Prends tes jumelles, nous partons en excursion dans la jungle pour le parc Manu

Publiée le 10/10/2014
Du 30 septembre au 3 octobre 2014 - Ici, c'est la jungle ! Ici, il faut lécher les feuilles et goûter la terre en plissant les yeux pour arriver à trouver le nid à termites qui te servira de repas pour le soir... Heureusement, pour ces 4 jours nous avons pour accompagnateur Moises, qui a grandi ici. Suivons le guide !

En route, la jungle nous attend !

Se lever comme les poules, c'est ce qu'on fait depuis notre arrivée. Ok, mais la c'est départ avant même que le soleil se lève, et ici c'est que le soleil il se lève tôt ! Rendez vous donc à 5 heures du mat' !

Nous voyageons aujourd'hui en van, de nombreuses heures de trajet nous attendent... Heureusement, avant d'arriver en terre hostile, nous avons différents stops. Nous sommes accompagnés par 3 personnes du staff, dont Moises, qui sera notre protecteur dans le parc Manu. 

Aussi, nous serons en charmante compagnie de Peter et Ursula, deux allemands venus gouter, comme nous, à l'humidité de la jungle.

Sur la route, les ruines pré-incas

Le soleil est levé après les quelques heures de trajet. Nous nous arrêtons à environ 4000m d'altitude pour contempler un site pré-inca (donc tarpin vieux) où l'on plaçait les défunts. On y construisait, au plus proche du ciel possible (d'où la haute altitude), des sortes de petits trous, où l'on y plaçait les morts. 

De ce point, on peut voir au loin les sommets de la vallée sacrée, dont certains enneigés dépassent les 5500m d'altitude.

Les tours de Ninamarca
Vue sur les monts enneigés depuis les tours de Ninamarca
Les tours de Ninamarca

En chemin, au coeur de la vie péruvienne : Paucertambo

Paucertambo est un petit village réputé pour sa fête annuelle où on picole un max, mais c'est aussi un village très typique du Pérou.

Nous y faisons un stop rapide pour y faire une petite initiation à la vie en jungle, dans un petit musée qu'accueille la ville.

Nous sommes les seuls touristes ici, ce qui n'est pas coutume ! Les rues sont vivantes et le marché bat son plein.

L'église de Paucartambo
Les habitantes de Paucartambo
Vente d'herbe pour cochon d'inde devant le marché de Paucartambo
Les rues de Paucartambo

Le parc Manu, enfin !

Après de longues heures de route, nous arrivons enfin à l'entrée du parc national de Manu, perchée à 3560m d'altitude. A peine l'entrée passée, nous croisons un colibri virevoltant au travers des arbustes.

Nous entamons une longue et lente descente sur l'étroite et sinueuse route qui mène aux entrailles de la jungle. Au fil des kilomètres, la végétation change et l'humidité se fait sentir ! En effet, nous descendons aujourd'hui jusqu'à un point situé à 1100m d'altitude, bien ancré dans la jungle.

Les précipices aux cotés des hasardeux passages en angles sont parfois impressionnants, voir peu rassurants, mais nos guides sont des experts, alors nous ne faisons que profiter.

Tout au long du trajet que nous faisons presque au pas, nous nous arrêtons pour observer les différents oiseaux colorés que nous croisons. Evidemment, ce sont les yeux affutés de Moises qui nous indiquent où regarder, notre vision étant incapable de repérer cette faune en roulant. Voici quelques clichés pris lors de cette descente.

Entrée au parc Manu
Papillon rencontré dans le parc Manu
La flore de la cloud forest
Le golden headed quetzal dans le parc Manu
L'andean cock-of-the-rock : l'oiseau national du Pérou
Les fougères de la cloud forest du parc Manu
Un highland motmot
Prends tes jumelles et trouve le Brown Capucin voleur d'oeuf

Premières dégustation d’eau de pluie

La pluie dans la jungle, c’est pas une légende ! En pleine observation, sans prévenir, c’est un rideau d’eau qui s’abat sur nous ! Nous courrons pour rattraper le van qui nous laissait balader tranquille. Heureusement le chauffeur a saisi l’urgence et est venu à fond de balle nous chercher, ouf ! Presque secs ! Et dire que ce n’est pas encore la saison des pluies…

Finalement, nous arrivons à notre premier camp de base pour un bon repas, et pour une nuit reposante.

