Vingt-deuxième jour de marche et premier sur le GR52 en direction de Menton.
Mes deux amis sont arrivés hier soir aux alentours de 22hr et m'ont rejoint au camping de Saint-Dalmas. Réveil groupé ce matin, on part sur le sentier à 4, Pascal, Max, Loic et moi après avoir fait nos au revoir à Capucine qui elle reste sur le GR5 en direction de Nice.
La journée commence par une longue montée rendue assez difficile part la chaleur déjà présente et le manque d'air. On atteint d'abord le col de Veillos, on continue l'ascension en passant au niveau du lac Long et du lac Gras pour arriver au col du Barn (2451m). Le secteur est chouette, il offre de belles vues plongeantes sur les vallées qui nous entourent, cela permet une bonne entrée en matière pour Max et Loic. C'est assez difficile pour ce dernier aujourd'hui, il est courbaturé car il participait à un trail avant-hier, il aura totalement récupéré dès demain.
La descente du col du Barn est sympa également à travers une large foret, l'ombre et la fraicheur procurée par les arbres et la rivière qui serpente est très appréciable ! La suite de la journée risque d'être radicalement différente car on va rentrer dans une zone qui a été fortement touchée par la tempête Alex d'octobre dernier. Déjà, à Saint-Dalmas, les premières séquelles de son passage étaient palpables.
On arrive au niveau des vacheries du Collet, encore une courte montée jusqu'au col de Salèse puis ce sera de la descente jusqu'au Boréon. A partir de ce col, les dégâts de la tempête Alex deviennent impressionnants, le sentier que nous devions emprunter n'existe plus, il a été emporté par des trombes d'eau qui sont venues tout détruire sur leur passage. Beaucoup d'arbres arrachés, des portions de routes et infrastructures emportées, éboulements et affaissements multiples, le paysage a été littéralement creusé par la force de l'eau... C'est triste et assez choquant, ce coup si ce n'est pas l'immensité du paysage mais la force des éléments qui nous rappelle à quel point nous sommes petit et insignifiant face à la nature (sans parler de notre impact à grande échelle évidemment).
On parcourt alors la fin de la journée sur un itinéraire bis, environ 5/6km à faire sur une portion de route ravagée, c'est frustrant quand on voit la beauté des environs. Nous arrivons donc au Boréon, on installe nos tentes à proximité du gîte où l'on rejoint Marie-Léa et Catherine pour un apéro de fin d'étape. Ce dernier sera un peu plus copieux que d'habitude dû à la présence de mes deux amis. On décide de manger sur place ce soir pour partager le repas avec tout le monde, erreur ! Ce fut le plus mauvais repas de toute ma traversée, loin d'une cuisine maison on était plutôt sur de la conserve et du surgelé. Après un petit digestif pour bien dormir, on quitte les filles qui dorment au gîte et on part regagner nos tentes pour la nuit.
Max à un calendrier un peu juste, il doit gagner une journée sur le découpage classique de l'itinéraire pour qu'il puisse être au travail lundi. Les deux prochaines journées sont données assez petites, on décide donc pour la journée de demain de doubler les étapes en visant un bivouac dans les environs du refuge de Nice.
