Étape 022 : Drosnay - Brienne le Château / 28 km / 566 km

Publiée le 22/05/2024

Une étape sans difficulté technique que j’ai volontairement ramenée sur la route, généralement surélevée, pour ne pas réitérer l’aventure de la veille. Du blé, du blé et encore du blé !

Un selfi avec mes hébergeurs.

J’ai pu me reposer et reprendre des forces dans cet endroit un peu isolé. Christophe, absent sur la photo, a fait la cuisine hier soir et j’ai mangé à la table familiale. Mes histoires de pèlerin sont toujours bien accueillies. Après le breakfast, quand je suis prêt à partir, j’invite Aurore et Amandine pour le selfi souvenir. Merci pour tout 🥰

Toujours dans les cultures, avec ce chemin, comme un lasso à travers le paysage.

Outines et ses maisons à colombages.

La grande rue offre un bel alignement de maisons. C’est l’ancêtre de la structure bois, les vides sont comblés avec de la terre crue. Par ici l’argile est facile à trouver et il y a des forêts. On fait avec ce que l’on a !

L’église a pans de bois.

J’ai fait le détour par Outines pour la voir. Une particularité qui me coûte 4 km sur une étape déjà longue. Quand on aime on ne compte pas !

Des tavaillons !

La façade, tout autour de la rosace, est recouverte de cette technique que nous avons dans nos montagnes. Je me rapproche bien du Jura.

Un très grand chalet !

Combien d’arbres utilisés pour bâtir ce lieu de culte ? Détail : il n’y a pas de feu sans surveillance par ici, pas de cierge, pas de lampion.

Le chœur est libre de poteaux, un bel ouvrage de charpente.

La maquette

Cette vision d’ensemble vous parle-t-elle mieux ?

Une autre vue

Un retable dans une chapelle latérale

Une information sur le sujet du feu

Amandine m’a raconté son désespoir de revenir chez elle le 7 juillet 2023 au soir et de ne retrouver qu’un tas de cendre à l’emplacement de Notre-Dame de l’Assomption à Drosnay, son village ! L’église à Pans de bois datait du 16 ème siècle.

Ces piliers ont plus de 400 ans !

En sortant je passe derrière le chœur

Je retrouve cette construction à colombages comme dans la rue principale.

Une dernière vue de cette technologie qui a fait ses preuves !

Des empreintes de géants !

Les machines sont assorties aux dimensions hors-normes des exploitations.

Bois et terre-crue

Un mur bien dégradé révèle la structure entre les bois de construction.

Je reprends mon chemin

Ce détour par Outines m’a coûté quelques km que je ne le regrette pas, Merci du conseil Amandine.

Je traverse Arrembécourt où il n’y a aucun commerce.

Puis Chavanges qui est un peu plus grand.

La boulangerie a fermé il y a 30 minutes. Comme fond de sac j’ai une pomme et des fruits secs. J’ai encore 20 km à parcourir, c’est un peu juste mais je choisis de continuer plutôt que d’attendre deux heures trente la réouverture.

Chavanges, une visite éclair pour deux photos.

La pierre qui a été utilisée ici est bien blanche.

Une belle église en pierres couverte avec de l’ardoise.

Je commence à avoir une fringale !

Comme je cherche mon chemin pour sortir de Chavanges, je passe devant une maison d’où sort une personne. On bavarde un peu, le pèlerin est courtois ! Les questions classiques : d’où venez-vous? Où allez-vous ? Comment en êtes-vous arrivé à partir sur ce projet un peu extrême? Je réponds aux questions et avoue que je suis un peu coincé avec le ravitaillement. Je demande si je pourrais être dépanné d’une banane. C’est ok. Merci. Je demande le prénom au moment du selfi. Mon sauveur s’appelle Christophe, comme le cuisinier hier soir. Étrange cette coïncidence des prénoms !

Routes et cultures

Le paysage est davantage vallonné, j’ai fait quelques km sur le haut des cultures et le chemin était sec. Maintenant je suis redescendu dans la plaine et j’ai repris la départementale. Il y a très peu de trafic c’est agréable pour les jambes. De belles lignes droites, les km défilent.

Le colza a bien poussé depuis l’Angleterre !

Bientôt un mois de vagabondage.

La ville étape de ce soir..

Ici il y a du blé partout !

À l’entrée de la ville, une méga installation de silos.

Je rentre un peu dans la cour pour quelques photos et je ressors aussitôt pour ne pas me faire remarquer.

Le moulin

Un bâtiment colossal pour traiter un volume colossal. Je passe devant un employé qui est sorti pour fumer, la conversation s’amorce. Je suis face à un des plus grands meuniers de France. La production est de l’ordre de 100’000 tonnes de farine par an, c’est énorme ! La personne me donne quelques explications sur les sous produits du blé : le son, la farine et le germe des blés. C’est très intéressant, on pourrait en parler des heures me dit-il, Je n’ai pas vraiment le temps, dommage, autour d’une bière j’aurais tout appris sur le travail de meunier, mon interlocuteur est passionné !