Première nuit dans la jungle

Les bruits diverses et variés des animaux qui nous entourent (grenouilles, insectes, oiseaux…), sont associés à ceux des goutes de pluies qui tintent sur les immenses feuilles tropicales, et nous bercent en signe de bienvenue pour notre première nuit dans la jungle… espérons que les bourdonnements des attendus moustiques ne se joignent finalement pas à la fête…

Le Bonanza Rainforest Lodge

Deuxième jour : on s’enfonce dans la jungle

Après un copieux et délicieux petit déjeuner, nous plions bagages et reprenons la route afin de rejoindre un petit port. En chemin, nous traversons deux villages de fermiers installés en bord de route. Les mamies y étendent leurs feuilles de coca sur des bâches pour les faire sécher.

Les paysages rencontrés dans ces villages pré-jungle, si j’ose dire, sont ceux que l’on s’imagine et que l’on voit à la télévision : des rues poussiéreuses, des vieux tacos à l’abandon, des animaux errants et des boutiques minuscules aux étals multicolors. Très dépaysants comme bourgs !

La plaza de Armas d'un village du parc Manu
L'ancien pont menant au village d'Atalaya
Un perroquet dans la brume

La plantation de Coca

Pendant le trajet, nous nous arrêtons dans une plantation de coca. Nous écoutons les explications que Moises nous donnent, avec attention. Même si nous buvons ses très intéressantes informations, les applaudissements sont à destination des salopards de moustiques qui viennent sur nous. Tu m’étonnes, pour eux, c’est buffet gratis et à volonté !

Les fameuses feuilles de coca

A propos de la Coca

La coca est utilisée depuis 5000 ans à des fins religieuses et nutritionnelles.

Les arbustes sur lesquels les feuilles de coca sont cueillies mesurent de 1,5m à 4m de haut. En revanche, les paysans préfèrent couper les arbres quand ils arrivent à 1,5m, afin de faciliter la repousse et donc la production de feuilles vertes claires : celles qui contiennent de nombreux alcaloïdes… dont la cocaïne.

Les feuilles de coca sont principalement utilisées pour lutter contre le mal d’altitude ainsi que contre la fatigue. Il s’agit d’un stimulant intellectuel, mais est aussi bénéfique pour toutes sortes de choses pour le corps.

Les puissances américaines et européennes souhaitent faire interdire la production de coca dans les pays d’Amérique du sud car les feuilles sont ensuite détournées en cocaïne qui ravage les pays occidentaux. Pour info : 1000kg de feuilles de coca produisent 1kg de cocaïne. Le Pérou est le premier producteur de coca mais ses habitants ne consomment presque pas de cocaïne.

Attention, l’exportation de feuilles de coca, même en petite quantité ou en forme dérivée (bonbon, thé…) est assimilée à du trafic de cocaïne. Dommage, on ne pourra pas vous faire gouter ça à notre retour !

Des colorants naturels
Un couple de hérons protège son nid d'une attaque de faucons
Yoyo à la recherche de la faune du parc Manu
Un andean potoo bien camouflé
Vue sur la rivière et la jungle du parc Manu
La flore de la jungle
Des kilos de bananes cultivées dans la jungle

Fini le van, place au bateau

A ce stade du trajet, les routes ne sont plus praticables, et encore, ça c’est si y’en avait encore, des routes. il est nécessaire de faire plusieurs heures de bateau pour arriver jusqu’à notre destination finale.

Nous embarquons dans un engin flottant d’une dizaine de mètres, mais très étroit. Nous tenons à 2 par rangée. Dans le bateau, nous sommes 8 : Ursula et Peter nos deux confrères touristes allemands, Moises notre guide, notre cuisinier Bernardino, un capitaine et son assistant, ainsi que nous deux : nous avons de la place et pouvons profiter de la descente de la rivière avec un agréable vent de face.

bonus : le repas nous est servit directement sur le bateau ! Nous dégustons par ailleurs un délicieux fruit de la passion. 

Pendant le trajet, nous avons la chance de rencontrer plusieurs espèces animales vivant ici. Le capybara par exemple. Une espèce de gros rat, de la famille des cochon d’inde, ainsi que le rare fourmilier « ant eater », beaucoup plus dangereux qu’il en a l’air.

Le fourmilier, malgré son physique ingrat, sait nager, marcher en terrain difficile et même grimper aux arbres… Ses griffes acérées sont redoutables, même les jaguars, pourtant maitres de la jungle, font combat égal face au fourmilier.

Nous avons la chance de croiser un fourmilier de si proche… Même Moises est étonné, et ne lâchera pas sa gâchette d’appareil photo.

