Après l'atterrissage à Athènes vient le moment de réaliser que nous avons quitté l'Inde. Plein de sentiments s'entremêlent, mais c'est probablement le choc culturel "à l'envers" qui est le plus troublant. Tout est si ordonné, si silencieux, si propre ; on croirait visiter une ville prototype !
L'air est tellement pur, l'accès à l'eau potable si simple, la nourriture si abondante, l'électricité d'une extrême banalité... On se réhabitue peu à peu à traverser la route au feu rouge, à manger avec des couverts, à dormir sans moustiquaire, à se laver au pommeau, à ne plus négocier les prix, à marcher dans des rues sans klaxons ; tout paraît calme... trop calme ! On reprend doucement nos marques, en commençant par le marché du matin : au programme, 300g d'olives pour Maxime, de la fêta pour Mathilde, ainsi que des fraises et des cerises par poignées parce qu'on n'a pas pu résister. Découvrir les ruines antiques au cœur de la ville est à chaque fois une belle surprise. Ce mélange de tradition et de modernité, sorte d'anachronisme permanent, fait tout le charme de ce pays ensoleillé.L'effervescence indienne est dernière nous, mais elle nous habite encore. Pour être honnête, c'est assez difficile de déambuler en Europe sans être gagné par l'incompréhension, la colère ou la culpabilité... La nostalgie de l'Inde n'est jamais loin, mais nous faisons le choix du souvenir merveilleux, et de l'instant présent... de préférence devant une salade grecque :)