Étape 013 : Péronne - Pithon / 27 km / 326 km

Publiée le 13/08/2024

Presque 30 km sans rencontrer personne. J’avance au milieu de nulle part et je me sens vraiment isolé. Quand j’arrive dans ce très joli gîte, je ne peux m’empêcher d’inviter la propriétaire à passer me dire bonjour pour rencontrer quelqu’un aujourd’hui !

La terre est fine, les lignes butées, c’est l’univers de la pomme de terre.

Enfant puis adolescent, j’ai ramassé les pommes de terre chez mon oncle. La ligne faisait peut-être 100m. Avec ma sœur on trouvait que c’était déjà pas mal long. Ici la moindre parcelle fait 1000m de long. Une autre dimension qui n’est plus à taille humaine. Le recours à des machines est nécessaire.

Ici ce sont des plantons de salades et c’est le même discours !

Et là des plantations sous plastiques !

Le terrain est préparé pour les semences, ma ligne de vie est devenue verte !

Église du matin en passant à Devise !

Dans les Haut-de-France, une ressource, le vent !

J’arrive sur un parc éolien. Je me souviens de ces centaines d’éoliennes rencontrées en Espagne puis au Portugal sur les crêtes du relief, Ici c’est plus timide et pourtant c’est déjà trop !

Je m’approche de la base d’une de ces machines.

Au pied du mat je dois me tordre le cou pour voir l’axe de l’hélice. Comme je fais une petite vidéo pour capter le son de cette immense hélice je suis apostrophé par un message d’alarme qui m’informe que je suis sur une zone interdite bien que non protégée par une quelconque barrière. Comme je ne suis pas ici pour chercher des ennuis je rebrousse chemin. L’ingénieur qui est en moi se dit qu’un détecteur m’a vu et a balancé ce texte vocal déjà enregistré, suffisant pour éloigner 90% des promeneurs.

Une ancienne gare !

Un peu avant 17h00 j’arrive près de mon étape, un petit village autrefois raccordé au réseau des lignes secondaires de la SNCF. La gare a été vendue pour en faire un logement. Je croise la voiture d’un résident qui me confirme. que ce bâtiments était bien une gare.

L’aspect extérieur est très discret, j’ai un peu tourné pour trouver l’entrée.

La Cabane de Camille !

Un vrai nid d’amour pour un couple.

Un coin chambre très chaleureux !

Je pense à ces paroles de la chanson de William Sheller : “ On pourrait se faire sans que ça gène De la place pour deux “

Un coin salle de bain, tout le nécessaire pour l’étape d’un pèlerin.

La propriétaire passe me voir, on parle un moment, ça me fait du bien et je commande un repas qui me sera livré. Tout est très bien pensé, je recommande ce gîte aux pèlerins sur la via Francigena.