Peu
après le départ, courte pause au monastère d’Irache, où depuis 1891 les moines
ont mis une fontaine à vin à la disposition des pèlerins. Nous nous contentons
d’une gorgée, c’est un peu tôt après le petit déjeuner !
Des montagnes, des montagnes et encore des montagnes ! En Espagne, quand on aperçoit une côte au loin, ce n’est pas une illusion d’optique, on peut être certains que la montée va être raide. Quand on voit une montagne au loin, aucun espoir d’y échapper, il va falloir la franchir !
Néanmoins, jusqu’à présent, je mets un point d’honneur à ne pas mettre pied à terre.
Nous cheminons dans un décor de western sur une
ancienne route nationale déserte, parsemée de stations service délabrées. La
chanson du film « Bagdad Café » me trotte dans la tête : « a desert road from Vega to nowhere… ».
Nous sommes beaucoup plus en forme que la veille : nous avons déjà
rattrapé un peu du retard pris. Nous réaliserons par la suite que c’était une
grosse erreur. Lorsqu’on voyage à vélo, il est indispensable de se programmer
de vraies journées de récupération. En cherchant ainsi à avaler des kilomètres,
nous avons rapidement perdu le bénéfice de notre repos.
Nous retrouvons nos 2 italiens de Roncevaux ainsi qu’un de leurs compatriotes rencontré à la sortie de Pampelune et la veille à Estella à la pause de 10 h et au café à midi.
Étonnante scène au sortir d’un village que nous pensions désert : toute la population est massée au bord de la route, quelques cavaliers ouvrent la route à un troupeau de vachettes.
Nous arrivons fourbus au camping. En fait de camping, il s’agit d’un village de mobiles homes. Nous nous endormons le soir avec un arrière-fond musical de salsa.