’est parti ! Pour ce nouveau voyage à vélo, nous avons décidé d’aller jusqu’à Compostelle. Nous ne partirons pas de la maison comme de vrais pèlerins, mais depuis Tours car il faut que ce voyage tienne en moins de 3 semaines. De plus, à notre décharge, nous avons déjà parcouru le chemin Etampes-Tours l’an dernier, et nous n’avons pas envie de nous retaper la fastidieuse traversée de la Beauce.
Oups, le train n’est pas un TER mais un « Intercité » jusqu’à Orléans, ce qui signifie compartiments et couloirs étroits peu compatibles avec vélo + sacoches… Qu’à cela ne tienne. La jolie et dynamique contrôleuse du train nous guide vers un compartiment vide où tant bien que mal, après avoir enlevé les sacoches, on case un vélo, l’autre restant garé devant le compartiment…
Il y a encore beaucoup de travail pour vraiment encourager la mobilité en vélo ! Puis, TER d’Orléans à Tours où l’aménagement du wagon permet de ranger plus facilement les vélos.
A
Tours, nous nous dirigeons immédiatement vers la Cathédrale pour orner notre
crédentiale d’un premier tampon. Ce document est important, car il atteste de
notre qualité de pèlerin, en particulier pour accéder aux gîtes qui leurs sont
réservés. Pour l’instant, je ne me sens pas encore vraiment dans la peau d’un
pèlerin. J’ai plutôt l’impression d’être sur une course d’orientation avec un
carton à tamponner aux points de contrôle. L’euphorie du voyage est cependant
bien là. J’aime le côté « vintage » des vacances à vélo, le côté
« Congés Payés ». J’adore regarder les paysages défiler au rythme des
coups de pédales.
Malgré notre guide, nous errons longuement dans les faubourgs de Tours avant de parvenir sur une route à faible circulation très bien balisée. Nous apprendrons par la suite que le balisage pour les vélos a été réalisé par une fédération de cyclotouristes hollandais.
Nous roulons pendant 4 heures pour atteindre le camping de Saint-Maure-de-Touraine à 20 heures.
La terre est sèche et très dure, rien à voir avec celle de nos essais printaniers. Pour ce premier soir, j’ai déjà tordu ¼ des sardines ! La nuit est froide, nos sacs de couchage trop légers. Nous testons nos sur-sacs achetés après nous être gelés sur la Véloscénie[1]. Grosse erreur, nous les fermons complétement, ce qui fait qu’au bout d’une heure, notre sac de couchage est trempé par la condensation. Les apprentis-baroudeurs que nous sommes ont encore beaucoup de choses à apprendre !
[1] Véloscénie : itinéraire vélo de Paris au Mont-Saint-Michel