Réveil aux aurores direction l’aéroport de La Paz pour cette fois prendre l’avion. Je croise les doigts pour qu’il n’y ai pas de contretemps. Je prends exprès le vol qui arrive à 10h50 à Rurrenabaque pour pouvoir prendre part à l’excursion de 3 jours dans la Pampa. Je me suis arrangé avec le patron pour que quelqu’un me récupère à l’aéroport et m’emmène directement au lieu de rdv. Pour cela je voyage très léger. Je laisse mon gros sac dans le storage de l’hôtel et n’emporte avec moi que mon petit sac à dos avec le strict minimum et ma sacoche d’appareil photo.
Comme je n’ai dormi que 3h (Loki est un véritable traquenard), je me fais un énorme petit déjeuner à l’aéroport, puis vais faire mon enregistrement. Le vol est prévu pour 10h15, mais sur mon ticket je vois écris: embarquement à 10h30 ... je préviens donc le patron de l’agence pour lui dire que mon vol ne décollera finalement qu’à 11h, et je raterais donc le tour.. Pas de panique, il me dit de passer le voir à l’agence lorsque j’arrive.
L’heure tourne et à 10h45 toujours aucun signe des agents de porte pour commencer l’embarquement. À 11h une voix annonce que le vol est finalement retardé à 11h30 ... super. Quand il est enfin l’heure d’embarquer, je découvre un petit coucou d’une trentaine de places, qui nous attend gentiment sur le tarmac. J’adore. Malgré la petite taille de l’avion, le décollage est hyper long. Ceci est lié à la plus faible portance de l’air en altitude, et donc forcément à 4000m d’altitude il en faut de la puissance. Raison aussi pour laquelle il n’y a que des petits avions qui atterrissent et décollent de la Paz.
Le vol en soit ne dure que 35 minutes, mais la vue est magnifique. On survol les Andes royales avec ses pics enneigés, avant que le paysage ne se transforme en jungle tropicale, où la rivière serpente dans une mer de végétation. L’atterrissage est tout aussi impressionnant que le décollage. Une longue piste au milieu de la jungle. En descendant de l’avion, rien. Un minibus nous attends sur le tarmac pour nous emmener au « terminal » petite cahute en bois avec des ventilateurs. J’adore.
Pour me rendre à mon auberge qui se situe à l’opposée de l’aéroport, je prends un taxi local ... qui parle français ! Incroyable. Tout en discutant avec le chauffeur, alternant français et espagnol, je jette un œil par la fenêtre pour découvrir ce nouveau paysage, moi qui vient de passer 2 semaines à plus de 2000m d’altitude. Bizarrement je respire mieux et suis moins essoufflé.
L’auberge s’appelle Lobo Hostel, une grande cabane aménagée avec piscine, bar et petites chambres confortables, le tout avec vue sur la rivière et la forêt. Un régal.
Mais pas le temps de traîner, je dois aller changer mon billet d’avion retour et passer à l’office du tour opérateur. J’y rencontre Christian, qui lui aussi parle un peu français, et le remercie grandement pour son aide la veille. Demain matin il vient donc me chercher à 9h15 pour une excursion de 3 jours dans la pampa. Mais avant cela il faut que j’aille faire quelque courses, et notamment des indispensables pour la jungle bolivienne : de l’anti-moustique et du papier toilette. Alors oui dans les endroits reculés de la Bolivie, les douches et toilettes sont inclus, le papier toilette non, et cela même dans les auberges, comme celle où je dors.
Mes courses faites, je rentre à l’auberge et monte au dernier étage pour squatter les hamacs ... je m’endors. Je suis réveillé par le soleil qui se couche derrière les montagnes et me tape en plein visage. Je décide d’aller piquer une tête dans la piscine avant de sortir dîner. Demain matin, le guide vient me chercher à 9h15 pour démarrer mon aventure dans la pampa.