On embarque sur notre bateau
Les producteurs de bananes du Manu
Un capybara
Un fourmilier nageant dans la rivière du parc Manu
Le fourmilier et son corps imposant qui sort de l'eau

Une pause relaxante dans des sources d’eaux chaudes

Après une longue période de bateau, t’as un peu envie de te dégourdir les jambes. Ca tombe bien, Moises nous a préparé un petit arrêt d’une heure dans un lieu de rêve : des sources naturelles d’eaux chaudes en pleine jungle.

Après quelques mètres à patauger pour atteindre le rivage, nous sentons déjà l’odeur du souffre (ou de l’oeuf pourri, au choix), ce qui nous indique que nous ne sommes plus bien loin d’une relaxante glandouille.

Nous ne tardons pas à nous dessaper pour entrer dans ce petit bassin d’eau limpide pour profiter de l’eau à 40°c naturelle

Une petite heure plus tard, délassés et sentant l’oeuf trop mur, il était temps pour nous de repartir sur notre bateau.

Lodges dans la jungle profonde : nous y sommes !

Arrivés à notre lieu de vie pour 2 jours, nous nous reposons une petite heure dans des hamacs pour essayer d’apprendre à supporter la chaleur étouffante associée à la lourde humidité. Ici, ne rien faire, ça fait transpirer : un vrai bonheur, t’imagines bien.

Nous profitons des sommaires installations pour prendre une douche. Il n’y a pas d’eau chaude, évidemment, mais on s’en cogne ! Nous voulons juste nous rafraichir. Et puis au moins, sous l’eau, y’a pas de moustiques.

Excursion dans la jungle pour rejoindre la Tree House

Après s’être reposé un peu, nous partons en jungle, la vraie, pour rejoindre une maison (ou plutôt cabane) construite dans les arbres.

Cette sortie, bottes hautes aux pieds (Lagarfeld apprécierait surement), est une façon de découvrir, toujours grâce à Moises, la marche en milieu hostile. Oui, la jungle, c’est hostile. Notre chemin sera ponctué de ponts pas vraiment stables, de traversées de rivières boueuses, et évidemment des incontournables moustiques omniprésents.

En étant vigilants et discrets, nous pouvons croiser multiples animaux. Nous nous faisons survoler par des capucins en pleines acrobaties. Par chance, ils posent même pour quelques photos, juste au dessus de nous. Les rats de bambou seront aussi légion. Yohanna arrivera même à faire une belle capture de ce marsupial escaladeur !

Nous n’avons cependant pas eu la chance de croiser de supporters stéphanois dans leur état sauvage. Trop timides, ils se font discrets. Dommage, nous, lyonnais, nous adorons les mijoter (pendant environ 90minutes) dans un Chaudron.

Un singe nous regarder passer, tranquillement, dans le parc Manu
Un bamboo rat - trop mignon

Nuit dans la Tree House

Quelques minutes avant d’arriver à la fameuse maison perchée, Moises nous indique quelques règles de vie à adopter pour profiter de cette expérience. Tout d’abord, l’anti-moustique, c’est fini ! Les tapirs ont l’odorat fin et le produit toxique pourrait les décourager de venir, par méfiance. Les gorges se nouent. Les pipis, c’est fini aussi ! Ou alors, très prudemment. La lumière et les mouvements pourraient aussi faire fuir les éventuels tapirs. Les larmes chaudes se mêlent à la sueur. Enfin, le silence est de rigueur dans la maison perchée. Tu t’imagines bien qu’on va pas avoir une pièce insonorisée avec télé et chips aux crevettes gratis.

Dans le mille ! La Tree House est une cabane : des planches pour le sol, quelques rambardes, du foins pour camoufler le bazar et une échelle à hauts barreaux pour y grimper. Point. Pas de wifi.

Ce n’est qu’après avoir imploré Moises de nous ramener chez nos mères, installés sous nos moustiquaires, yeux rivés sur la marre boueuse de sels minéraux dont sont friands les tapirs (et c’est pour ça que la cabane est placée ici), que nous guettons avec attention le moindre mouvement.

Le soleil se couche tôt. A 6h, il a déjà fermé boutique. Nous nous endormons petit à petit, en attendant les fameux tapirs. Même Moises se laisse tomber dans les bras de Morphée. Je cite Yohanna : « Quand j’ai entendu ronfler le guide, je me suis dis qu’on ne verrait jamais de tapirs… ». 

