C'est une charmante famille de cueilleurs de thé qui nous a cette fois accueillis dans son quotidien. De religion kirat (une branche distincte de l'hindouisme et du bouddhisme), ils vivent en harmonie avec la nature. Avec eux, nous avons appris à cueillir du thé et à manger de plus en plus épicé (il faut s'adapter) grâce aux incroyables talents culinaires de notre hôte Kaushila. Nous devrions être capables de nous (et vous) mitonner quelques momos, chapatis et daal bhat à notre retour.
Grâce à Deepak, nous savons maintenant que le thé noir, le thé vert et le thé blanc s'obtiennent à partir des mêmes feuilles, et donc des mêmes arbres à thé. C'est un séchage plus rapide dans un four qui permet au thé de conserver sa couleur verte et de développer cette saveur caractéristique. Pour obtenir du thé blanc, le séchage est beaucoup plus long, donnant aux feuilles une saveur plus subtile qui s'apprécie davantage dans un thé froid. Pour notre part, nous avons été initiés à la préparation du thé noir. La première étape est la cueillette : équipés d'un panier et d'un chapeau (ou d'un bonnet selon le cas car l'hiver arrive), nous avons déambulé dans les allées du jardin d'arbres à thé, cueillant (de plus en plus) méthodiquement les feuilles vert tendre. Ensuite, après une heure de fermentation (entre deux nattes de paille de riz), les feuilles sont roulées à la main pour activer leurs propriétés. Un à deux jours de séchage au soleil plus tard, les feuilles ont séché et noirci, et sont prêtes à être consommées dans l'année à venir.
Nous repartons une nouvelle fois remplis de reconnaissance ; ce séjour passé entre bonheur et simplicité nous aura profondément touchés. Nous avons été chez nous au bout du monde, grâce à la confiance et à l'accueil d'une famille extraordinaire.