Ce port chilien était autrefois dépendant de la laine de mouton et de la pêche. Depuis quelques années, cette petite ville est devenue l'ambassadrice du Gore Tex, ce textile breveté à l'imperméabilité à toute épreuve. En effet, la pluie, ici, c'est un peu tous les jours... Mais surtout, les alentours de la ville proposent les plus belles randonnées du monde, rien que ça !
Le proche parc national Torres del Paine attire d'année en année de plus en plus de randonneurs assoiffés de nature. La réputation grandissante de ce parc à fait prospérer la ville de Puerto Natales, et une bonne partie de la ville vit désormais grâce au tourisme.
Heureusement, la ville a su garder son authenticité d'antan : aucune bâtisse ne dépasse 2 étages et la plupart sont encore consolidées à bases de taules multicolores. La ville est mathématiquement organisée en blocs de maisons rectangulaires.
Après avoir sillonné tant bien que mal les rues de la ville avec nos sacs à dos, nous trouvons un hébergement pour notre séjour. Nous partageons une petite chambre de 4 lits avec une jeune suissesse. Elle revient tout juste d'une pleine semaine de randonnées dans le parc : nous en profitons pour prendre des informations quant à notre passage dans le parc. Celui qu'il ne faut apparemment pas manquer en venant ici.
Nous partons en vadrouille en ville à la recherche d'agence pour nos futures activités. Nous déchantons rapidement : le temps des jours à venir va être exécrable... De la pluie demain, et de la pluie forte après demain. Peut être que dans 2 jours il y en aura un peu moins... Bref... La randonnée-tente sous les fortes pluies, en montagne... c'est pas pour nous, d'autant plus que la région est réputée pour ses vents forts...
Qu'à cela ne tienne : nous varions nos activités. Au programme : visite de la ville, musée, cours de cuisine de Patagonie avec un chef, randonnée à cheval avec un gaucho ainsi que, évidemment : une petite journée dans le parc Torres Del Paine.
Une belle tranche de rigolade, ce musée d'Histoire ! Nous nous rendons à l'université de la ville, là où est annoncé le musée. Bon... là... il ne faut pas s'attendre au Louvre ou au British Muséum : il n'y a qu'une seule salle.
Cette salle, c'est la permanence de l'accueil de l'université qui nous l'ouvre. Nous avons donc le musée tout entier rien que pour nous ! Toute la salle :D !
Dans cette salle, des dizaines d'animaux empaillés sont mis en scène. Des pingouins, des poissons, des mammifères, des félins ou des oiseaux par dizaines. Une bonne demi-heure à tous les regarder, à beaucoup rigoler aussi : certains ne tiennent pas vraiment debout, d'autres ont un peu le regard qui cri à l'aide.
L'après midi se termine. Aujourd'hui, il a fait beau plusieurs fois ! Yoyo a profité des ballades en ville pour s'offrir un bonnet en laine locale. Il est beau. Ca, pour être beau, il est beau. Mais il pu le mouton !
Une fois prêt, nous dégustons tous ensemble notre plat chilien avec appétit. Nous ne nous sommes pas manqués : c'est délicieux, en plus d'être très appétissant visuellement.
Si ce cours de cuisine vous plait, et que vous avez la chance de passer dans la ville de Puerto Natales, passez voir Encuentro Gourmet !
Nous profitons des conseils experts de notre chef du jour découvrir de nouvelles saveurs. Nous dégustons un Calafate Sour, une boisson alcoolisée d'apéritif. Cette boisson n'a rien à voir avec la ville d'El Calafate, mais est en fait à base de petites baies rouges nommées Calafate. Evidemment, dans ce cocktail, nous trouvons du Pisco, l'alcool sud américain par excellence !
Nous débutons une nouvelle journée à Puerto Natales. Aujourd'hui, c'est cabalgada à cheval avec un gaucho. Nous avons de la chance, le soleil n'était pas prévu, mais il pointe le bout de son nez pour nous assurer du sec pour cette randonnée équestre !
Les vents sont forts, mais les paysages sont de plus en plus beaux au fur et à mesure que nous prenons de l'altitude : nous avons pour objectif de grimper tout en haut de la colline, ce qui nous permettra de surplomber toute la baie de Puerto Natales. Les chevaux sont épatants : ils sont solides et puissants. Un peu à l'image de leurs propriétaires.
Nous arrivons en haut de la colline, où Louis père nous propose de nous poser quelques instants pour partager un maté autour d'un feu, à l'abris des vents, dans un bosquet. Le feu est lancé, nous engageons des discussions sur nos vies respectives.
Louis semble être un homme très rustre. Plus jeune, Louis avait traversé l'Argentine à cheval, c'est dire ! Une force de la nature. Et pourtant... c'est une très surprenante sensibilité que nous ressentons en l'écoutant parler. On sent toute l'émotion qui l'envahit lorsqu'il nous parle des dégâts qu'un incendie a provoqué dans la région en 2011 ! Rien ne sera plus comme avant à cause de ces bois détruits, tu comprends ? Troublant !