Finalement, Moises à l’ouïe fine ! Les pas englués des tapirs dans la boue suffisent à le réveiller pour nous sortir à notre tour de notre sommeil (et pourtant, ça aurait très bien pu être mon index dans ma narine). Lampe pointée vers l’animal, nous pouvons silencieusement contempler cette bête. Elle est grosse, mine de rien ! Une sorte de veau au physique un peu ingrat. Un mélange entre Mme Doubtfire et un éléphanteau, en fait.

Durant cette nuit difficile pour les vertèbres (et pour la vessie), nous observons 2 tapirs venus se goinfrer de boue revigorante : pas mal !

Notre cabane dans les arbres pour l'observation des tapirs

Nuit dans les arbres, réveil dans le pâté

Nous nous réveillons avec le lever du soleil, mais surtout avec la vessie au bord de l’implosion et le dos en vrac. On aura juste à aller chez l’ostéo à deux rues d’ici, LOOOOL ! 

Malgré tout, nous avons dormi de nombreuses heures, et les moustiquaires ont fait leur boulot : pas un bouton à l’horizon ! Enfin… pas un de plus, plutôt… car en vrai des boutons de moustiques on en a ! Les jambes de yoyo c’est Las Vegas vu du ciel tellement ça clignote ! Si on chope le palu moins de trois fois, on sera chanceux. Bref, nous prenons le chemin à l’aube, pour rentrer au camp où un bon petit dej nous attend. 1h de marche.

Yoyo (pas très réveillée après la nuit dans la maison suspendue) s'aventure dans la jungle

Excursion dans la jungle

Equipés comme des vrais aventuriers, bottes étanches et machette affûtée (mais sans poncho de pluie, car dans la jungle il ne pleut jamais, c’est bien connu), nous partons en petite rando au coeur de la jungle : Moises à plein de choses à nous montrer.

Moises nous montre de nombreuses plantes : certaines utilisées par les shamans, d’autres pour des raisons médicinales, ou bien encore d’autres pour faire des bateaux. Il nous indique alors que dans la jungle, un homme bon à marier doit savoir pêcher, chasser, trouver des fruits et grimper aux arbres. De façon amusante, nous entamons ce que nous appelons entre nous le Jungle Challenge : tout au long de la sortie, nous nous essayerons à toute sorte de jeux d’aventuriers : grimper aux lianes, couper des branches à la machette, grimper aux troncs des fameux Naked Trees (très glissants car pas d’écorce) ou bien se balancer aux lianes comme Tarzan le ferait.

Tu imagines Ronron avec une machette, sans dec’ ? Donner une machette à un mec qui a peur des moustiques, ça peut vite se terminer en lugubre fabrique bucolique de jarrets, si tu vois ce que je veux dire.

Traversée de rivière prudente pour Ronron
Attention, Ronron a la machette
Moises s'attaque au naked tree
Yoyo s'attaque à la découpe d'un arbre
Ronron futur Tarzan ?

A la recherche des caïmans

Moises connait des coins où les caïmans aiment se dorer la pilule, nous y prenons le chemin, toujours sous l’humidité lourde de la jungle. Nous longeons des rivières stagnantes et boueuses, et essayant de trouver les crocro’. 

Nous nous engageons le long d’un cours d’eau marécageux, en avançant prudemment… jusqu’à ce que Moises nous indique de reculer, et de reculer vite. Tu parles, Ronron était déjà dans le bateau pour Cusco lui ! En fait, Moises avait malencontreusement écrasé de par ses coups de machette un nid de guêpes, lesquelles étaient devenues agressives. Tu connais Ronron, son courage le pousse à être souvent derrière, du coup il n'a pas eu de piqures, mais Moises, lui, en eu quelques une. Boah… l’important, ce que cela le fit rire.

Contournant le nid défunt, nous regagnons la berge marécageuse. C’est alors que Moises nous indique avoir trouvé un caïman, se reposant dans la vase, et que ses yeux étaient visibles à 4 mètres tout au plus de nous. C’est officiel, nous avons vu un caïman ! Enfin… vu un caïman… c’est facile à dire ! C’est comme avancer  « j’ai vu Madonna à travers ses vitres teintées, ou alors c’était son bichon, j’en sais rien j’voyais mal ». Là, c’est pareil, j’ai vu un caïman sous la vase, ou alors c’était un tronc pourri, j’en sais rien j’voyais mal. Ca se planque super bien un caïman ! Un bonne dizaine de minutes avant de comprendre que les deux bitognos qui sortent de l’eau, c’est ses yeux !

Du coup, à défaut d'avoir bien vu les caïmans, nous avons vu plein d'autres trucs cool !

