Départ à 7 h 30 pour profiter de la fraicheur du matin sur quelques kilomètres. Nous sommes désormais experts en démontage et repliage du campement. Objectif de la matinée : atteindre Blaye pour y prendre le bac et traverser l’estuaire de la Gironde. Blaye, ça m’évoque tout de suite un vin, les « Côtes de Blaye »… Effectivement, le paysage a changé : beaucoup de vignes, mais aussi des champs de tournesols et de maïs, mais également beaucoup de côtes. Le cardio et les jambes sont mis à rude épreuve. Ca monte et ça descend tout le temps. Le parcours est magnifique mais très casse-pattes avec des portions de départementales très pénibles.
A Etaulier, nous nous accordons une pause avec des viennoiseries achetées à la boulangerie : on se lâche de plus en plus sur les gâteries, mais elles sont bien méritées !
Bac à Blaye. L’après-midi est très pénible : des vignes, des vignes et encore des vignes. L’an dernier, c’était les châteaux de la Loire, là, ce sont les châteaux du Médoc ! Pas un poil d’ombre : le matin, on grille côté pile, l’après-midi, côté face… Mes deux oreilles sont donc désormais équitablement cramées. Mon thermomètre approche les 43°. On approche les températures de la Vallée de la Mort. Même en faisant le plein d’eau dans les cimetières que l’on rencontre, l’eau est rapidement chaude et écœurante.
On longe des départementales très passantes, c’est bruyant et dangereux. La piste cyclable annoncée par le guide est en fait un prolongement de la route, les voitures nous frôlent de près.
L’arrivée à Bordeaux est interminable et tout aussi désagréable. On dégouline, on se sent tout mou…
Nous arrivons enfin à l’Accueil des Pèlerins », nous sommes épuisés, mais nous sommes accueillis de façon extrêmement chaleureuse par trois « hospitaliers » qui nous proposent de partager leur repas. Nous allons donc faire quelques courses pour le repas du lendemain et apportons notre contribution au repas du soir qui sera animé et arrosé. Un seul autre jacquet : un jeune espagnol également à vélo. La météo annonce plusieurs jours de canicule. Nous décidons donc de partir à 7h00 le lendemain.