader. Excité par ce challenge nous commençons l’escalade et nous y arrivons avec succès. Ainsi nous nous retrouvons à 725m d’altitude après quatre heures de montée. De là nous pouvons contempler la ville, qui malheureusement est surplombée par un nuage de pollution. Malgré tout, nous sommes contents d’être arrivés là et le paysage est à couper le souffle. Vers 18h nous commencons à descendre par un autre chemin et la nuit tombe peu à peu. Il nous faut deux heures pour descendre, et la nuit dans la forêt confie une autre atmosphère très mystique. Nous retrouvons un autre temple, désert, où gît un Bouddha de 10m de haut. 

La plage

Pour samedi, nous décidons de profiter des quelques jours de soleil qui nous restent pour aller à la plage ! Avec la même équipe, nous partons en direction de l’île de Daebudo, qui se situe au sud-ouest de Séoul. Pour y arriver ce n’est pas une simple affaire. Il nous a fallu tout de même plus de trois heures pour faire toute la ligne de métro et prendre un bus. Une fois arrivés à la plage, le constat est pour le moins… troublant. Encore une fois, la plage et les gens ici sont complètement différents de ceux en Europe. Nous voyons très peu de personnes qui se baignent et tout le monde a ramené sa tente. La plage est l’occasion de faire un barbecue en famille (oui oui, un barbecue sur la plage !) ou bien de cuisiner comme à la maison, des familles ont rapporté poêle, vaisselles et cuisinière. Nous allons nous baigner, la mer est à marée basse donc nous devons traverser toute la boue/vase pour nous retrouver dans l’eau. Les personnes qui sont dans la mer ne sont pas des baigneurs mais en réalité des pêcheurs qui font leur activité à la canne à pêche. Nous nous retrouvons à un endroit où nous sommes sûr de ne pas recevoir d’hameçon sur la tête et nous laissons la mer montée à partir des genoux jusqu’au cou. La mer monte très rapidement et nous retournons sur la serviette. Plus la mer monte et plus il y a de gens sur la plage. Les plagistes n’ont pas décidé de se baigner mais de pêcher à la canne à pêche juste au bord de l’eau. A chaque mètre, tout au long de la plage, il y avait un pêcheur qui enchaînait prise sur prise. C’est une activité tout à fait normale ici, c’était très étonnant. En regardant l’état de la plage avec ses nombreux déchets (malheureusement) et en constatant que beaucoup de pêcheurs perdent leur hameçon dans l’eau, nous comprenons pourquoi personne ne se baigne et nous avons eu de la chance de n’avoir pas marché sur quelque chose de tranchant. Peu à peu nous voyons que nous gênons certaines personnes avec nos serviettes et nous leur laissons la place car il est temps de repartir. Cette expérience était très bizarre, mais nous savons maintenant ce que font les Coréens à la plage (ou du moins ceux-là, à Jeju c’était encore différent).

Seoul FC - Jeju FC

Pour la dernière journée des vacances, nous avons décidé avec JD d’aller au stade de la coupe du monde de 2002 pour aller voir un match de Seoul FC. Après avoir vécu un match de baseball, nous nous sommes dit qu’il fallait essayer le football. Bien que le football ne soit pas un sport aussi important qu’en Europe (mais l’équipe nationale se débrouille très bien depuis plus de dix ans), il y a un intérêt de plus en plus important autour de ce sport depuis la coupe du monde co-organisé avec le Japon, et cela se ressent dans le stade.

Ce stade accueille l’équipe de Seoul FC (2ème au classement), qui aujourd’hui affronte l’équipe de Jeju FC (4ème). L’ambiance ici est à la fois « américanisée » comme au baseball et à la fois européenne comme dans nos stades, ce qui fait un mélange efficace. Il y avait des pompoms girls dans les tribunes des supporters locaux, et nous, du côté des ultras, nous avions un « chauffeur de tribune » comme il en existe en Europe. Après les feux d’artifice au début de chaque mi-temps, ce sont les chants de supporters qui s’enchainent. L’ambiance ici est conviviale, il n’y a ni chants ni sifflets qui vont à l’encontre de l’adversaire. Les supporters viennent en famille également, la population est très mixte, il y a autant de femmes que d’hommes et les enfants participent aux chants. Nous avons même vu une famille ramener sa table pliante en pleine tribune et prendre son apéro tranquillement pendant le match.

Malheureusement pour les amoureux du football comme nous, le match a abouti sur un bon score de Ligue 2 : 0-0. Les Coréens ont une vision du football trop complexe, ils cherchent l’exploit individuel et tentent des combinaisons encore jamais vus (et qu’on ne verra jamais car trop difficiles et avec peu d’intérêt).  Heureusement que l’ambiance était au rendez-vous pendant les 90 minutes, nous avons passés un bon moment.

Quelques photos en plus