Nous débarquons dans la capitale argentine le 24 décembre, veillée de Nöel. Nous avons choisi le luxe de prendre un vol interne depuis Ushuaïa, pour nous éviter les 40 heures de bus qui traversent la Patagonie.
Arrivés en centre ville, nous nous activons à nous déplacer jusqu'à notre auberge. Les rues sont désertes, rien n'est ouvert ! Ca ne rigole pas avec les fêtes religieuses ! Nous nous interrogeons même si nous trouverons un endroit pour dîner ce soir... Des cookies pour un soir de Noël seraient un peu décevants.
La reception de l'auberge nous indique malgré tout un bistrot qui pourrait nous accueillir dignement pour ce repas de fête. Peine perdue, tout est fermé.... finalement, nous trouvons sur une place du quartier San Telmo un restaurant ouvert, proposant un menu de Noël à déguster sous les coups de talons d'un spectacle de flamenco.
En Europe, nous avons plutôt l'habitude de fêter Noël en famille, bien au chaud à l'intérieur. Ici, en capitale Argentine, l'habitude est plutôt de fêter Noël en famille, bien au chaud, à l'extérieur ! La température est encore supérieure à 30°C en cette fin décembre !
C'est un peu à la façon de notre Saint Sylvestre que les argentins fêtent Noël : sur les coups de minuit, des dizaines de pétards et des feux d'artifice s'allument et s'animent dans le ciel.
La nuit s'annonce chaude et très bruyante.
Nous passons notre première journée à Buenos Aires à flâner du coté des docks de Puerto Madero. C'est un ancien port aujourd'hui complètement revisité, autour duquel se modernisent les habitations en loft luxueux, bureaux et restaurants haut de gamme. La balade est très plaisante, et les coins d'ombre sont appréciés !
Nous en profitons pour faire un petit passage touristique à bord de la Fragata Sarmiento, ce navire de guerre ancien qui fit près de 40 fois le tour du monde entre 1897 et 1938 sans n'avoir jamais participé à un seul combat !
Inévitable lors d'un passage à Buenos Aires, nous nous dirigeons vers le quartier populaire de la Boca. Nous sommes cependant bien avertis de la part de notre hôtel que ce quartier, très fréquenté aujourd'hui par les touristes, est craignos. Il ne faut pas s'éloigner du Caminito, célèbre rue du quartier.
Pour Ronron, grand fan de foot, il était évident de passer ici, devant cette Mecque du football qui a vu naitre les talents de Diego Maradona, dieu vivant pour les argentins.
Dans le quartier de la Boca, des statues, des affiches où des graffitis à l'effigie de Maradona décorent les rues.
Malheureusement, en étant en inter-saison, Ronron n'a pas pu réaliser le rêve de voir un match de foot dans ce stade... Nous serons obligés de revenir !!
Ici, le super-clasico (le match Boca Juniors - River Plate) est considéré comme le plus grand évèvement sportif au monde qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie.
L'ambiance explosive de ce match est reconnue tout autour de la planète football.
Pour ce genre ce match, les billetteries n'ouvrent même plus les ventes au grand public... Il est impératif de passer par des agences ou des abonnés tellement l'intérêt est grand.
C'est le quartier le plus chic de la capitale. Une ballade ici est reposante, et son immense cimetière où reposent de nombreuses personnalités argentines (présidents, influents, militaires...) peut être visité.
Dans ce cimetière, nous y trouvons le tombeau d'Evita, femme emblématique pour les Portenos, habitants de la capitale Argentine.
Nous avons pris le temps de traverser le cimetière, mais étrangement sans en avoir été subjugués... Certes, les pierres tombales sont imposantes, pour ne pas dire artistiques, mais... ce n'est pas notre cam... tout simplement.
Etant donnée la chaleur, nous sommes plutôt allés nous mettre à l'ombre des tonnelles du marché de la Plaza Intendente Alvear, après quoi nous sommes allés boire un jus de fruit en terrasse.
Lors de nos pérégrinations, nous nous trouvons une fascinante attraction : les footballeurs de rue de la Plaza San Martin. De nombreux jeunes se rejoignent ici pour s'amuser à jongler athletiquement avec des ballons de foot.
Nous sommes restés ébahis plus d'une demi-heure yeux grands ouverts à les observer.
Nous nous joignons à une visite guidée du type "tour for tips" (visite gratuite rémunérée selon notre bon vouloir) pour visiter le centre ville de Buenos Aires.
Notre parcours nous a permis de visiter les quartiers Micro Centro et Congresso.
