Levés de bonne heure, nous attrapons le premier taxi du matin.
Arrivé à Taman Negara, on choisi un hôtel. Coupure de courant, plus de wifi mais apparemment c'est dans toute la ville pareil. On prévoit une excursion de nuit pour occuper notre soirée. Le guide nous amène tous les 3 de l'autre côté de la rivière avec un bateau taxi, puis nous fait prendre un sentier balisé où il y a déjà pas mal de groupes de touristes. Avec nos lampes frontales, nous ouvrons l'œil. Nous avons vu :
- un oiseau qui dort dans l'ombre de la feuille d'un palmier- une petite grenouille- des petites araignées qui sautent mais on ne les a pas vu sauter- un accouplement de sphasmes aussi gros que la paume d'une main. L'accouplement dure 2 semaines puis la femelle mange le mal- un scorpion et des araignées en éclairant à la lumière UV- un serpent arboricole qui mortDe retour nous prenons un coca avec notre guide qui nous raconte sa vie, nous fait voir des photos de sa famille, nous raconte ses exploits sportifs. Il est ébahie par la go pro d'Alex qui lui fait voir ses photos et vidéos.Il est tard et la chaleur nous épuise, nous ne veillerons pas trop tard car demain une grosse journée nous attend.
La ponctualité et l'organisation ne sont pas leurs points forts en Malaisie. Nous partons avec presque 1h de retard. Nous devions laisser nos gros sacs au départ de l'excursion, mais ils n'ont finalement pas de place, les sacs sont donc posés dans un coin. Nous partons avec nos petits sacs, 4,5 litres d'eau chacun, un duvet, un matelas, nos gamelles et la bouffe.
Nous prenons la pirogue jusqu'à un canopy, avec pont suspendu, en pleine jungle. L'étape n'est pas obligatoire mais rien n'ai dit lors de la réservation de l'excursion et il faut payer un supplément. Quelques escaliers à monter et nous sommes déjà trempés.
Après environ 2h de pirogue et le repas de midi pris en cours de route, nous arrivons au point de départ du trek : un hôtel laissé à l'abandon car beaucoup trop loin de la civilisation.
Le guide trace devant, s'arrête pour expliquer un truc mais n'attend même pas que tout le groupe soit là pour écouter, et repart aussitôt ! Le trek ressemble plus à un défi sportif qu'à une balade découverte. Nous n'avons pas le temps de lever les yeux, mieux vaut regarder où on pose les pieds et les mains. Le chemin, bien tracé par les nombreux touristes qui y passe régulièrement, est aussi très boueux à cause de l'humidité. Nous en auront jusqu'au genoux. Epuisant, car nous faisons très peu de pauses, d'autant plus que notre guide essaie de rattraper les groupes qui sont devant pour avoir là meilleure place dans la grotte pour dormir ce soir. De toute façon, il vaut mieux ne pas s'arrêter longtemps car plus tu restes immobile, plus tu as de chance que les sangsues te grimpent dessus !
Arrivée à la grotte, le guide tend une grande bâche au sol, nous allons être très serré. Pas d'intimité ce soir ! La douche : dans la rivière où Loïc se fait manger les pieds par les poissons. Le guide prépare un bon repas à la chandelle. Vers 21h tout le monde dors.
Dans la nuit, nous sommes réveillé par un porc-épic attiré par les restes de nourritures dans les gamelles. Au début, tu te dis : "c'est qui le connard qui se lève pour pisser et shoote dans la vaisselle; L'abruti !" et puis les guides éclairent le porc-épic avec leurs lampes torches. Le repas terminé, nous pouvons essayer de nous rendormir un peu. La nuit n'est pas très reposante.
Au réveil, on trouve ce qu'on pense être au début des crottes de rat. Ce sont en réalité des crottes de chauves-souris. Revenues dormir dans la grotte au petit matin, elles sont des centaines au plafond. Et quand nous nous aventurons plus profond ds la grotte, nos pieds s'enfoncent de 5 cm dans le guano (caca des chauves-souris).
Nous avons un petit déjeuner très copieux : des tartines de pain de mie grillées au wok.
On repart à l'aventure. La seule pause découverte que nous ferons sera pour boire l'eau d'une branche. Nous traversons des ruisseaux sur des troncs d'environ 5 m de haut.
Soudain, nous entendons comme un gros bruit de vent. Le guide explique qu'il va pleuvoir dans 10 mn, et pas faux, 12 mn après nous avons le droit à une averse. Le temps moyen de survie sous un orage dans la jungle est de 5mn. Heureusement, l'orage est plus loin et nous arrivons enfin.
Le guide propose d'aller voir un village Orang Asli pour une maudite somme. Personne dans le groupe n'est vraiment motivé nous avons peur que ce soit trop touristique en mode voyeurisme. Nous déclinons l'invitation. Lorsque nous passons devant ce fameux village, il est envahi par les pirogues de touristes. Nous somme certains d'avoir bien fait de sauter cette étape.
Difficile pour nous de retrouver un hôtel ce jour là. Nos affaires sont toutes boueuses, nous passons à la séance nettoyage dans la salle d'eau et on étend tout dehors. Nous allons prendre une bière avec le groupe qui a fait l'excursion avec nous et avec qui le feeling et bien passé.Soucis de linge, les affaires n'ont pas du tout séchées, le temps est trop humide.Nous reprenons la route le lendemain matin à 8h pour Jerantut.
Notre expérience dans la forêt amazonienne d'Equateur était beaucoup plus intéressante au niveau découverte. Nous aimons prendre notre temps et ici il nous a fallu presque courir. Mais dormir dans la grotte, se faire réveiller par un porc-épic et se faire purifier le sang par des sangsues, plutôt original non ?!