Un insecte super dangereux
Un nid à fourmis
Un immense nid de termites dans le parc Manu

Walking Tree, Belly Tree, Strangle Tree et Bambou d’eau

Dans notre excursion, nous croisons des arbres peu communs ! Le walking tree, par exemple, se déplace au fil de sa vie ! Il pousse ses racines devant lui, de manière à déplacer son centre de gravité et son tronc principal. Les grands « arbres marcheurs » sont impressionnants car possèdent de nombreuses « jambes ».

Le Belly Tree est un arbre qui, sous sa gerbe de branche (du type palmier), affiche une sorte d’estomac plus ou moins gros, assez curieux.

Le Strangle Tree, lui, comme son nom l’indique (« arbre étrangleur » pour ceux qui ne parlent pas italien), étrangle d’autres arbres. Il s’agrippe au tronc de sa proie et l’empêche de se développer. On trouve des arbres centenaires pris au piège d’arbres étrangleurs : curieux, mais pas drôle

Enfin, Moises toque sur un bambou, puis, après validation, en découpe un morceau avec sa machette. Si tu regardes bien les bambous, tu verras qu’il s’agit d’une suite de sortes de tronçons mis bout à bout. Complètement imperméables, ces tronçons contiennent plusieurs décilitres d’eau, totalement potable ! Nous nous amusons à décapsuler ces tronçons de bambous pour nous en servir de canettes. Nous pouvons reprendre notre marche après cette découverte ludique, quand soudain…

Un arbre marcheur
Un arbre étrangleur
Yoyo (et sa super dégaine de la jungle) devant un ficus géant dans la jungle du Manu
Jeu de lumières dans la jungle
Yoyo peut survivre dans la jungle grâce aux bambous remplis d'eau
L'arbre protecteur de la jungle

Quand soudain, deuxième dégustation d’eau de jungle

En quelques minutes, vent, puis tonnerre, puis déferlement d’eau, litre par litre. Une lourde de pluie tombe désormais sur nous. Evidemment, nous n’avons pas pris nos ponchos, car dans la jungle, il ne pleut jamais, c’est bien connu.

Nous courrons aussi vite que possible (heureusement, nous ne sommes pas à l’altitude de Cusco !) en essayant de suivre Moises jusqu’au camp. Impossible de savoir à combien de temps nous sommes de notre abri, la jungle est un véritable labyrinthe dont tu ne sortiras pas vivant si tu ne la connais pas !

5 minutes que nous courrons et que la pluie tombe lourdement, nous voilà arrivé à la petite rivière à traverser, relativement proche du camp. Petite rivière qui est, avec la pluie battante, devenu grande ! Le niveau d’eau est désormais plus haut que la hauteur de nos bottes ! La galère mon pote ! Qu’à cela ne tienne, on passe quand même !

Finalement, nous arrivons au camp, nous en avons littéralement plein les bottes de la pluie ! Trempés jusqu’à la moelle, mais sain et sauf ! On peut se reposer jusqu’à ce que la pluie se calme. En cette saison, les pluies sont violentes, mais courtes, nous pourrons repartir plus tard.

Excursion nocturne : un deuxième visage de la jungle

La pluie s’est arrêtée, et il fait par chance un peu moins chaud qu’auparavant : la pluie a aussi ses avantages. Nous partons en marche, le soleil ne devrait plus tarder à se coucher.

Nous nous arrêtons un petit moment devant un arbre géant. Moises nous indique qu'il s'agit là d'un arbre sacré pour les gens qui vivent dans la jungle. Autrement, les arbres de cette espèce était considérés comme des dieux. S'asseoir auprès de cet arbre permettrait d'être en sécurité si nous nous perdions un jour dans la jungle. Mouais, quand par la suite on a vu ce qui s'en rapprochait, de cet arbre, c'est pas celui auprès duquel j'aimerai faire une sieste !

La lueur s’estompe, la jungle change de visage, et pas pour le meilleur… Des araignées énoooormes et bien sales montrent le bout de leurs 8 pattes. Des serpents, des tarentules, des araignées, des scorpions… et même et des araignées-scorpions. J’connais pas l’enfer mais là bas je pense que y’a pas ce genre de saloperies.

Evidemment, ce serait trop drôle si ces bébêtes étaient gentilles et sentaient la lavande. En vrai, chaque truc que tu croises peut potentiellement te buter et revendre ton rein sur Ebay en moins de 10 minutes : de quoi flipper à chaque feuille morte… et des feuilles mortes, ici, y’en à partout ! Dans ce coin, je mets mon doigt à couper que même le mignon lapin que nous avons croisé s’en serrait chargé, de couper mon doigt ! Yohanna aura quand même eu le courage de caresser un serpent qui se baladait sur un tronc, signalons le !