Nous partons de la Plaza de Mayo qui est le point de départ des manifestations les plus véhémentes. Actuellement, des regroupements de manifestants s'organisent presque quotidiennement pour se plaindre du gouvernement. Même si ici, tous les prétextes sont bons pour manifester.
Au centre de la place de Mayo se trouve la Piramide de Mayo. Tous les jeudis, des manifestantes s'y retrouvent pour réclamer justice et reconnaissance après les vagues d'enlèvements et d'assassinats subits lors de la grande période de terreur qu'a connu le pays pendant la dictature argentine.
Du côté est de la Plaza de Mayo se trouve la Casa Rosada qui n'est autre que le bureau de la présidente Cristina Kirchner. Nous avons pu traverser ce bâtiment, et profiter des belles installations des fêtes de Noël, dont un sapin décoré aux couleurs de l'Argentine !
Nous traversons l'avenue 9 de Julio, la rue la plus large au monde (selon les portenos). Cette rue comporte jusqu'à 16 voies à l'endroit le plus large (pour plus de 100m!). Les Portenos sont un peu comme les marseillais chez nous, ils aiment bien se dire meilleurs que les autres ;) !
A un angle de l'avenue 9 de Julio se trouve l'Obelisco haut de 67m, édifié en 1936. C'est le rendez vous des habitants de Buenos Aires lors des grandes victoires sportives !
Le centre regorge de curiosités architecturales, que nous vous invitons à aller découvrir une fois (au moins) dans votre vie ;) !
Ce quartier est plein de charme, mais il est aussi un des plus riches historiquement. Ici se sont déroulés de violents combats lorsque les troupes britanniques, en guerre avec l'Espagne, envahirent la ville.
C'est ici que, grâce à une victoire improbable sur l'armée britannique malgré l'absence des espagnols, les portenos confortèrent leur idée de pouvoir se défendre sans l'aide de l'Espagne. Ils durent encore attendre 3 ans avant de pouvoir définitivement réclamer leur indépendance.
San Telmo fut un quartier chic, jusqu'à ce que la fièvre jaune pousse les riches propriétaires à s'exiler dans le quartier de la Recoleta. Les grandes demeurent anciennes furent alors utilisées pour loger les familles pauvres de l'époque.
Aujourd'hui, ces logements ont été remplacés par des boutiques d'antiquités. Les rues du quartier San Telmo sont de nos jours très populaires et bohèmes : moultes bristots aux terrasses sympas nous accueillent.
D'ailleurs, à deux pas de notre hôtel se trouve le Mercado San Telmo : un vieux marché toujours en activité où se côtoient fruits et légumes et antiquités. Notons d'ailleurs l'anecdote de pouvoir encore trouver des insignes et médailles de l'époque nazie sur les étals...
C'est le coup de coeur de notre visite à Buenos Aires : les rues du quartier de San Telmo le dimanche !
Nous avons la chance de retrouver Mathias et Diana, avec qui nous avions déjà passé quelques jours lors de notre tour dans le Sud Lipez en Bolivie !
Le dimanche, toutes les rues sont envahies de nombreux étals lors d'une brocante géante. Toutes sortes d'articles y sont vendus. Tout au long de la journée, nous sommes baignés d'une ambiance festive et chaude, typiquement sud américaine, où proximité et musique de rue se mêlent.
Danseurs de tango de tout âge, groupes de musique de tout genre, dégustations et achats variés ponctuent nos déambulations fascinées.
Une fois les étals du marché géant évacués (et après avoir fait nos aux revoirs à Mathia et Diana qui continuent leur tour du monde en Asie), la place centrale du quartier se transforme en piste de danse. Amateurs et professionnels se côtoient pour s'adonner à la danse nationale : le tango.
Jupes fendues et talons hauts se mêlent aux maillots de foot pour ne former plus qu'un ensemble de passionnés.
Lors de notre dernier jour, nous prenons le temps de visiter les quartiers de Palermo. Nous repensons à tous les moments incroyables que nous avons vécus au cours de ces 4 derniers mois de voyage.
C'est avec beaucoup d'émotion que nous prenons la direction de l'aéroport de Buenos Aires. Retour en Europe, où amis et familles nous attendent. Nous avons beaucoup de choses à raconter.
Amérique du sud, tu nous manqueras, mais ce n'est qu'un au revoir.
Très beau reportage ; ça donne envie d'y aller mais pas à Noël, je préfère être au chaud près de ma cheminée...
Sinon voyage exceptionnel, j'ai appris plein de choses. Je vous dirai pas quoi, j'ai trop honte quelquefois...
Fier de vous, de vos reportages. Grâce aux moyens de communication on ne s'est pas trop fait de souci même si vous nous avez manqué.