Ce matin nous quittons San Pedro et faisons une halte à la Vallée de la Lune, à une trentaine de kilomètres, avant de prendre la route pour Calama, plus au nord.
La vallée de la Lune ressemble un peu à la vallée de la mort, paysages désertiques, immenses dunes de sable, mais sa particularité est qu’elle présente une couleur blanche due au sel mais aussi au silicium que l’on voit briller partout ! On se balade sur les rochers et on peut voir des petites mines de silicium.
Ensuite, c’est parti pour Calama, située au nord ! On traverse une bonne partie du désert d’Atacama et s’ensuit une longue succession de paysages désertiques où on croise d’énormes camions et des pick up.
On arrive relativement tôt à Calama où nous attend notre premier vrai hôtel, avec piscine (précision : il n’y avait pas de choix, Calama étant très peu touristique) !
Calama est une ville minière de 150 000 habitants. Elle est principalement connue pour sa gigantesque mine de cuivre (la mine de Chuquicamata) la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde ! Le cratère de la mine mesure 1km de profondeur et le pourtour de la mine est de 8km de diamètre.
Dans la mine, tout est démesuré, les camions peuvent transporter 350 tonnes de minerais, ont des roues de 3m50 de diamètre et consomment 200 litres à l'heure (réservoir de 5000 litres). Pour la concentration du cuivre, ils utilisent 2000 litres d’eau à la seconde, au milieu du désert (oui, ça fait peur).
Le centre de Calama est dénué de charme mais n’en est pas moins vivant, cela nous permet de découvrir le vrai Chili, pas celui de San Pedro, exclusivement dédié aux touristes. Après une courte balade, on rentre chiller à la piscine avant d’enchainer avec une soirée pyjama dans la chambre.
Aujourd’hui, c’est le départ pour Iquique, à presque 500 km de Calama. Je roule pendant près de 3 heures sur une route interminable, qui forme des lignes droites de presque 100 km de long, à travers le désert. Autant dire que jamais je n’ai vu ça auparavant, les étendues sont tellement vastes qu’on à l’impression que la route se perd dans l’espace.
On s’arrête pour admirer les géoglyphes de Pintados, fresques géantes gravées à flanc de montagne, représentant des animaux, des lamas, des humains et diverses formes géométriques. Ces œuvres sont impressionnantes car elles ont été réalisées, selon les estimations, entre 500 et 1450 et sont visibles depuis plusieurs centaines de mètres, tout en étant parfaitement tracées. La région compte de nombreux géoglyphes mais ceux-ci sont les plus grands.
Pour terminer la journée, nous faisons halte à Pica, une petite ville au milieu du désert, où on trouve des sources naturelles. Pica est une véritable petite oasis et on profite de la piscine naturelle aménagée avant de repartir pour Iquique. Sur la route, nous traversons plusieurs petits villages aux allures de far west, avec leur maisonnettes alignées et leur église typique.
Nous arrivons enfin à Iquique, au bord de l’océan pacifique, où nous resterons jusqu’à notre départ pour Santiago.