Allez, c’est cadeau : un sélection de nos plus belles photos prises lors de cette excursion nocturne.

Calme de soirée sur la rive
Couché de soleil sur le parc Manu
Une chauve-souris au creux de l'arbre sacré
Une araignée scorpion
Une petite grenouille jaune
L'araignée loup
Une jolie grenouille marron
Un criquet dans la jungle du parc Manu
Un serpent dans le parc Manu
Une jeune tarentule

Finalement, c’était cool !

Tout s’est bien passé, nous revenons ravis de notre excursion. De nombreuses bestioles se sont montrées et nous en avons pris plein les yeux (et plein la figure aussi quand des toiles d’araignées se tissent sur notre chemin) ! Le repas chaud et copieux qui nous attend au camp sera parfait pour se remémorer tous ensemble cette très belle journée de crapahutage dans la jungle.

Jour 4 : le dernier jour dans la jungle

Dernier jour de jungle... rien de folichon, nous rangeons nous affaire pour repartir en direction de Cusco, par une grande journée de transport... 4h de bateau, 7h de van... Mais, que veux-tu, ça se mérite, une expérience pareille !

La joyeuse équipe dans le bateau du retour
Aldebert rentre sans encombre
La flore sur le chemin du retour
rencontre avec une biche
La flore montagneuse en sortie du parc Manu
Petit étang caché au milieu des nuages
Notre mini van
Le Caracara montagnard

Infos pratiques

Nous somme partis avec Bonanza Tour, une petite agence qui dispose d'un local dans Cusco, ainsi qu'un site internet pas trop mal foutu. Tout fut très bien. Les tarifs un peu plus élevés que les autres, mais nous avions lu de bons avis sur Internet à leur propos.

Moises, très pro, et la cuisine : excellente et très copieuse ! Petit groupe, bottes fournis, tout fut très bien !

Vidéo pour la fin

Comme d'habitude, si tu n'as pas le temps de tout lire (et pourtant, aujourd'hui il y presque que des photos !), tu peux rattraper tout ça grâce à la vidéo que Yoyo t'a préparé ! Lâche un com', ça nous fera plaisir !

Regarde particulièrement la prestation de Ronron à la minute 3:00 .... il est pas encore bon à marier !

6 commentaires

Jean-Pierre

JPP

Ça valait le coup d'attendre, un peu. Des images, de l'inspiration , de l'humour, de l'action, de l'aventure et la découverte de ce fabuleux parc !!!

  • il y a 10 ans

odile

j ai passé un moment bien agreable avec ce recit et les photos

  • il y a 10 ans

lucy

vous avez eu une chouette idée en créant cette plateforme de blogs, elle super ergonomique et c'est un plaisir de lire les articles, par rapport à d'autres blogs qui sont vraiment brouillons! Super article sur la jungle, c'est passionnant!
A la fin de votre trip, pourrait on avoir une fourchette de votre budget, pour permettre aux futurs voyageurs d'avoir une idée de ce qu'il faut prévoir pr 4 mois en Amérique du Sud?
Bonne continuation!

  • il y a 10 ans
François

RonronEtYoyo

Merci Lucy pour ton commentaire, nous sommes ravis de voir que nos récits sont appréciés ! D'autres arrivent très vite !

Aussi, nous tenons un fichier de budget de commentaires jour après jour. A la fin du voyage, nous pourrons avec prévision donner notre budget, étape par étape, et en faisant des remarques sur chaque étape (temps passé, budget alloué...)

À bientôt !

  • il y a 10 ans
Florence

florence

Bonjour! Quel tour avez-vous choisi pour le parc national del Manu? Avez-vous fait le «cultural zone» ou le «reserve zone»? Et combien vous a coûté l'excursion?

  • il y a 7 ans
François

RonronEtYoyo

Florence, je ne me souviens plus de quel tour nous avions fait... De souvenir, c'était assez cher, mais ça en valait la peine : service au top, tout était pris en charge, et guides bilingues. Au alentours de 350$ le séjour (donc assez cher)

  • il y a 7 ans
8 Voyages | 63 Étapes
Manu National Park, Province de Manu, Région de Madre de Dios, Pérou
Étape du voyage
Début du voyage : 12/09/2014
Liste des étapes

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