Déjà lors de notre passage sur l'île de Chiloé nous avions été surpris par la fierté et l'amour des chiliens pour leurs terres et leur pays.
Louis prépare le traditionnel maté qu'il souhaite nous offrir. Nous sommes enchantés par tant de gentillesse. Cependant, nous prenons une leçon de bonnes pratiques locales. Une à une, nous bafouons les traditions (involontairement, bien sûr).
Tout d'abord, même par politesse, transmettre le bol donné par Louis de la première gorgée à Yohanna n'était pas une chose à faire : on ne refuse pas le maté, même pour laisser place à la galanterie. "Tu n'en veux pas ?!", questionne Louis après la transmission de la boisson chaude. T'imagines bien la situation !
Tentant de nous rattraper de notre erreur, nous remercions chaudement Louis après avoir fini notre bolinette de maté, en lui rendant le ramequin.
"Comment ça, tu n'en veux plus ?!" nous interroge t-il alors. Bien sûr que si, nous en voulons encore, il est délicieux ton maté Louis ! C'est alors qu'il nous explique qu'il n'est pas coutume de dire merci après un verre offert, que cela signifie ne plus en vouloir. Deuxième erreur en moins d'une minute !
Nous rentrons tranquillement jusqu'au domaine de Louis. Nous sommes toujours fasciné par son allure si atypique. Poncho et béret, longs cheveux aux vents et... une hache récupérée en chemin dans une main, le laissant avancer à cheval d'une seule main.
Arrivés chez lui, nous sommes invités à partager un goûter pour reprendre des forces. Une fois de plus, nous sommes en-chan-tés par l'accueil des chiliens. Inoubliable.
Nous passons notre dernière journée dans le parc Torres del Paine. A cause du temps, nous n'avons pas pu y rester plus longtemps... et il ne nous reste plus qu'un seul jour dans la région de Puerto Natales (notre bus pour Ushuaia est déjà réservé)...
Le parc est composé de nombreux kilomètres de routes de terre, qui permettent d'accéder à des points de vues sur des lacs de différentes tailles et de différentes couleurs. Il faut quand même dire ce qui est : ce parc est extrêmement touristique. C'est d'ailleurs ce que regrettait Louis, hier, lors de notre randonnée à cheval. L'entrée est chère, les commerces à l'intérieur hors de prix, et aucun locaux n'y vient. Chacun se fera son avis l'authenticité du parc, désormais...
Cependant, personne sur la planète ne pourra contester le caractère extraordinaire des paysages ici : tout est sublime (même quand il fait gris, comme aujourd'hui).
En chemin, les bus s'arrêtent pour que les touristes puissent visiter cette grotte. Cette grotte est une cavité rocheuse profonde d'environ 200m. Elle est très connue dans la région, car ce n'est qu'en 1895 qu'elle fut trouvée. Lors de cette découverte, Hermann Eberhard, l'explorateur allemand trouva une peau d'un animal encore méconnu : le Mylodon, un animal préhistorique.
En vrai, cette grotte ne semble pas si intéressante que ça, en dehors de son histoire... Nous n'en avons pas lu que du bien, alors nous avons même passé la visite.
Plus d'infos sur la page wikipédia de la grotte du Mylodon
Tout au long de notre route, nous nous arrêtons pour prendre l'air, prendre des photos, gambader quand le vent nous le permet. Nous croisons même un immense troupeau de guanacos sauvages !
Quand le soleil pointe ses rayons, les Torres del Paine s'illuminent pour imposer leur force dans ces paysages secs et brulés par les vents.
Nous prenons une heure pour crapahuter autour du lac Grey. Au bout du sentier, une plage de sable gris est en accès libre. Evidemment, l'eau est particulièrement glaciale ! Au loin, à plusieurs kilomètres de là, nous pouvons voir le glacier Grey qui se jette dans les eaux du lac.
Il est possible de prendre une navette fluviale pour se rapprocher du glacier, mais nous n'en avons pas le temps...
Finalement, nous évitons la pluie à quelques minutes près !
Ce lac était le point final de notre excursion... Après ces longues heures de bus à traverser le parc national, nous rentrons sur Puerto Natales.
Comme d'habitude, voici une petite vidéo de notre passage à Puerto Natales !
Hello!
Je suis tombé sur votre blog et votre article super intéressant et bien illustré! :)
Merci de m'avoir remis certains souvenirs, certaines histoires en tête ^^
A ce propos, je viens enfin de terminer mon film sur mon voyage familiale en Amérique du sud (après plus d'un an de travail par ci par là)
J'aimerais beaucoup que vous y jetiez un coup d’œil et pourquoi ne pas me faire part de vos commentaires (qui m'aident beaucoup à progresser :-D) "y porque no lo compartir" si vous avez vraiment aimé!
https://youtu.be/9ZqSHYC0L_4
Un grand MERCI d'avance! ;)
RoRo