Il est 6h30 environ quand nous débarquons sur Arequipa. En effet, nous avons passé la nuit dans le bus ! Compte tenu de la conduite des chauffeurs de bus au Pérou, nous nous contenterons de dire que nous avons passé la nuit tout court.
Nous chopons un taxi à la gare routière, non sans appréhension compte tenu de la réputation sulfureuse que la ville a obtenu au fil du temps : taxis brigands, rapts, séquestrations, et il paraitrait même qu'on y sert des choux de Bruxelles dans les cantines.
6h45, nous frappons à la porte de notre auberge. Par chance, quelqu'un nous ouvre, à moitié réveillé, et notre chambre est même déjà disponible !
Nous en profitons pour poursuite notre courte nuit, cette fois ci entièrement à l'horizontal.
Mieux en forme, nous partons en quête d'un petit déjeuner. Surprise, un très grand nombre d'établissement sont fermés. Après tout, il est dimanche matin...
Nous prenons notre mal en patience, mais pas trop non plus, déconnons pas ! Nous succombons à une petite collation dans un établissement typique : le mac do du centre ville.
Nous souhaitons faire le fameux trek de 3 jours dans le canyon del Colca, qui est l'attraction phare au départ d'Arequipa. Dans notre routard, nous avons sélectionné une petite suite d'agences à visiter pour programmer notre excursion ; nous prenons le chemin de leur rencontre.
A nouveau, nombre d'entre elles sont rideaux baissés...
Nous comprenons alors qu'aujourd'hui, c'est le jour des élections ! Celles qui nous enquiquinent depuis notre arrivée !
La vie politique au Pérou prend une certaine allure ! Il nous a semblé que bon nombre de péruviens s'engageaient intensément dans les campagnes électorales. Il faut dire qu'ici, il est obligatoire de voter, sous peine d'amende assez conséquente !
Aussi, le gouvernement a fait interdire toute vente de boisson alcoolisée durant les 3 jours précédents le jour du vote.
Qu'à cela ne tienne, nous partons pour une visite d'un monument emblématique de la ville : le monastère Santa Catalina. Pour quelques soles de plus que l'entrée (qui elle est assez chère), nous louons les services d'une guide pour l'heure à venir. Dans ce couvent, seules les femmes peuvent être guides !
Le monastère Santa Catalina est un immense ensemble de bâtisses, véritable ville dans la ville, il fut fondé en 1579.
A l'intérieur, on y trouve des vastes cours, des orangers, des ruelles ocres. Aussi, les familles riches qui envoyaient leurs filles ici avaient droit à des chambres bien plus spacieuses (on peut dire luxueuses pour l'époque et pour un couvent) pour leurs protégées. Celles ci avaient même le droit à des servantes... Une sorte de prison dorée, car elles n'avaient pas le droit de sortir, et qu'exceptionnellement le droit d'avoir des relations avec l'extérieur.
Aujourd'hui encore se trouvent des nones dans l'enceinte du monastère de Santa Catalina.
Nous cherchions depuis un moment un resto ou nous aurions pu manger (pour pas trop cher) le plat de fêtes par excellence des péruviens : le cochon d'Inde grillé ! Nous demandons à notre auberge où nous pourrions en trouver un bon. Par chance, une autre personne de l'auberge a également prévu d'emmener un ami dans un des restos typiques d'Arequipa. Tous ensemble, nous partons déjeuner.
C'est décidé, ce midi sera le bon ! Le midi où Ronron dégustera le plat tant convoité !
Le cochon d'Inde est ici considéré comme un repas de fêtes. La plupart des familles péruviennes en ont chez eux... ce ne sont pas leurs animaux de compagnie, si tu vois ce que je veux dire !
Ici, on appelle ça le Cuy (prononcer "couille").
Le cuy, c'est finalement pas grand chose à manger... une sorte de cuisse de poulet, en plus gras, filandreuse et plutôt difficile à dépiauter. La peau, fine, est un concentré de gras, qu'il vaut mieux éviter de terminer sous peine de sentir tes artères se boucher dans la minute !
Le repas est accompagné de la boisson locale : la Chicha Roja : il s'agit d'un mélange d'eau de cuisson de maïs violet, que l'on fait bouillir avec de la peau d'ananas, du sucre et de la cannelle. Evidemment, aujourd'hui, nous avons droit à la version sans alcool : jour d'élection oblige !
Agence de voyage finalement trouvée, qui est de surcroît et par chance une des meilleures de la ville (selon notre hôte), nous profitons de la terrasse située sur le toit de l'auberge pour compléter un peu le blog. La vue est superbe, nous sommes au pied des volcans qui dominent Arequipa.
Les minutes passent et le soleil se déplace jusqu'à l'horizon baignant la ville dans une lueur rose magnifique.
Durant plusieurs minutes, nous savourons cet instant éphémère qui marque la fin de la journée.
Yohanna cuisine un délicieux festin, aux saveurs raffinées et enivrantes : des pâtes à la sauce tomate. Le départ du trek de demain étant prévu à 3h du mat', il était l'heure pour nous d'aller quémander le marchand de sable.
En revenant du trek, qui fera l'objet de l'article suivant, nous sommes allés faire un tour dans le marché de la ville.
Nous rentrons dans l'enceinte qui abrite les centaines d'étals, où il est coutume de faire une petite prière en entrant devant des représentations très fleuries de la vierge.
Nous déambulons à travers les montagnes de fruits, de chapeaux, ainsi qu'au milieu des centaines de sortes de patates. Le Pérou proposant presque 4000 variétés de pommes de terre différentes !
Parmis les stands du marché, nous en rencontrons un qui mets en avant ses articles de shamanerie... dont les foetus de lamas séchés. Ces foetus sont achetés pour être enterrés sous les fondations des nouvelles maisons, pour conjurer les mauvais sorts.
Pour l'anniversaire de yoyo, nous nous offrons non pas un foetus de lama, mais un délicieux jus de fruits pressés : orange, fraise et maracuya. Une nouvelle fois, c'est un gros litre de jus qui nous est servi pour quelques soles.
En sortant du marché, nous succombons à l'appel des papas rellenas, pommes de terre farcies de viande, légumes et oignons : délicieux.
Avant de rentrer et de finir la journée, nous nous installons dans une réputée pâtisserie pour s'offrir une part de gâteau d'anniversaire pour Yoyo. Au chocolat bien sur !
Finalement, malgré la réputation difficile qu'a la ville d'Arequipa, nous y avons passé un très beau moment, et nous nous y sommes sentis très bien. Nous aurions presque du y rester un peu plus !
à bientôt !
Bonjour Emeline, nous ne nous souvenons plus du nom de l'agence, mais, en vrai, toutes les agences proposent le même tour dans le canyon à quelques choses prêt, n'hésitez pas à faire le tour des agences pour comparer, mais globalement c'est sensiblement la même chose ! Bon trek ;-) ! Vous nous ferez vos retours !
Par habitude, nous arrivions dans une ville, et nous zonions dans les rues principales et adjacentes pour trouver un logement, sans réservation, nous nous pointions et demandions toujours pareil : lit double, chambre individuelle, douche privative, petit déjeuner, et wifi ? et nous comparions ;-) !
Pour les tours, c'est possible d'aller voir directement la veille, mais selon affluence, à voir si c'est pas plus prudent de s'y prendre un peu avant ;-) ! à J-2 par exemple !