Journée très très chaude… Faut dire que l’on s’est entraîné depuis le mois de mars sous la pluie et par temps plus ou moins frais, la météo pourrie du début d’été n’a pas préparé nos organismes à cette épreuve. Pour le reste, j’ai jusqu’à présent l’impression de me promener. Toute à l’ivresse du voyage, je ne ressens pas les kilomètres dans mes quadriceps comme l’an dernier. J’appréhende cependant Roncevaux et la montagne… Je sens Pierre encore plus inquiet que moi et je m’inquiète pour lui tout en faisant confiance à sa persévérance et à son endurance.
A la pause-ravito du matin dans un commerce multi-services, nous découvrons avec horreur un titre de journal au sujet d’un attentat à Nice le 14 juillet (84 morts). Cela fait deux jours que nous vivons complétement à l’écart de l’actualité et de ses horreurs, et nous ne sommes pas mécontents de cette trêve en dehors de la civilisation…
Nous n’avons pas encore rejoint l’itinéraire officiel,
nous roulons sur des petites routes très peu fréquentées sans toujours savoir
où nous sommes exactement, nous nous égarons un peu dans la campagne… La
température monte et notre lassitude avec. C’est toujours très décourageant de
ne pas être sûrs de l’itinéraire et de risquer des kilomètres inutiles. Nous
finissons enfin par rejoindre une départementale très fréquentée mais que nous
localisons sur la carte : une ligne droite qui nous permettra de rattraper
le temps perdu sans risque de nous perdre.
La chaleur de l’après-midi devient accablante…. Le doux cliquetis de la coquille Saint-Jacques qui pendouille à ma sacoche me berce… envie de fermer les yeux… si seulement je pouvais mettre mon vélo en pilotage automatique pour continuer à avancer en soulageant mes paupières lourdes…
Vers
17 h, nous retrouvons l’indication d’un GR estampillé du logo du Chemin de
Compostelle à côté d’une église pourvue d’un robinet d’eau potable et d’une
pelouse ombragée : nous nous octroyons une micro-sieste et c’est le
bonheur le long de la route où le trafic, qui ne mollit pas nous berce…
Quant au GR, agréable, ombragé, bien balisé, il nous paraît juste formidable après ces heures de route départementale en plein soleil et nous redonne un regain d’énergie pour cette fin d’après-midi !
Grosse chaleur = grosse fatigue. Arrivés à Aulnay vers 18 h, nous avisons une indication de gîte jacquaire et décidons de tenter notre chance pour une nuit réparatrice dans un lit.
Encore un peu de courage pour effectuer le ravito dans un supermarché qui nous parait bien loin du village. Après deux jours de commerces de proximité, Intermarché et ses mousquetaires nous paraît un temple de la consommation. C’est simple, on a envie de tout acheter !!!
Pas besoin de nous bercer le soir, même pas le courage de lire deux pages…
Le gîte est frais, très bien tenu, nous y sommes seuls. Nous en profitons pour enduire de crème hydratante notre remarquable bronzage séquentiel vanille-fraise. Pour ma part, j’ai en prime un bon coup de soleil à l’oreille gauche.
Arrêt à l’église d’Aulnay et coup d’œil à son étonnant
cimetière aux tombes plusieurs fois centenaires…
Le gîte est frais, très bien tenu, nous y sommes seuls. Nous en profitons pour enduire de crème hydratante notre remarquable bronzage séquentiel vanille-fraise. Pour ma part, j’ai en prime un bon coup de soleil à l’oreille gauche.
Pas besoin de nous bercer le soir, même pas le courage de lire deux pages…