Au niveau du matériel utilisé, la plupart des informations trouvées sont aussi listées sur la fiche préparation du sac à dos pour le mois passé au Pérou.
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Les précédents départs pour plusieurs jours, si tu te souviens bien, c’était avant le levé du soleil. Que ce soit pour l’inka jungle trail, ou l’excursion dans le parc Manu. Pour ce trek de 3 jours, je me demande au final si on a bien fait de se coucher… Tu m’étonnes ! Départ à trois heures du mat’ ! V’là le bazar ! Nous en avons vu des choses horribles dans la jungle, mais la tête de Ronron à cette heure là, ça dépasse l’imaginaire !
Même si on associe Arequipa au Canyon del Colca car tous les treks à sa destination y prennent le départ, le canyon ne se trouve pas à moins de 180 kilomètres, et ici, au Pérou, 180 km, ça fait une belle louche d’heure. Comme d’hab, Ronron tient difficilement dans son siège. 1m78 c’est pas non plus très grand, mais ici tout est adapté aux voyageurs locaux qui ne mesurent jamais vraiment plus d’1m70. En revanche, Yoyo et moi roupillons comme des bébés.
Après 5h de bus, nous arrivons à Chivay où un (petit) petit déjeuner nous attend : l’habituelle galette qui sert de pain, la confiture de fraise et le thé de Coca.
Après environ 50 minutes de van, nous arrivons au célèbre mirador del condor où il est possible de voir planer le plus grand oiseau du monde. Il se pointe tous les matins à la même heure à peu près au mirador : on se demande même s’il ne sont pas nourris pour être flanqués là tous les matins au même moment, pile quand les touristes arrivent dans le canyon. Toujours est il que nous avons vu quelques spécimens voler au dessus de nos têtes mais aussi en dessous, planant dans le canyon. Même si je suis un lion, j’ai tout de même eu la frousse qu’un de ces engins volants me dévore.
Sacs bien sanglés, nous attendons quelques minutes sous le soleil qu’un second guide se joigne à notre groupe compte-tenu du nombre plutôt élevé de participants (11 humains, 12 avec moi). Finalement, aucun second guide ne viendra, pour une raison simple mais professionnelle : le dit guide à fêté l’élection de la veille, et demeure trop ivre pour venir… bravo.
Nous attaquons la descente dans le Canyon del Colca. Moi ça va, depuis le sac de Ronron, je me laisse porter, ça a du bon d’être une peluche ! En revanche, pour Yoyo et Ronron, ça ne semble pas être facile ! 1200m de dénivelé négatif sur un sentier de corniche en pierre et en sable : ça tire les genoux ! Et pourtant, il ne s’agit que de 6 kilomètres de marche. Certains précipices n’avaient d’ailleurs pas à rougir devant ceux que nous avons rencontré dans l’inka jungle trail.
2h30 plus tard, nous arrivons au point de ralliement les genoux tout flagadas… Enfin, surtout pour Ronron et Yoyo, moi je me suis fait bercé…
Après 30 minutes de marche supplémentaires afin de rejoindre notre lieu de villégiature, nous prenons un repas bien attendu (soupe + riz et lentilles…) et nous nous reposons jusqu’au lendemain. Les chambres sont spartiates puisque le sol est recouvert de galets, et la frontale ou la bougie sont requises pour s’éclairer. La nuit fut bonne et réparatrice, j’ai même entendu Ronron ronfler.
Aujourd’hui, et ça tombe bien c’est l’anniversaire de Yoyo, c’est une journée facile qui nous attend. Après avoir englouti nos crêpes bananes-chocolat, nous prenons la route pour l’Oasis. 3 heures de marche nous attendent. La route sera parsemée d’explications fournies par notre guide dans un anglais plutôt basique et approximatif sur les différentes plantes que nous rencontrons. L’objectif à atteindre est visible depuis de nombreux points de vue, le bleu des piscines de l’Oasis se rapprochant de minute en minute.
L’Oasis est en fait un hamas de plusieurs gites disposant de piscines, transats et espaces détente. Peu de temps après notre arrivée, depuis mon transat, j’observe Ronron et Yoyo profiter d’une baignade rafraîchissante qui fait aussi office de douche… les crados ! Moi, je ne me baigne pas, mon poil de peluche angora mettrait trop de temps à sécher.
Après avoir difficilement terminé notre assiettete de riz + lentilles + viande à l’odeur douteuse, nous sommes allés nous reposer dans notre petite hutte. Le soir, avant le repas, toute la troupe s’est retrouvée pour jouer au baby foot et apprendre des nouveaux jeux de cartes : un petit air de colo. Nous levant à 4h le lendemain, pas de veillée autour du feu, nous sommes allés nous coucher direct après le repas.
Descendre dans le Canyon, c’est une chose… le remonter, c’en est une autre ! Aujourd’hui est un jour attendu comme redouté car il s’agit exclusivement de grimpette. Environ 1100m de dénivelé positif à la suite sera notre sacerdoce.
« J’aurai bien fait le mort pour éviter de remonter ça, mais ici, si tu fais ça, c’est les condors qui s’occupent de toi » — Ronron
Pour commencer la journée par un bon présage, nous trouvons un oiseau mort de notre porte de hutte…
Pour ma part, je suis de nouveau installé dans le sac de Ronron pour cette grimpette estimée à 3h et 2,5 litres de sueur (par personne !).
Frontales sur la tête, nous partons de bon matin (4h30) à l’assaut du canyon. Les pas sont lents, mais continus. Il ne faut pas oublier que mine de rien, nous sommes tout de même au départ à 2200m d’altitude.
Le soleil se lève, nous avons déjà bien avancé : les vues des crêtes des sommets se dessinent et nous nous autorisons quelques pauses photos et boissons. Nous évitons de nous refroidir trop longtemps pour éviter les problèmes musculaires.
Yoyo avance au mental, il est impossible pour Ronron et moi de la dépasser sous peine d’un regard noir. Elle préfère grimper en première position.
Après 2h35 de marche, ce qui est une relative bonne performance, nous arrivons en sueur au sommet. Le soleil est lui aussi bien là, et commence à sévèrement cogner. Finalement, la montée ne fut pas aussi dure que ce que nous nous étions imaginé. Ca reste 2h35 de montée, mais nous nous en sommes bien sortis.
Nous aurions pu faire les petits bras en louant une mule pour atteindre le sommet mais nous ne sommes pas là pour enfiler des perles. Nous avons tenté et réussi le canyon del colca !
Après le petit dej post-effort à Cabanaconde, nous prenons le bus en direction d’Arequipa. Des arrêts sont prévus à des endroits intéressants du parcours. Nous prenons le repas de midi en évitant la pluie de justesse, dans le village de Chivay où nous faisons la rencontre d’un petit couple atypique : un enfant et son bébé alpaga. Par sympathie, nous lui donnons une de nos bananes qu’il engloutira. Nous aurions bien apprécié un petit signe de remerciement mais tant pis, il ne dira pas un mot. Curieux moment.
Ce mirador est situé à 4900m d’altitude et on y trouve un paysage lunaire. Ce point offre une vue sur les différents volcans (dont certains culminent au dessus de 6000m) de la région. Il y fait très froid à cause du vent, et Ronron a vite eu la tête qui tourne.
Comme d’habitude, Yoyo t’a préparé une petite vidéo de nous trois pour revivre ensemble notre trek dans le Canyon del Colca ! J’espère que ça te plaira ! Tu n’as qu’à laisser un commentaire en dessous pour nous donner ton avis ! à Bientôt, nous partons pour le lac Titicaca !